Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

lundi 30 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de la luciditude

-dité, -ditude, au point où j'en suis! Non, mais c'est vrai: 220 jours environ que j'essaie de vous apporter un avis éclairé sur un sujet grave ou profond, et vous me faites ça??!! Presque 950 fans (ok, je sais que la notion de "fanitude" sur Facebook est toute relative, mais quand même), entre 3 et 8 like(s) par Journée Mondiale, et là tout à coup, vous m'explosez les scores sur ce truc! J'en pleurerais

Pas sur la Journée de la musique, pas sur l'incontinence, pas sur les injustices sociales, même pas sur les relations amoureuses 2.0, noooooon, sur la Journée Mondiale de... Paf le chien!!! Du coup, je ne sais pas ce qui est le plus absurde: mon idée d'écrire sur des sujets "débiles", ou le fait que vous les plébiscitez?

Je vais méditer sur cette subite prise de conscience et réfléchir à ce que vous méritez comme Journée demain: j'hésite entre la Journée du pipi ou celle des animaux qui traversent la route... Je préfère ne pas vous demander votre avis: trop peur de la réponse!


dimanche 29 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de Paf le chien

C'est l'histoire d'un chien qui traverse la rue. Une voiture arrive, et paf ! le chien. 




Pour agrémenter vos longues soirées d'hiver, les JM vous en offrent d'autres:





  • Flip Flap la girafe : C'est une girafe qui se promène et il y a un hélicoptère qui passe. Et Flip Flap la girafe !
  • Grouik la grenouille : C'est une grenouille qui se promène, et il y a une voiture qui passe. Et grouik la grenouille !
  • Fleuteupeu-Fleuteupeu le dauphin : C'est un dauphin qui nage, un hors-bord passe et Fleuteupeu-Fleuteupeu le dauphin.
  • Hop le renard et Paf le chien : Un chien poursuit un renard. Ils arrivent près d'une grosse souche. Hop le renard et Paf le chien.
  • Creu l'escargot : Un escargot se promène, arrive un piéton et Creu l'escargot.
  • Schtroumpf le hamster : C'est la femme de ménage qui passe l'aspirateur et Schtroumpf le hamster.
  • Zip le pingouin : C'est un pingouin qui se balade sur la banquise, et Zip le pingouin.
  • Slurp la limace : C'est Robert qui mange sa salade et Slurppp la limace.
  • Bzz l'abeille : C'est une abeille qui se pose sur une ligne à haute tension et Bzz l'abeille.
  • Bzz le bébé : C'est l'histoire d'un bébé qui joue avec un mixer et Bzz le bébé.
  • Scrouitch la souris : C'est l'histoire d'une souris qui traverse la route et Scrouitch la souris.
  • Boum la vache : C'est l'histoire d'une vache dans un champ, un tracteur arrive et Boum la vache.
  • Couic-Couic le canard : C'est l'histoire d'un canard sur une patinoire et Couic-Couic le canard.
  • Zou le poisson : Une poêle, du beurre, et Zou le poisson !

Une version geek:
Une avec Chuck Norris:
  • Boum Chuck Norris : C'est l'histoire de Chuck Norris qui traverse un chemin de fer, le train arrive et Boum le train.
Qu'est-ce qu'on s'amuse, le 29 janvier...

samedi 28 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de la musique

Comme dirait l'autre "c'est un peu court, jeune homme"! D'ailleurs, il est plutôt surprenant qu'elle n'ait pas encore été faite, cette Journée. Sans doute parce que j'avais des scrupules à ne consacrer que 24 heures à un sujet aussi... monumental à mes yeux.

Je me dis souvent que je pourrais vivre avec peu de choses (en dehors des besoins primaires tels que boire, manger, dormir et respirer), mais pas sans musique. Ce n'est pas pour rien que dans tous les pays, toutes les cultures, quel que soit le régime politique en vigueur ou l'état économique du lieu, les peuples ont leur musique qu'ils jouent quoiqu'il arrive.

La musique est tellement essentielle, tellement ancrée dans nos gènes au même titre que marcher ou parler, que même nos ancêtres s'y sont consacrés. Etonnant de penser qu'il y des milliers d'années, quelque part, dans une grotte, un gars plus primate que civilisé, a saisi un objet et en a tiré un son qui lui a tellement plus qu'il l'a reproduit jusqu'à obtenir un rythme. Qu'alors que les armes, les tenues et la nourriture évoluaient, la musique appartenait également aux domaines que l'homme a estimé nécessaire d'alimenter avec de nouveaux instruments, de nouveaux rythmes, de nouvelles harmonies.

