Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

lundi 31 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du badge avec son nom

Ouais, c'est là qu'on sait qu'on est entrés dans le monde des grands, pour de vrai: quand on porte son premier badge en plastique avec son nom dessus (souvent mal orthographié) lors d'une soirée, d'une conférence, d'un Salon ou tout autre événement réunissant trop d'adultes pour que l'on puisse compter sur la mémoire des uns et des autres.

C'est comme à l'école, quand on avait nos pancartes en papier les premiers jours pour que la maîtresse puisse se rappeler de tous nos prénoms (le temps d'oublier ceux de l'année précédente) et qu'on était super fiers de voir apparaître en toutes lettres NOTRE prénom si unique (quoique parfois, selon l'année, on découvre que l'on n'est pas si unique que ça). Tenez, moi par exemple, avec mon Aline en 1975, je suis arrivée dix ans après la vague des fans de Christophe et de son "pour qu'elle revienne". Et je dois avouer que même si ce modzit (comme disent les Québécois) refrain me poursuit depuis mon enfance, je n'ai pas souvent été en compétition avec d'autres "Aline".

Revenons à nos moutons, pardon, à nos badges. Je trouve toujours ça touchant de voir à quel point nous nous sentons plus enclins à parler à l'autre quand son nom, sa fonction, voire son entreprise sont visibles. Je trouverai cela bien sûr beaucoup plus drôle si on échangeait tous nos badges pendant une heure pour nous mettre dans la place d'un autre, mais comme vous vous en êtes déjà rendus compte, mon humour est un peu particulier. Je doute donc que mon concept d'événement "badge trocking" remporte un succès fulgurant...

Et puis, des badges, y en a de toutes sortes: des autocollants (qui se déplacent d'ailleurs selon nos mouvements et peuvent facilement se retrouver à un endroit différent de leur emplacement initial), ceux avec une imperdable (qui troue les jolis chemisiers de soie des dames bien mises lors des vernissages ou cocktails), ceux avec un clip (qu'on ne sait jamais où mettre quand on porte une jupe, un débardeur ou une robe), ceux avec un tour de cou (qu'on conserve comme un trophée et que l'on réutilise pour autre chose)...  Mais moi, celui que j'aimerais vraiment avoir, rien qu'une fois, c'est celui du FBI, juste pour frimer un peu et demander à tous les autres ce que, eux, ils font là...


dimanche 30 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du Jegging

Non mais j'te jure... j'adore le moment où l'on reçoit catalogues et magazines de mode faisant la part belle à la saison qui s'amorce (bien amorcée, c'est vrai) et où l'on découvre les tendances du moment. Et là, j'ai découvert parmi tant d'autres trucs qu'on va essayer de nous fourguer le... jegging...

Je ne vais pas vous faire lambiner plus longtemps, le jegging, c'est un legging en jean, le genre de truc qu'on aurait vu il y a deux ans dans un épisode d'Hélène et les Garçons et dont on aurait rigolé à en avoir les côtes qui sautent - j'exagère à peine. Sauf que là, on est en 2011, et que le jegging, c'est NOW! Un peu comme les sabots revenus à la mode ou le jean "flare" de Farrah Fawcett, mais en pire. Parce qu'on a mélangé deux tenues qui, prises individuellement, n'ont rien de condamnables a priori, mais qui, une fois fusionnées deviennent... absurdes.


Dans le genre, j'ai imaginé deux-trois néologismes tendances pour les saisons à venir: le gilouse (gilet et blouse en une pièce), le Bersalino (mélange du béret et du borsalino), le tout porté par des fashionistasses (je vous laisse deviner)...

samedi 29 octobre 2011

1ère Journée Mondiale de la solitude

Désolée pour tous les esprits chagrins qui viendraient chercher:
a. la confirmation que la solitude, c'est terrible
b. la confirmation que ma vie doit être bien vide

La solitude ne fait peur qu'à ceux qui n'ont jamais cherché à faire sa connaissance; et pourtant, elle est fidèle, constante et fiable; on sait que lorsqu'on la cherche, on la trouve et qu'elle nous laisse sans dire un mot dès qu'on lui préfère quelqu'un d'autre. Ma solitude, elle me connaît mieux que personne, et je crois qu'avec le temps, elle et moi on finit par vraiment s'apprécier... peut-être un peu trop.

Désormais, dès que je le peux, je file la rejoindre, parce qu'ensemble, on se fait de bons petits plats, de bonnes soirées et de merveilleuses nuits. Elle ne me fait jamais sentir que je fais partie des meubles, et nous avons toujours autant de plaisir à nous retrouver. Avec elle, pas besoin de tricher ou de faire semblant, plus je deviens moi et plus on devient proches.

Sans ma solitude, la vie serait beaucoup moins intéressante, car ma solitude me rend plus attentive aux choses et aux gens que lorsque j'étais plusieurs. L'autre permet souvent de masquer le pseudo-vide nos existences (le genre de truc qu'on se dit justement quand on n'a pas accepter que la solitude est le contraire du néant) et de faire taire le silence. Pourtant, la solitude est causante, profonde, passionnante. Quand j'ai vécu une expérience intense, j'aime la partager avec cette solitude si prompte à me maintenir dans le même état plutôt qu'à m'ennuyer avec des échanges "de bon ton".

Avec elle, je ne suis pas obligée d'être polie, ni de la valoriser parce qu'elle manquerait de confiance en elle: non, ma solitude sait parfaitement ce qu'elle vaut et grâce à elle, je sais aussi que je ne serai plus jamais seule. A ceux qui pensent qu'être seule quand on est seule, c'est triste, je vais vous dire ce que je pense: ce qui est vraiment triste, c'est d'être seule quand on est à deux.

vendredi 28 octobre 2011

1ère Journée Mondiale des oooh et des aaaah

Non, je ne vous fais pas une rediffusion de la Journée d'hier, celle des onomatopées, d'ailleurs, celle-ci aurait tout aussi bien pu s'appeler Journée Mondiale de l'extase, si je n'avais pas eu peur que vous vous fassiez de fausses idées.

On ne peut pas dire que je sois souvent tendre avec le genre humain, de quelque sexe qu'il soit. Pourtant, il y a des jours où ma compassion, mon empathie, se dirige quand même davantage vers mes congénères que vers mes plantes, même si la plupart du temps, c'est l'inverse: aujourd'hui est un de ces jours.

J'ai assisté à une magnifique projection en musique (sur l'air de "Casta Diva" chanté, siouplaît, par Mamzelle Callas) sur le Palais Fédéral, haut-lieu de la lutte (politique) suisse. "Dios Mios", comme disent les Inuits, ça m'a fichu la chair de poule, tous ces gens qui, comme moi, en ce vendredi pas particulièrement particulier, s'étaient attroupés pour assister à un "show" audiovisuel.

Bien sûr, on voyait les yeux des enfants écarquillés d'observer les couleurs, les formes se propager avec magie et grâce sur la façade de la sacrée bâtisse, mais surtout, on entendait les murmures d'émerveillement des grands qui armés de leur appareil photo, qui simplement armés de leur moitié, se serraient un peu plus les uns contre les autres.