La musique a non seulement le pouvoir de lier les époques, mais aussi celui de lier les générations et les êtres en général. Même si vous vous retrouvez à une soirée où vous ne connaissez personne, rencontrez quelqu'un qui partage votre amour de la musique et vous aurez un sujet de discussion inépuisable. Ceux qui, comme moi, on la chance (ou le courage, voire la dérision dans certains cas) d'aimer chanter et de chanter avec des gens qu'ils apprécient, savent à quel point la musique déclenche des émotions intenses et profondes.

Et quelle palette d'émotions: quand je vois le film "Amadeus" et que j'entends du Mozart, je réalise l'insoutenable légèreté dont parle Kundera et je me sens connectée à l'univers tout en en étant qu'un microscopique fragment. Quand je vois "The Descendants" et que je découvre les sons hawaïens, mes yeux absorbent les couleurs lumineuses du monde et je réalise le magnifique tableau dans lequel j'évolue chaque jour, sans toujours en capter la beauté. Quand je vois "Invictus" et que les percussions africaines martèlent la puissance d'un son pur et simple, je sais à quel point mon existence n'est qu'un maillon de la grande chaîne de l'humanité et je réalise que nous sommes tous bien plus proches les uns des autres que nous ne l'admettrons jamais.

Il paraît que la Journée officielle de la musique, c'est le 21 juin. Eh bien moi, je ne vois pas pourquoi il y aurait un jour spécifique pour danser dans les rues et faire la fête. C'est un peu comme s'il n'y avait qu'une journée par année dédié à l'acte sexuel. Bon, il paraît tout de même qu'il y des couples pour lesquels on n'est pas loin du compte. Au moins, la musique, on peut l'écouter tout seul...

vendredi 27 janvier 2012

1ère Journée Mondiale des Happy End

Aaaaaah, enfin à nouveau un sujet vraiment pertinent après cette cascade de Journées plus insipides les unes que les autres! Non, mais, j'te jure... Pour un peu, elle prendrait le melon, la Journéemondialeuse de service, tout ça parce que Madame s'approche vaguement des 1000 lecteurs par jour... n'importe quoi!

Heureusement, nous revenons aux fondamentaux des JM avec une VRAIE cause à défendre, celle des Fins Joyeuses (ok, en français dans le texte, ça le fait moins). La vie est déjà assez triste comme ça, entre les nouvelles et le quotidien, à quoi bon nous faire voir des films qui, en plus, se termine mal? On veut du kitsch, du jovial, du léger, de l'enjoué, nous (Souchon voulait bien du cuir, alors...)!

Rien de tel qu'une musique gnan-gnan, un baiser à pleine bouche avec la langue, une guérison miraculeuse, des retrouvailles après 20 ans, un mort réssuscité, une naissance, un chien qui retrouve sa maison, une promotion, une starlette révélée, etc. pour vous remonter le moral après une dure journée de labeur!

Les Happy End, ça devrait être obligatoire. D'ailleurs, les Américains, dans leur infime clairvoyance, l'ont imposée dans certaines oeuvres, corrigeant les scénarii, ou créant même deux fins: une bien et une toute pourrie (celle où le héros meurt, par exemple). La pourrie, elle est souvent destinée à nous, les Européens, comme si on méritait pas que tout se termine bien!

Même dans les films catastrophe, les gentils ils gagnent à la fin. Y a que dans J. Edgar que Leonardo passe 2 heures à renifler le popotin de son assistant sans jamais déclarer sa flamme et finit par mourir en laissant son vieil éphèbe de 83 ans avec le regret d'une histoire au goût d'inachevé. Sacré Clint: il a réussi à passer entre les gouttes.

Heureusement, il reste des chefs-d'oeuvre comme "L'amour dure 3 ans". Ca, ça vous réconcilie avec le 7ème art.

jeudi 26 janvier 2012

1ère Journée Mondiale des rêves

Quel bonheur d'être un enfant... On a des rêves plein la tête, tout est possible: devenir astronaute, musicien, gymnaste, physicien, inventeur, chanteur, Michael Jackson, riche, militant, pacifiste, père de famille, médecin, champion, paysagiste, vétérinaire, horloger, peintre, écrivain, maîtresse, fleuriste, pompier, il y a l'embarras du choix.

Evidemment, devenu adulte, c'est plus vraiment ça, et pourtant... Ce qu'il y a de fabuleux, lorsqu'on est adulte, c'est qu'on a les moyens de ses rêves: du recul, des opinions, une connaissance de soi, une capacité à enregistrer les informations, à comprendre ce que l'on fait, et surtout, en comprendre nos motivations.

Malgré cela, j'entends souvent les formules suivantes: "j'aurais dû" et "si j'avais su", comme s'il y avait une deadline pour les rêves, une sorte de date de péremption tacite liée à l'âge, à la situation financière, professionnelle ou privée.

Eh bien, j'ai une mauvaise nouvelle: c'est faux. Les rêves n'ont pas leur Migros data. Ce qui change, ce n'est pas la possibilité de réaliser un rêve, c'est la foi en sa capacité à y arriver. Bien sûr, je ne suis pas naïve au point d'ignorer les contraintes liées à la vie en général et surtout pas celles relatives à des cas particulièrement difficiles. En ce qui concerne les contraintes, elles ne sont souvent que les chaînes que nous acceptons de porter, rarement celles que l'on nous impose sans option de choisir. Et pour les cas difficiles, nombre de reportages, de témoignages, d'histoire de vie nous amène à nos propres contradictions face à des êtres accidentés de la vie qui ont entrepris et sont parvenus à réaliser leur rêve.

Pour ma part, je pense qu'il existe quelque chose de pire que d'essayer de réaliser un rêve: c'est de ne plus en avoir. La peur est la pire des conseillères, quel que soit le domaine. La prudence et le réalisme, en revanche, font de très bons accompagnateurs, votre rêve restant le guide.

Personnellement, à 30 ans, j'ai décidé d'apprendre la guitare et j'ai vu que malgré mon âge canonique, c'était à ma portée. Ces derniers jours, j'ai décidé de prendre des cours d'improvisation, même si je dois me retrouver face à des gens ayant la moitié de mon âge. Ils ont également moitié moins conscience que moi de l'immense privilège que cela constitue.

Et puis je sais qu'un jour, lorsque mes enfants seront grands, je partirai m'installer dans un phare ou dans une maison au bord d'un petit lac ravitaillés par bateau ou hydravion, histoire que personne ne vienne m'enquiquiner.

Dans ma bulle, il y aura plein de livres et une télévision, mais surtout, une machine à écrire. A côté, il y aura une réserve inépuisable de papier. Par la fenêtre, j'aurai le loisir d'observer la brume, d'entendre le vent dans les feuilles ou le bruit des vagues, d'apercevoir un animal, de profiter du silence.

Et sur le papier, avec ma machine à écrire, j'aurai enfin le temps de coucher les histoires qui dorment à l'intérieur de moi et qui mûrissent avec les années.

Ca paraît absurde, irréaliste pour certains, trop accessibles pour d'autres. Mais vous savez quoi? Mes rêves, ce sont les seules choses au monde dont je suis réellement propriétaire. Et ça, ça n'a pas de prix...


On ne met pas tous les oiseaux en cage, leurs plumes brillent trop quand ils s’envolent et la part de vous-même qui sait que c’est un péché de les enfermer se réjouit.
Les évadés.



mercredi 25 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du Complexe du Voyou

Comme vous le savez, on a beau être absurde, cela n'empêche pas la rigueur et le sérieux. J'avais envie de vous parler d'un sujet fruit de mes pérégrinations diurnes et nocturnes, de mes échanges avec les personnes du même sexe et celles du sexe opposé pour mettre en avant l'un des nombreux paradoxes féminin que j'appellerai ici le Complexe du Voyou.

En effet, selon mon enquête fournie, il apparaît clairement que les jeunes femmes appartenant à la catégorie des populaires (mais oui, vous savez, celles qui sont plutôt jolies, qui parlent bien, qui ont du charme et plusieurs talents) ont tendance à rechercher davantage la compagnie des types pas fréquentables, moins formés, à l'hygiène pas toujours soignée, aux compagnons sous substances illicites et aux centres d'intérêt disons... restreints.