Oh, bien sûr, quand on est grand, on ne se laisse pas aller à des cris d'enthousiasme pour trois lumières qui s'allument sur un mur, mais quand même, en tendant bien l'oreille et la pupille, on peut saisir cet instant de grâce où paraît l'âme de l'enfant qui sommeille en chacun de nous.... Alors je peux le dire, dans des moments comme ça, les conflits, les emmerdes, les échecs, les déceptions, semblent tout aussi absurdes que mes Journées.


jeudi 27 octobre 2011

1ère Journée Mondiale de l'onomatopée

Hourra! Ding-Dong, paf, bang, hue! Clic-clic, sratch, badaboum.

Whouaaah, yeeeh, clap, splatch! Atchoum, doiiiiing, ziiiip.

Tic-tac, flap-flap. Snif-snif, zzzzzzzzzzz...

mercredi 26 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du ventilateur

Hors-saison?, comment ça, je suis hors-saison? Vous rigolez? Y a des ventilos qui fonctionnent toute l'année et dont les effets se font ressentir non pas dans une ou deux pièces, mais carrément sur un ou deux étages, voire tout un bâtiment.

Ils produisent de l'air en permanence, se conformant dès lors à l'adage qui affirme que "la Nature a horreur du vide". Ils envahissent les bureaux, les soirées, les magasins, les bars, les sorties de cinéma, les plateaux de télévision, les débats, les relations humaines. Ils ont l'impression que leur ronde incessante justifie pleinement leur existence et ils ont raison. Sauf qu'elle ne justifie leur existence qu'à leurs yeux.

Parce qu'une fois que leur entourage a réalisé que l'air qu'ils produisent n'est qu'artificiel, le "masque" du ventilateur tombe et son inutilité crasse se révèle au grand jour.

Les brasseurs d'air sont facilement identifiables: ils affirment sans cesse devant leurs collègues leur sur-occupation, prennent en main des tâches qu'ils finissent par déléguer discrètement à d'autres sans oublier d'en récolter tout le mérite, ne cessent de soupirer à la machine à café en racontant toutes les tâches accomplies (qu'ils ont fait assumer par d'autres), gonflent leur CV en y incluant des événements dont ils ne sont pour rien ni quant à l'origine, ni quant au dénouement, se rendent à des expositions auxquelles ils ne comprennent rien juste pour pouvoir dire qu'ils y sont allés (ne creusez pas trop, vous seriez déçus), choisissent des plats exotiques au restaurant en prenant des airs d'initié, vous évaluent à votre niveau salarial ou votre position dans la hiérarchie et vous savez la meilleure? Quand ils sont plusieurs, ils se reconnaissent entre eux et se serrent les coudes pour éviter le coup de chaud.

Oui, si vous travaillez ou vivez trop près d'un ventilateur, faites attention à ne pas trop profiter de l'air qu'il met en mouvement: vous vous exposeriez aux effets de la première panne venue...

mardi 25 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du câlin

C'est vrai, je suis une grande naïve: sous mes airs de blasée, je fais partie des gens qui se demandent encore s'il y a un trésor au pied d'un arc-en-ciel (et m'attends à tout moment à voir un bisounours s'en servir comme d'un toboggan), je continue de penser que chaque étoile représente quelqu'un qui a disparu, que le Père Noël existe (même si à cause de nous, adultes, il est au chômage), que si on se mettait tous autour d'un feu de camp en chantant "c'est une maison bleue, accrochée à la colline...", on saurait alors qu'on est tous frères, qu'un jour, la Suisse sera championne du monde de football.

Ca va, j'ai posé le décor? Avoir des enfants, c'est une bonne excuse pour les gens comme moi, un prétexte pour dire et faire des trucs qu'on n'osait plus: faire de la balançoire debout, sauter dans les flaques (sans bottes de pluie, bien sûr), se rouler dans l'herbe pour descendre une pente, pleurer devant le dernier épisode de la saga des "Clochette", manger des bonbons, se mettre du chocolat sur le nez, s'imaginer qu'on est une reine, ou une invitée pour le thé au Pays des Petits Poneys, etc.

Pourtant, y a quand même un truc hallucinant: vous savez, quand on dit aux enfants qu'on va leur faire un câlin magique pour que leurs bobos disparaissent? Eh bien j'ai testé pour vous, et le pouvoir du câlin, il est bien réel... A consommer sans aucune modération!

lundi 24 octobre 2011

1ère Journée Mondiale de l'écologie


Honnêtement, sur le principe, je n'ai rien contre l'écologie, au contraire, je trouve ça bien. Sur le principe. Parce que côté mise en pratique, c'est un peu plus nuancé. Déjà, je me force à trier le verre, le papier et le carton (quoiqu'apparemment faut séparer) et puis le reste, ben c'est le reste.

Du coup, je me retrouve avec : une poubelle standard, le fait de devoir attendre qu'on vienne chercher mon papier (les déchetteries ont des heures d'ouverture qui vont à l'encontre du bon sens) et de devoir me rendre avec mes bouteilles aux containers dévolus (me retrouvant souvent avec des bouchons dont je ne sais pas quoi faire).

Maintenant, si je voulais vraiment bien faire les choses, je devrais aussi enlever les étiquettes des bouteilles , les agrafes du plastique (notamment dans le cas des emballages de jouets) et bien sûr, ne pas mettre mes bouteilles en PET dans ma poubelle, ni mon compost, d'ailleurs. Pourtant, bien que je me fasse engueuler par mes filles lorsque je jette mon PET et que je culpabilise un maximum en voyant ce qui pourrait servir d'engrais (surtout ici, à la campagne) finir à la poubelle, tout ça m'emmerde.

Parce que si je voulais VRAIMENT bien faire les choses, je ne roulerais pas en voiture (en tous cas pas dans celle-ci), je réfléchirais à une destination en fonction du bilan carbone de mes déplacements, je n'achèterais que des produits de nettoyage verts (j'ai déjà progressé en remplaçant les produits douche et autres savons pour les mains par du savon "à l'ancienne" sans emballage!), bref, je changerais ma façon de vivre.

Or, en bon être humain que je suis, je n'y suis pas prête, en tout cas pas sans un gros coup de main extérieur, du type: mettre les 18 containers concernés devant ma porte, me payer une partie de mon voyage lorsque je choisis une destination "écologique", me permettre d'amener mes filles à l'école et d'aller au travail en moins d'une heure vingt, etc. Pragmatique et rationnel, hein?

Déjà en cuisine, j'ai jamais été fan du dissocié, des régimes, des contraintes. Ben l'écologie, ça me fait le même effet: une impression que les gens autour de moi qui pratiquent activement sont aussi prosélytes que les anciens fumeurs, les gens au régime, les religieux, etc. En gros, avant de trier ses déchets, faudrait quand même déjà commencer par trier parmi les écologistes...

dimanche 23 octobre 2011

1ère Journée Mondiale de l'abstentionnisme

En Suisse, on n'a pas de pétrole... et pas d'idées non plus...
En cette journée d'élections en Tunisie et en Suisse, prenons un peu de recul sur le phénomène de l'abstentionnisme (en même temps, j'adore ce genre de phrase, on dirait que je vais dire un truc qui fait du sens...): comparons la fierté des Tunisiens à la sortie des bureaux de vote, brandissant un index bleu, preuve de leur engagement politique pour ces premières élections libres.

D'un autre côté, observons les nez rouges de mes compatriotes hier au soir, brandissant leur bière, preuve de leur... heu...

Faut dire que chez nous, aller voter, c'est pas nouveau! On y a droit depuis des centaines d'années (sauf les femmes, qui ne votent au niveau fédéral que depuis les années 70...) donc on a l'habitude. Et puis, on vote tout le temps. Et des fois même sur des trucs qu'on comprend pas.

Ben là, moi, j'ai pas voté (je sens que je vais encore me faire des amis). Parce qu'il fallait voter pour des gens et que le grand défaut des gens, c'est qu'on ne les connaît jamais vraiment. Du coup, je vais pas choisir quelqu'un pour me représenter dont je ne sais rien et qui ne sait rien de moi. Faudrait qu'il vienne passer le week-end chez moi, qu'on cause, et après, je veux bien voter s'il me paraît en lien avec mes valeurs. Autant dire que c'est pas demain la veille que je donnerai ma voix...

Je fais donc partie des abstentionnistes. D'ailleurs, on aurait bien besoin d'un parti pour représenter nos valeurs, soit dit en passant. Ce serait pas mal de voter "Abstentionniste", non?

Tout ça pour dire que ceux qui rouspètent contre les abstentionnistes, criant au scandale parce que des gens luttent pour obtenir un droit dont les abstentionnistes ne se servent pas, je les prendrais bien entre quatre-z-yeux pour leur expliquer que la liberté, c'est aussi de choisir ce qu'on en fait; et que la contrainte, dans certains pays, ça a justement un nom: le totalitarisme.

D'un autre côté, au rugby non plus, j'y comprends rien, mais ça m'a pas empêchée de suivre la finale de ce matin, comme des millions de gens. Je vais peut-être voter pour le gars à la moustache qui entraîne le XV de France, m'a l'air d'être un gars bien, çui-là...

samedi 22 octobre 2011

1ère Journée Mondiale de la chaise de bureau

Bien...
C'est incroyable tout ce qu'on peut faire avec une chaise de bureau (je veux dire, hormis s'asseoir pour bosser, évidemment: ça n'a aucun intérêt). Bon, encore faut-il disposer d'une vraie chaise de bureau, j'entends par là, pas le truc en bois genre "chaise d'école", non, celle-là on attrape juste mal aux fesses dessus et en plus, elle est souvent bancale.

La vraie chaise, la Rolls, celle qui roule, déjà, et sur laquelle on peut modifier la position des accoudoirs, celle du dossier, les inclinaisons, la hauteur du siège, bref, la vraie!!! Vous allez penser que je m'ennuie? Pas du tout: j'explore les possibilités infinies de ma compagne quotidienne. Elle et moi, on pourrait presque faire publier notre kâmasûtra à nous...

Je l'ai testée en haut et en bas, juste pour le plaisir de voir mes pieds se détacher du sol comme si j'étais en lévitation ou en descente, pour m'écraser avec les genoux dans le nez (sympa pour se planquer sous le bureau, sinon, à éviter). Je me suis presque couchée en arrière en inclinant le dossier pour voir si je pouvais y faire une sieste (alors oui, je peux!) et ensuite, j'ai donné un grand coup pour l'inclinaison en avant pour voir si l'effet allait m'éjecter (non, même pas drôle). J'ai aussi joué avec les accoudoirs, mais à part les faire pivoter de gauche à droit comme si j'avais le bras d'un Terminator pour simuler une attaque au fusil automatique, bof...

Pas bien...
Non, ce que je préfère, ce sont les roulettes. C'est comme les caddies, on peut traverser toute la pièce avec un peu d'élan et en plus, on tourne sur soi, comme aux manèges.

Des fois, quand je lance une impression sur mon ordi, j'essaie de voir si j'arrive avant que la première feuille ne sorte de l'imprimante (je suis un peu la Jackass des open spaces) et même que, des fois, je me fixe un gage à moi-même en cas de réussite ou d'échec, genre faire un 360 avant d'y arriver ou réussi à faire le trajet rien qu'en m'aidant de mouvement du bassin, et sans l'aide de mes pieds...

J'adore mon job, vraiment! Et ma chaise de bureau...

vendredi 21 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du sapin magique

Quel objet étonnant! Jusqu'où va se nicher l'incroyable créativité de l'Homme, son sens de l'innovation, de l'esthétique ainsi que son esprit pratique?! Déjà, fallait avoir l'idée de "parfumer" sa voiture... c'est vrai qu'aujourd'hui, tout se parfume: les aisselles, les pieds, mais aussi, les toilettes, les magasins, les enfants et même les animaux domestiques, alors, la voiture...

Faut bien avouer que la voiture, c'est notre deuxième maison (pour ceux qui en ont déjà une, évidemment): on peut y mettre la musique qu'on veut au volume qui nous convient (exit les voisins et les goûts musicaux incompatibles), on peut y manger sans assiette, sans couverts, en faisant des miettes partout (il suffit de bien viser ses habits, de sortir en douceur latéralement pour que la poussière retourne à la poussière), on peut s'y maquiller (attention quand même au mascara qui glisse sur la paupière) et quand on a trop bu, on peut même vomir dedans, sans embêter personne!

On la décore, sa voiture, on l'accessoirise, alors le parfum, ça va avec. Bon, pourquoi un sapin, j'avoue que ça m'échappe. L'expression "ça sent le sapin" - plutôt connotée négativement - puise-t-elle ses origines dans l'apparition de cet objet? Parce qu'il faut bien le reconnaître: on a beau essayer toutes les senteurs disponibles dans les rayons, y a un point commun, ça pue.

Noix de coco, fleurs des îles, vanille, mandarine, fruits tropicaux, ces doux mélanges de senteurs censées donner à notre "cocon" une dimension d'évasion nous font vite redescendre sur terre dès que l'on ouvre la portière... Résultat, nos habits sentent le sapin parfumé et au final, on a presque peur que les gens pensent qu'on sort des toilettes plutôt que de voiture.

En plus, c'est moche. Le sapin, ça va encore, mais le truc en plastique avec graduation des semaines (le sapin parfumé pour les nuls), ça craint. On a presque envie de le planquer, mais de toute façon, l'odeur nous trahit. Il reste des semaines à la semaine 3, finit par ne plus rien sentir du tout, et malgré tous ses défauts, à la première occasion, on en rachète un qui, à peine déballé, nous remémore pourquoi l'ancien traînait depuis des semaines sur le pommeau de vitesse, comme abandonné...