Or, arrivées à un âge plus avancé de leur vie, après avoir vécu des relations souvent compliquées avec les "Voyous", elles disent avoir pris conscience du fait que finalement, ce qu'il leur faut, c'est un type gentil. Le genre de gars qu'évidemment elles ne regardaient qu'à peine auparavant: le gentil, l'amoureux transi, le prévenant, l'attentionné, le dévoué, le pote, le "propret", en résumé, le niais.

Partant à la recherche du type gentil, persuadées d'avoir enfin compris ce dont elles ont besoin, elles décident donc d'accorder regards et sourires à ceux qui correspondent aux critères précédemment évoqués. Hélas, après quelques discussions, voire échanges de fluides, elles commencent à utiliser des qualificatifs inquiétants tels que: mignon, sympa, chou, attendrissant, touchant, et le pire "un gars bien".

Quand ce type de femmes - les fortes en caractère, les indépendantes charismatiques, les exigeantes et autre Mata-Hari - dresse la liste des "qualités" de l'homme en question, vous sentez, rien qu'au ton de sa voix, que le match est déjà plié, d'autant plus que quand vient le moment du bilan et qu'elle dessine le portrait du genre de type qu'elle envisage comme seul pouvant la combler, vous découvrez qu'elle parle du Voyou...

Car voyez-vous, chers lecteurs, les types biens offrent du calme, là où ces femmes cherchent de l'intensité. Les types biens offrent de la tendresse, là où ces femmes cherchent de la passion. Les types biens offrent de la constance, là où ces femmes cherchent à être déstabilisées. Les types biens surprennent rarement, tandis que ces femmes détestent la monotonie. Pourtant, il arrive que ce genre de femmes lient son destin à un "type bien", soit parce qu'elle s'est "résignée" à abandonner certains de ses critères, soit parce qu'elle finit elle-même par changer de "caste". Et parce qu'il arrive que des types qui avaient l'air bien au départ se révèle moins fiables qu'ils n'en avaient l'air, moins honnêtes qu'ils le prétendaient, moins tendres qu'ils l'affirmaient et que du coup, ils deviennent parfaits pour satisfaire le Complexe du Voyou.

Tout ça pour dire que les femmes sont parfois bien compliquées à suivre, et que si les hommes préfèrent les rondes (soi-disant), certaines femmes préfèrent bien les salauds. Une affection qui se soigne, rassurez-vous, même si certains voyous parviendront toujours à s'en sortir mieux qu'ils ne le mériteraient.


mardi 24 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de l'absurdité programmée

J'ai l'habitude de vous proposer des sujets légers (en même temps, ça va bien avec notre époque où tout est "light", de la pensée à l'alimentation), mais ce soir j'avais envie de faire mon caca nerveux sur un concept qui a agressé mon intelligence, toute consommatrice que je suis: l'obsolescence programmée.

Pour faire simple, l'obsolescence programmée, c'est "l'art" de rendre un objet de consommation non durable, afin de favoriser l'absorption des biens produits par la boulimie d'une société industrialisée, ceci par souci de maintenir un système visant la croissance perpétuelle... Sauf que, sauf que...

Sauf que l'obsolescence, c'est une façon de prendre les consommateurs pour des c... en leur vendant des objets dont la date de péremption est encodée dans leur ADN technologique, de prendre les Africains pour des collecteurs de déchets non recyclables et de produire une insatisfaction mondiale liée au fait que plus nous achetons, plus nous jetons, plus tout nous semble vain, sans sens. Or, l'absence de sens heurte l'humain dans son for intérieur, même si ce n'est pas conscient.

Bien sûr que de là où je suis, le popotin vissé sur un canapé Interio, avec un iPhone (3G, mais quand même), un MacBook Air, un téléviseur Philips, c'est assez compliqué de jouer les révoltées et de promettre que demain, je jetterai tout. Parce que je sais que je n'en ferai rien, que je n'ai pas l'intégrité d'aller vivre dans un squatt, d'habiller mes enfants avec des habits récupérés, de leur offrir des jouets de deuxième main, de me passer des outils qui me connectent à mes semblables...

D'un autre côté, je possède également une chaîne hi-fi Pioneer qui a 14 ans d'âge, des fringues datant de plus de dix ans (à mon âge, on ne grandit plus, faut juste assumer de ne pas avoir un jean taillé selon la tendance) et mes enfants ont déjà tenu jusqu'à leurs 6 ans, malgré l'usage intensif que j'en fais. Ce n'est pas assez, mais c'est déjà ça.