 Dans deux mois, c'est Noël, et ce serait sympa d'avoir des sapins parfumés qui sentent bon les cadeaux, l'esprit des fêtes et les moments en famille, mais voilà bien des odeurs qu'on n'arrivera jamais à reproduire pour parfumer nos voitures... Magique, le sapin? Pas tant que ça, au final...

jeudi 20 octobre 2011

1ère Journée Mondiale des tyrans morts

En l'honneur de cette Journée Mondiale, les rebelles libyens ont eu la peau de celui qui "gouvernait" leur pays depuis plus de quatre décennies. Le dictateur est mort, les réseaux sociaux l'ont annoncé, des vidéos circulent montrant sa dépouille promenée à dos de char à travers les rues sont venues confirmer que son règne avait bien pris fin.

Grand jour pour les rebelles, grand jour pour le monde? Certes, toute chute d'un tyran est à considérer comme une victoire de la démocratie, des libertés individuelles, surtout lorsque les exactions à l'égard de son peuple se sont multipliées sur quarante années consécutives. L'Histoire a démontré que la fin d'un tyran signifie le début d'une reconstruction, voire d'une construction et que le processus qui s'enclenche dès lors est, lui aussi, irréversible.

La terreur et la violence ont fait partie du quotidien de millions d'habitants, voilà que la "liberté" leur ouvre ses portes. C'est difficile, la liberté, la gestion de la liberté. La liberté comporte aussi ses violences: celle de devoir apprendre à composer avec ses propres limites et envies, bien sûr, mais de les mettre également en rapport avec les autres individus de la communauté. La démocratie, quant à elle, fait la part belle à la majorité, sous-entendant évidemment qu'une minorité - également composée d'individus avec leurs besoins et envies - se retrouvera frustrée, voire se sentira flouée. Un combat s'achevant, un autre commence.

Vu de chez nous, tranquillement assis dans des pays confortablement vautrés dans leur démocratie pluriséculaire, cela pose aussi la question du Bien et du Mal de façon idéologique: si le Mal disparaît, comment reconnaître le Bien? Si un Bien fait apparaître un Mal moins mal que le Mal précédent, mais mal quand même, est-ce un Bien ou un Mal? Difficile d'imaginer en voyant la liesse internationale consécutive à l'annonce du décès de Kadhafi, qu'il n'y a pas si longtemps, tous les chefs d'Etat l'accueillaient "chez eux"...

Et donc, si les "vrais méchants" cessent d'exister, les suivants à prendre leur place seront-ils ceux que nous considérions hier comme "pas si méchants" que ça? Et puis, du coup, nous qui étions les "bons", hier, risquons-nous de devenir les "méchants" de demain? Dans les films des années 80, les soviétiques étaient les méchants, les américains, les gentils. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les arabes ont pris leur place, y compris dans les séries...

En 2020, à qui le tour?....


mercredi 19 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du rabat-joie

Merci à mes amis bien intentionnés qui m'ont suggéré de faire la balance avec le boute-en-train du 18 septembre grâce à un autre personnage bien connu des soirées (malheureusement pas que): le rabat-joie. Ca, pour être chiant, il est chiant.

Lui, c'est simple, on sait pas trop pourquoi on l'invite (pitié, compassion, pour enquiquiner le boute-en-train, allez savoir), mais il ne déroge jamais à sa règle personnelle: vous plomber le moral... et le reste.
Le vin a toujours un arrière goût de bouchon (toujours), la viande aurait pu être un poil plus cuite (ou moins), dommage que la musique ne soit pas plus funky (il ne danse jamais), il a toujours mal quelque part ou sent que ça ne va pas tarder, il est sûr qu'il va encore rentrer seul (là au moins, il a toujours raison!).

Au boulot, c'est pareil: sur tous les projets, il a une capacité, que dis-je, un véritable don, pour mettre en lumière les problèmes (même ceux qui n'existent pas). Par contre, il n'amène jamais, JAMAIS l'ombre d'une solution. Les autres sont toujours trop "naïfs", "idéalistes" et c'est à coups de "tu verras...", "ah, t'as pas entendu qu'il paraît que...", "le chef voudra jamais" qu'il sape le moral des troupes.

En vacances c'est pareil: trop chaudes, trop froides, trop loin, trop près, trop peuplées, trop désertiques, aucune destination ne trouve grâce à ses yeux, et quand il cède, c'est pour vous rappeler qu'il vous avait bien dit "qu'il allait faire trop chaud, trop froid, etc.". Avec lui, c'est du loose-loose, un rapport où tout le monde est perdant. Lui, parce que dans sa vie, tout est triste à mourir (lui en premier lieu), vous, parce qu'à force de baver, il déteint.

N'allez pas lui dire que c'est un rabat-joie, par Bélénos!, c'est pas qu'il a peur que le ciel lui tombe sur la tête: il sait que ça va arriver, c'est tout. Il se trouve plein de qualificatifs pour se définir lui-même: pragmatique, lucide, cohérent, "faux pessimiste", etc. N'allez pas non plus le confondre avec le cynique qui fait preuve d'intelligence dans ses remarques au vitriol et se protège souvent d'une trop grande empathie.

Non, non, lui, c'est juste un emmerdeur.

mardi 18 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du boute-en-train

Vous en connaissez sûrement un (ou vous en êtes un vous-même) qui appartient à cette espèce recherchée quoique souvent maltraitée. Ceux qu'on invite "pour mettre l'ambiance", qui ont pour mission de faire rigoler la tablée, et qui sont prêts à toutes les fantaisies, allant de l'imitation aux sketches en direct. Rien avoir avec le fameux "con" du dîner qui fait rire à son insu.

Clônes de Florence Foresti, Gad Elmaleh, Muriel Robin ou apôtres de leur propre style, ils parviennent à vous réinterpréter des saynètes de la vie quotidienne (la leur ou la vôtre), à balancer des répliques sur fond d'humour noir pour désamorcer les polémiques de fin de soirée ou les envenimer, à prendre le premier objet qui leur tombe sous la main pour vous raconter une histoire. Avec eux, la vie devient un show, la soirée, un spectacle gratuit et ils sont de toutes les opérations dans lesquelles les autres n'osent pas se mouiller de peur du ridicule.

La face cachée du boute-en-train, c'est qu'il a aussi ses doutes, ses problèmes, ses blessures. Qu'il y a sûrement des jours où il a un peu moins envie de rire et sûrement moins envie de faire rire. Sauf que... Sauf qu'un boute-en-train, ça n'a pas le droit de faire la gueule. Ben oui, où va-t-on si le type censé rendre le sourire à tout le monde après une journée de m.... n'est pas dans son assiette? Pas de répit, pas de trêve pour le boute-en-train. S'il a le malheur de paraître "normal" et passif lors d'une sortie, les remarques fusent:"Ben quoi, tu fais la gueule?", "Non, pas toi!", "C'est pas ton style, ça", "Allez, fais pas ch...., dis un truc drôle, ça ira mieux!"...

Non, il fait pas la gueule, le boute-en-train, sauf que ce soir-là, ben il a pas envie de faire semblant, il veut juste être comme tout le monde et que quelqu'un prenne le relais. Mais personne ne prend le relais, car dans un groupe, dans toute dynamique communautaire de gens qui se connaissent, chacun à son rôle, sa fonction. Et qu'il est exclu que le boute-en-train sorte de son cahier des charges, même pour un soir.

En cette Journée Mondiale, j'invite tous les boute-en-train à se reposer, quant aux autres, faites-nous rire, juste pour voir...

lundi 17 octobre 2011

1ère Journée Mondiale contre la richesse

Bouh, vilains riches, dehors, faut que ça cesse! Non mais, c'est vrai à la fin! Autant j'ai rien contre le luxe (le rêve, c'est cool!), autant le fait de savoir qu'il y a des gens qui peuvent se le payer, ça, ça m'énerve... D'abord, pourquoi eux, hein? Qu'est-ce qu'ils ont de plus? Des idées? Ben moi aussi, la preuve.

Des parents fortunés? Quoi, vous croyez que j'ai choisi le ventre dans lequel j'ai squatté pendant 9 mois?

Un talent exceptionnel pour le tennis? J'ai bien essayé, mais la raquette, c'est pas mon point fort.

La guitare non plus, d'ailleurs... pas plus que la natation, le foot, le chant, bref, de tous les trucs qui rapportent, y en a pas un fait pour moi.

Et alors, c'est ma faute? Pas du tout messieurs dames, c'est de la faute de mes prédispositions naturelles inexistantes pour toute activité très, très rentable. Alors il me reste bien la carrière, mais j'aime pas spécialement travailler comme une dingue, le monde de la finance me laisse insensible et j'ai jamais été fan du marchage sur tête pour grimper les échelons (là aussi, pas trop douée pour l'escalade).

Le plus simple, ça aurait encore été de trouver, genre, un trésor, mais pas trop loin, du côté de chez moi. Là non plus, la vie n'a pas été juste. Chez moi, y a des vaches, des mouches, des tracteurs, mais pas l'ombre de pierres précieuses ou de vieilles pièces.

Je pourrais toujours vendre trèèèèès cher mes faveurs, mais vu mon âge, c'est raté. Quant à vendre des membres de ma famille, je ne suis pas sûre que ce soit légal et que j'en tire un bon prix (peut-être qu'en faisant une offre groupée... pffff... noooon).

Il reste la loterie, mais pas de bol, je ne suis pas joueuse.

Bref, je ne suis pas riche et je n'arrive toujours pas à comprendre "POURQUOI MOI?"

dimanche 16 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du coloriage

Quand je pense qu'il y en a qui claquent des centaines de francs en cours de sophrologie, yoga et autre pilates alors qu'il suffit de mettre trois francs cinquante pour se détendre, je me dis qu'il est temps d'offrir une vraie alternative à tous les stressés du cerveau.

Grâce à mes enfants, je redécouvre les vertus simples du coloriage; pas du dessin, non, là faut être doué, je ne le suis pas donc ça m'énerve encore plus. Le vrai coloriage: celui qui consiste à prende un modèle déjà existant (idéalement avec plein de petits détails), une pochette de feutres en bon état (très, très agaçant de se rendre compte que la couleur qu'on veut utiliser a séché) et de sortir un bout de sa langue (signe d'application extrême).

Perso, j'ai remarqué que ce qui me réussit bien, ce sont les personnages (j'aime pas quand il y a de trop grandes surfaces à remplir, c'est lassant). La preuve? Je peux passer plus d'une demi-heure concentrée sur mon oeuvre. D'ailleurs, je n'entends plus ce que mes filles me disent et je réagis très mal lorsque je dépasse les traits noirs. Surtout que cela contente également mon côté audacieux, puisque je me permets même de m'éloigner du modèle de couleurs recommandé et qu'à la grande surprise de mes ouailles, je change la teinte des robes des princesses "Maman, la robe de Cendrillon, elle est pas verte!!!" Oui, mais voilà, moi j'ai décidé que si, et je fais ce que je veux!!! Une vraie rebelle, je vous dis.

Mais la vraie satisfaction de toute l'opération, c'est une fois le coloriage achevé: non seulement le résultat est fantastique ce qui agit comme une récompense à court terme sur mes endorphines et me met donc de bonne humeur, mais en plus, je réalise que pendant ce temps-là, je n'ai pensé à rien d'autre... Sans compter le fait que cela m'a replongée dans les plaisirs simples de l'enfance!

Pour se sortir la tête de l'eau, il suffit donc parfois de colorier la vie... aux couleurs qui nous plaisent!


samedi 15 octobre 2011

1ère Journée Mondiale de l'oreillette

Plus fort que Apple, plus fort que les confitures Bonne Maman, plus fort que le papier-toilette triple épaisseur, y a un génie inconnu qui a inventé: l'oreillette! Un truc qui a révolutionné le monde de la télévision, dans un premier temps, en permettant/causant l'ascension de tout un tas d'animateurs et présentateurs atteints de troubles de la mémoire (notamment).

Entre ça et le prompteur, les types de la télé nous apparaissent depuis des années comme les premiers surconnectés de notre paysage quotidien, sans nous douter à l'époque où nous nous gaussions d'eux (ça faisait longtemps que j'avais pas pu le placer, celui-ci) qu'un jour, nous serions nous aussi vissés à nos oreillettes respectives. Dans la rue, dans le train, à vélo, partout, tout le temps, nous sommes devenus les clônes des "pousseurs d'info" télévisuels.

Eux, ils portent l'oreillette pour se faire recadrer en cas de besoin, bénéficier de toutes les instructions nécessaires au déroulement du programme; nous, on porte l'oreillette pour se rassurer en cas de besoin, bénéficier de tous les signaux nécessaires au déroulement de notre programme personnel: localisation de nos amis, analyse de leur emploi du temps, fixation de la prochaine date de rencontre, autant de rappels de notre existence que nous diffusons à chaque fois que l'oreillette se greffe à notre oreille.

L'oreillette, c'est surtout notre moyen à nous, adultes, de recréer une sorte de cordon ombilical  qui nous relierait à notre monde, à notre "famille"élargie avec le pouvoir magique de nous faire oublier que nous sommes seuls, certes, mais avec le gros défaut de faire taire la petite voix en nous censée nous pousser à avancer malgré cela...

Quand je pense qu'on s'indigne devant des humains enchaînés alors que nous sommes devenus esclaves d'un morceau de plastique...


vendredi 14 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du sous-vêtement masculin

On y est: deuxième volet de ce dossier passionnant et essentiel pour l'avancée de l'espèce humaine. Voyez jusqu'où va mon sens de l'égalité: les hommes aussi vont être mis à nu à l'occasion de cette Journée Mondiale!

Eh oui, chez les hommes aussi, on retrouve plusieurs catégories, certaines bien plus funs que chez ces dames, au passage.

Le fétichiste: lui, c'est mon préféré. Il porte uniquement des sous-vêtements avec des motifs dessus, et faisant généralement référence à des héros de bandes dessinées: le Marsupilami (pour les plus prétentieux), Batman (pour les plus virils), voire les Simpson (pour les petits comiques) rien, non rien ne nous est épargné. L'avantage avec celui-ci, c'est que comme il assume et que souvent le caleçon dépasse du jean, après, vous ne pouvez vraiment vous en prendre qu'à vous-même si vous vous lancez quand même dans l'aventure...

Le sensuel: boxer noir moulant, ou variante dans des couleurs toujours sombre, lui, il aime se regarder dans la glace. Il se tripote (mais non, pas là...!) : les cuisses, les avant-bras, il se contemple de face, de profil, de dos, et remet 3 fois son boxer en place avant d'enfiler son pantalon pour être sûr qu'il lui moule bien ses "jolies" fesses. Sympa à regarder, mais faut consommer rapidement parce qu'à la longue, le narcissisme tue le désir...

Le mec qui s'en fout: il met ce qui lui tombe sous la main, va se racheter des sous-vêtements quand il n'en a plus un de mettable (ou qu'il a oublié de faire sa lessive) et porte des trucs à carreaux, plutôt des caleçons parce qu'il aime être à l'aise ("il aime pas quand ça colle" sic) et les seuls fois où vous le verrez porter autre chose, c'est s'il se trouve une copine et qu'elle lui met la pression...

L'esthète: vrai addict des salles de sport, il pousse le vice (ou la vertu) jusqu'à faire des concours entre types qui font de la gonflette et dès qu'il a l'occasion d'enlever son t-shirt (notamment en boîte de nuit), il la saisit; lui, son truc, c'est le string: parce qu'il ne se conçoit que dans une dimension de séduction, il veut mettre tous ses atouts de son côté, sauf que parfois, la mèche est assez courte proportionnellement à la masse de dynamite initialement dévoilée et la déception de taille (elle, au moins!)...

L'homme libre: à ses yeux, les sous-vêtements sont une entrave à sa liberté individuelle, et il s'insurge en se baladant... à poil dans ses pantalons (si, si, je vous le jure). C'est une espèce beaucoup moins répandue chez la gente féminine (le syndrome Basic Instinct, sans doute), et qui reste peu représentée chez les hommes malgré tout. En attendant, celui là, quand vous l'avez en face de vous, vous avez droit au film sans bande-annonce et faut avouer qu'on n'a pas l'habitude d'en savoir autant et aussi vite...

Je rappelle qu'il s'agit d'une étude empirique et je suis navrée si je n'ai donc pas tenu compte des cas exceptionnels - hommes portant de la lingerie féminine, femmes portant des culottes Hello Kitty, etc. - mais je vous garantis qu'avec ce que j'ai pu trouver comme image sur le net, vous avez échappé au(x) pire(s)*!

PS: j'en profite pour souligner que les Journées Mondiales sont notamment basée sur l'auto-dérision et sur la dérision tout court...

*Allez, juste une pour rigoler...

jeudi 13 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du sous-vêtement féminin

Y a un truc assez étrange, avec les sous-vêtements. On peut quasiment dire si les gens sont en couple ou célibataires rien qu'en tenant compte du type de sous-vêtements qu'ils portent, voire si, lorsqu'ils sont en couple, la séduction compte ou pas. On peut également déterminer à quel type de personnes on a à faire.

Attention: cette étude est totalement empirique et mériterait évidemment d'être affinée (ce qui sera fait dès que les Journées Mondiales de l'absurde auront leur propre bureau de Recherche & Développement, c'est promis).

Bien, alors il y a la catégorie des femmes qui, lorsqu'elles sont célibataires, se foutent complètement de ce qu'elles portent "en dessous". Ensembles dépareillés, culottes éffilochées ou délavées, soutien-gorges non ajustés, ce sont les femmes qui ne se voient séductrices qu'à deux. Y a la même version pour celles qui ont fait le tour de leur couple et ont baissé les bras ou cherchent carrément à ne plus séduire leur homme (ça ou la migraine...). Elles, quand elles sont invitées et qu'il faut enlever leurs chaussures chez leur hôte, ont souvent des chaussettes sous leur jolies bottines...

Ensuite, il y a la catégorie des femmes qui, célibataires ou pas, ont LEUR style et investissent. Pas question de trucs qui ne vont pas de paire, de culottes trop grandes ou abîmées, ni de soutien-gorges qui ne les avantagent pas; c'est budget lingerie, et lingerie sexy, s'il vous plaît! Quand vous fréquentez les vestiaires de salles de sport, elles portent souvent des strings, que ça leur aille ou pas. Les mecs prétendent qu'il y a des "fesses à string" et, expérience faite... ils ont raison. Dentelle, soie et autres fantaisies sont un dada qu'elles partagent volontiers avec leur partenaire (qui n'osera de toute façon pas leur dire qu'elles n'ont pas "des fesses à string"). Elles, elles portent des bas, des bas, pas des collants, et quand elles daignent enlever leurs talons, pas de chaussettes, évidemment...

Ca, c'est l'effet sans
"je prends la pose"
Ensuite, il y a les femmes caméléons. Elles, leur lingerie dépend des goûts de leur partenaire du moment: string quand il aime les string, boxer quand il aime les boxers, culottes quand... etc., etc. Elles renouvellent leur garde-robe sexy à chaque nouvelle rencontre (ce qui leur coûte relativement cher) jusqu'au jour où elles rejoignent définitivement les femmes de la deuxième catégorie. Du coup, quand elles enlèvent leurs bottines, elles ont demandé au préalable si c'était une exigence de l'hôte et se sont adaptées en conséquence. Difficile de les surprendre... et rare qu'elles surprennent.

Bon, demain on s'occupe des hommes...



Ca, c'est l'effet "avec"...

mercredi 12 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du burn-out neuronal

Ben mince alors... Ca m'arrive à moi, ça? C'est mal barré, je vous le dis. Non pas que de fidèles lecteurs ne se sont pas dévoués pour me proposer quelques idées (que je garde au chaud pour cet hiver, d'ailleurs), mais j'ai dû admettre que mes connections synaptiques m'avaient lâchée en ce jour funeste.

C'est sûr, à force de fonctionner tout le temps en 6ème et de ne jamais faire le plein, fallait bien que le moteur se grippe. Et là, quand ça arrive, on a beau avoir prévu une destination géniale en excellente compagnie: plus moyen de faire démarrer la machine.

Pour vous donner une idée, j'ai presque envie de me mettre à parler en "poldomoldave", vous savez, la langue des singes dans la pub OMO! Mon cerveau est brûlé, il a déclaré forfait après un premier avertissement il y a quelques jours (cf. Journée Mondiale de la grève), et a même de la peine à comprendre ce qu'ils font dans "une semaine pour tout changer" sur M6, c'est dire. La grosse blonde rigolotte qui a des goûts étranges, pourquoi elle met du sol en verre dans une maison? Et quand je zappe sur France 2, c'est pas mieux: y a un type à lunettes avec des verrues qui n'a pas l'air d'accord avec la dame aux yeux de cocker alors qu'ils semblent appartenir au même clan. Etrange...

Malheureusement, il n'y a pas de massage du cerveau, de spa cérébral, ni sels de bain pour neurones (vous vous rendez compte qu'on s'occupe davantage de nos pieds? Grandeur et décadence.), je suis donc désemparée face à cet aveu de faiblesse et je me demande si je ne vais pas profiter de cette Journée pour lancer aussi un Neuronethon, histoire de faire avancer la recherche sur le mieux-être de nos synapses.

En même temps, c'est peut-être une maladie orpheline? Peut-être que le burn-out neuronal n'arrive qu'à un nombre infime d'êtres humains? Au vu du plebiscite pour que je lance enfin la Journée du gros con, y a peut-être un vrai marché pour traiter la connerie? Mais... mais... si c'est ça... alors... avec mon burn-out neuronal, je vais enfin savoir ce que ça fait d'être comme eux. Finalement, c'est une bonne Journée!

mardi 11 octobre 2011

1ère Journée Mondiale des goûts alimentaires bizarres

Parmi les grandes questions existentielles que je me pose et qui, à mon sens, rendent la vie absolument passionnante, voici une étrangeté qui me fascine: le fait qu'on aime un ingrédient sous une certaine forme, mais qu'on puisse le détester sous une autre.

Vous voulez des exemples? Par exemple, je déteste le fromage: ça pue ou ça n'a pas de goût et je fais systématiquement l'impasse sur le plateau de fin de repas. Pourtant, j'adooooore la fondue et la raclette que je peux manger en toute saison, à midi comme le soir, seule ou accompagnée (moi, pas la raclette ou la fondue).

Autre exemple: je déteste le fenouil, ce drôle de légume qui a un goût anisé (d'ailleurs, j'aime pas l'anis) et pourtant, je suis une monomaniaque de thé au fenouil. Tous les soirs, je DOIS avoir mon thé au fenouil!

Encore un? Je suis pas fan des caramels, mais la seule glace que j'aime c'est la glace au ... caramel! Et avec les morceaux dedans, les morceaux de caramel que je n'aime pas quand ils sont assemblés.

Attention: c'est pas fini. Je hais les anchois. Dans la pizza, en salade, partout. Sauf que mon plat préféré, c'est le Vitello Tonato de ma chère Môman avec sa sauce... aux anchois.

Remarquez, le truc positif, c'est que ça veut aussi dire que je peux ne pas aimer les cons et finir par avoir pour meilleur ami... un con! Non... ça, ça ne peut pas arriver. Autant pour moi, ça marche que pour la bouffe.

lundi 10 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du stagiaire

Après le/la baby-sitter, voici enfin la Journée consacrée aux stagiaires. C'est tellement bien, un stagiaire! Philosophiquement, ça permet à un jeune de faire ses armes dans une profession, un domaine, de valider son intérêt pour le secteur qu'il a choisi et d'en découvrir les diverses facettes; et pour l'entreprise, le stagiaire amène du sang neuf, des idées nouvelles, une obligation de s'arrêter un instant pour transmettre expérience et savoir-faire, mais surtout, passion, au nouveau venu. C'est ça, l'effet "stagiaire".

Bon, on sait tous que je déconne. Un stagiaire, pour une entreprise, c'est pratique et pas cher. C'est de la main-d'oeuvre à bon marché à laquelle on peut confier les basses besognes. Ou alors, c'est le type qu'on utilise comme un employé normal, qui n'ose pas refuser les heures sup et qui ne reçoit évidemment aucune prime en cas de succès: déjà qu'on lui offre une chance de se faire une expérience, il voudrait pas des sous, en plus??!! Non mais, sans blaaaaaaaague?! Le stagiaire, il fait les cafés, les photocopies, il a de grandes compétences d'archiviste, plus rarement de recherchiste, et quand on le met sur un projet, c'est pour le facturer au même prix que les employés normaux.

Faut dire qu'un stagiaire, si on veut vraiment lui apprendre des trucs, c'est chronophage! Former les gens, ça veut dire les encadrer, les superviser, leur expliquer et accepter que les choses prennent plus de temps, y compris pour le responsable du stage qui délaisse un peu ses activités habituelles. Du coup, y a des stagiaires qui se professionnalisent, qui enchaînent les stages les uns après les autres (comment ça, des jobs à durée déterminée, mais en moins bien payés? Mauvaises langues!) Non mais oooooooh, un stagiaire, ça doit arranger l'entreprise, pas le stagiaire!

Sauf aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est la Journée Mondiale du stagiaire. Pour la peine, t'as le droit de partir à 20 heures, pour une fois. Allez file, stagiaire, c'est cadeau de la maison...

dimanche 9 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du féminisme

Ha ha, vous pensez peut-être que je vais défendre la cause féministe à travers cette Journée? Rien du tout, et au risque de décevoir ceux qui pensent déjà que je fais reculer la cause, vous n'avez pas fini d'être confortés dans l'idée que je fais obstacle au mouvement.

Déjà, le féminisme, par définition, est anti-égalitaire: en effet, dans sa définition stricte, il consiste à promouvoir par tous les moyens possibles (politique, social, etc.) les droits des femmes. Certes, le monde s'est davantage construit autour de la gente masculine, pour plein de bonnes et sans doutes de mauvaises raisons. Mais il s'est construit ainsi dans le temps et parfois, dans la violence verbale ou physique, voire au moyen de contraintes élaborées et consenties par le législateur. Il n'y a donc pas à promouvoir les femmes en les prenant (encore) pour des assistées, seulement, il faut leur laisser le temps de trouver leurs marques et de tracer leur propre voie.

Exemple du fait que maintenant,
on prend aussi les femmes pour des
connes dans les agences de pub...
Malgré les apparences, je déteste les mouvements radicaux. Entre l'idéal et l'idéologie, il n'y a souvent qu'un pas que tôt ou tard, homme ou femme, on finit par franchir. Et une femme, en la matière, peut être aussi con qu'un homme (c'est chouette, on est vraiment égaux). De plus en plus, on voit des féministes s'insurger contre des publicités (soi-disant) sexistes, une tendance vestimentaire ou même un remarque considérée avilissante pour la condition féminine. Finalement, c'est qui, ces nanas qui décident pour le plus grand nombre de ce que moi, je peux considérer avilissant, choquant ou dérangeant en matière de vision de la femme?

Ont-elles été élues? Avons-nous défini en commun des critères qui indiqueraient ce qui est anti-femme et ce qui ne l'est pas? Non, ou en tous les cas, je n'ai pas été consultée. Alors entre nous, que ce soit des hommes qui décident de ce qui est bon pour les femmes et de quelle doit être leur place, ou que ce soit des femmes, ce qui me dérange, ça n'est pas le sexe de celui qui émet un message, c'est le fait que quelqu'un parle en mon nom. Comme quoi, cette égalité, on n'en est vraiment plus très loin. Mais pour une poignée de femmes seulement: celles qui jugent de ce qui est bon ou non pour nous toutes. Et qui feraient mieux de se bouger les fesses pour aller défendre celles qui en ont VRAIMENT besoin.


samedi 8 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du Luxe


Vous allez me dire : comme si c’était pas assez frustrant d’être envahis de produits – sacs à main, chaussures, vêtements, bijoux, voitures – qu’on pourra jamais se payer, voilà que maintenant le luxe a même droit à sa Journée Mondiale… Camarades, on nous spolie !

Sauf que… non. D’abord, reste à définir ce qu’est le luxe. La publicité vous a déjà vendu que « le vrai luxe, c’est l’espace » ou encore que le vrai luxe, c’est d’avoir du temps (argument très fréquent pour exposer les avantages des services en tous genres, notamment ceux relatifs au e-commerce), pourtant, ne nous leurrons pas : le vrai luxe, c’est le luxe. Les Maisons de couture, de joaillerie, etc., les jets privés, les îles au milieu de nulle part, et tout autre fantasme qui donne envie à n’importe qui de devenir millionnaire – mais pas forcément d’être prêt à tout pour y arriver.

Le vrai luxe, ça fait rêver ? Tant mieux. Oui, c’est frustrant, non, il y a des choses auxquelles le commun des mortels n’accèdera pas, et alors ? L’eau potable non plus n’est pas accessible à tout le monde, c’est pas pour autant qu’on doit la mépriser ou en vouloir à ceux qui peuvent boire tous les jours à leur robinet, laissant parfois couler l’eau pendant qu’ils se brossent les dents, par négligence. Pourtant, ça aussi, c’est une forme de luxe…

Imaginez qu’on retire demain tous ces objets de convoitise des vitrines, des magazines, des médias en général, qu’on les raye de la carte de nos référentiels, franchement, nous, les grands, on rêverait de quoi ? D’aller sur la lune ? Il est rare que quand on demande à quelqu’un « tu ferais quoi si tu gagnais à la loterie ? », il vous réponde « je deviendrais astronaute » ou « je donnerais tout pour développer la recherche contre le cancer ». Triste ? Non, humain.

Parce qu’il y a des passions qui n’ont pas besoin d’argent pour être assouvies ou des causes qui avancent heureusement aussi grâce à une multitude de petits dons, et que, fondamentalement, l’espèce humaine reste égoïste.

Et pourtant, dans notre égoïsme, nous nous ressemblons, nous rêvons de choses similaires. Le luxe, c’est du rêve.

Et l’Homme a besoin de rêver. Longue vie au luxe !

vendredi 7 octobre 2011

1ère Journée Mondiale des pellicules

C'est poétique, les pellicules. Je ne parle pas de celles qui fournissent les cinémas (de moins en moins, au demeurant), mais bien de celles qui ornent les masses capillaires. Les pellicules, ça s'envole dans l'air au moindre mouvement de tignasse, parsemant les costumes des messieurs ou les blouses des dames de jolis petits flocons blancs.

Les pellicules, ça s'invite aussi au lit, sur les housses, les oreillers, sur les sièges de voitures et les fauteuils des salles obscures, marquant ainsi le passage de leur propriétaire et se déposant sur les vêtements du visiteur suivant.

Les pellicules ont droit à leur shampoing rien qu'à elles, destiné à les éliminer massivement. Mais les pellicules, elles s'en fichent, elles restent. Avec le retour de l'automne, elles annoncent déjà les premières neiges et l'on peut s'imaginer les sillons que les skis traceront sur les espaces blancs cet hiver en contemplant les t-shirts foncés de certains de nos congénères empreints de quelques traces de doigts...

Les pellicules, ça va avec quelques démangeaisons, peut-être pour rappeler simplement que sous les cheveux, il y a une tête qui ne veut pas qu'on l'oublie; une tête qui, ne pouvant envoyer des bouteilles à la mer pour crier son désarroi et communiquer sa solitude, envoie chaque jour des centaines de petits messages à peine visibles que nous ignorons de toutes nos forces. C'est triste, la vie des pellicules. Messagères de nos crânes trop secs, elles se font exterminer, épousseter, passer à la machine sans complaisance, sans remords.

Voilà enfin une vraie cause qui méritait une vraie Journée, et un vrai film à sa mémoire... C'est chose faite.


jeudi 6 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du slam écrit

Quand tu te lances comme moi
Dans un slam un jour de froid
T'as vingt mille pensées qui fusent
Qui d'puis trop longtemps infusent.

Alors tu prends ton clavier
Tu te mets à délirer
Tu te fous de qui t'liras
Ce slam-là, il est pour toi.

Pas de spectateurs tranchants
de critiques débilitants
Juste toi qui fais un test
Que tu aimes, que tu détestes.

Et tu finis par te dire
Que slamer peut être délire
Sauf que sobre, ça mène pas loin
Que faudrait peut-être un joint.

Mais non pas celui qu'on fume
Relis-moi espèce d'enclume!
Celui qui sert à relier
Un thème avec une Journée...


mardi 4 octobre 2011

1ère Journée Mondiale du mauvais goût

The Mauvais Goût
Mais comment se fait-ce? C'est pas possible... Pourtant, franchement, y a du choix, dans les magasins, et même que, pour faciliter le choix (voire guider le consommateur), maintenant on vous met même des trucs qui vont VRAIMENT ensemble... ensemble!

Alors je répète ma question: comment se fait-ce? Comment font les gens pour trouver systématiquement, dans les rayons, des éléments qui ne DEVRAIENT pas être associés? Les magazines vous donnent les tendances, les vitrines vous donnent les combinaisons gagnantes, tout, tout est fait pour aider le chaland. Alors quid?

Est-ce par rebellion? Par goût du risque? Par méconnaissance des bases des codes vestimentaires à respecter? Ok, vous me direz que ça se complique depuis que les looks de la rue un peu hors du commun ont rejoint les pages mode des magazines ou des émissions people. Mais quand même!!! Rien que pour les enfants, y a des trucs qui devraient être interdits. Moi, je dis qu'un jour, ces gosses en voyant les photos de leurs tenues de l'époque, auront le droit de porter plainte pour atteinte à leur image!
The Face Hunter


Pour les adultes, c'est plus grave: on voit des quadras avec des t-shirts à motifs faits pour des mecs de 20 ans. On voit des femmes de 40 ans qui s'habillent comme leurs filles et font du shopping avec elles le week-end dans les mêmes enseignes... On voit de tout, malheureusement. Sectaire, moi? Non, môssieur, même si ça doit me valoir des commentaires acerbes (je me réjouis déjà), j'estime qu'il y a une pollution visuelle liée non pas uniquement aux affiches de publicité, mais également au port de certains habits.

Une création signée Valérie Damidot
Une atteinte au regard, à la vue. Une pénétration dans notre espace d'harmonie intérieure, un élément perturbateur de chakras, une agression claire à notre environnement intime. Je m'insurge. On dirait que Valérie Damidot a fait la "déco" de certains individus et franchement, Valérie elle fait de l'audimat, elle est sympa, mais même chez elle, ça ne ressemble pas à ce qu'elle fait pour les autres. Pas folle, la guêpe!