En même temps, la médecine oeuvre pour allonger l'espérance de vie, avec pour conséquence de permettre à de plus en plus de gens vivant de plus en plus vieux d'acheter de plus en plus d'objets qui durent de moins en moins longtemps. Et dans le tas, y a pas un petit malin qui a fait des recherches pour obtenir l'obsolescence programmée des trucs qui ne devraient vraiment pas durer: la bêtise, la misère, et pour être moins ambitieux, les tas de linge propre à repasser, par exemple.

Je tiens à m'excuser auprès de mes lecteurs d'avoir moi-même participé à ce mouvement en mettant sur pied les Journées Mondiales de l'absurde dont l'obsolescence est programmée par leur nature même.

Sauf que moi, je peux vous donner la date exacte à laquelle ces Journées Mondiales s'arrêteront: le 13 juin 2012.

PS: si vous avez envie de partager davantage sur l'obsolescence, rendez-vous ici!

lundi 23 janvier 2012

1ère Journée Mondiale des sarkophages

A ne pas confondre avec les fameuses tombes égyptiennes dans lesquelles on plaçait les élus divins pour leur dernier voyage, non. Je vous parle de cette population fort méconnue et marginalisée dont le passe-temps favori consiste à manger des petits hongrois.

Si les loups garous se transforment à la pleine lune, les sarkophages, eux, préfèrent les périodes pré-présidentielles pour aller à la recherche de leur(s) proie(s). Il faut dire que le petit hongrois est difficile à attraper puisque très protégé en raison de sa capacité hors norme à toucher son épaule avec le sommet de son crâne, un rituel qui a pour effet d'attirer les femelles chantantes dites "à guitare" dans les périodes de rut.

Tentant en vain de se tenir hors de portée des sarkophages, les petits hongrois font entendre leur voix depuis quelques années, avec le succès que l'on connaît mais que l'on sous-estime encore largement dans l'avancée qu'elle a apporté à leur cause. Le SEUL moyen d'assurer la pérennité des petits hongrois face à l'appétit grandissant des sarkophages, est de rester vigilants face à leur mise au ban de notre société pour que JAMAIS, non, JAMAIS, nous ne puissions nous dire que nous avions vu, mais que nous avons laissé faire.

Tout simplement, parce que personne ne veut que sarkommence...



dimanche 22 janvier 2012

1ère Journée Mondiale des Aquoibonistes

Une fois de plus, l'idée n'a pas jailli de mon cerveau malade, mais de celui d'une personne bien intentionnée comme je les aime. Comme il faut rendre à Marc-Antoine ce qui appartenait à César, le terme d'Aquoiboniste lui-même m'a été plus que soufflé par ce lecteur impliqué qui rejoint donc le Comité Officiel des Journées Mondiales de l'Absurde (des gens qui me sauvent la peau lorsque mes neurones sont totalement asséchés).

Que sont ces Aquoibonistes, au juste? On peut leur trouver certaines similitudes avec les casseurs d'ambiance, les pessimistes, les dépressifs, les pragmatiques et autres catégories de l'espèce humaine qui se lèvent chaque matin en s'étonnant que le ciel ne leur soit pas encore tombé sur la tête.

Néanmoins, ils se distinguent de tous ceux précédemment cités. En effet, ils ne jugent pas nécessaires de casser l'ambiance: à quoi bon?... Etre pessimistes ne leur convient pas non plus, étant donné qu'il s'agit malgré tout d'une façon d'envisager le monde et là encore: à quoi bon?... Quant aux dépressifs, leur état est dû à un trop grand écart entre leurs idéaux et la réalité, et avoir des idéaux, à quoi bon?... Les pragmatiques, pour terminer, prennent les choses comme elles viennent, en ayant les pieds sur terre. Mais alors, si la vie est juste ce qu'elle est, à quoi bon?...

Pour l'Aquaboniste lambda, chaque geste est d'une pénibilité multipliée par dix: se lever, marcher, manger, vivre, faire l'amour, des enfants, travailler, gagner plus, gagner moins, partir, rester, vivre, mourir... à quoi bon, finalement? Les Aquoibonistes sont de grands sages qui ont bien compris que le sens de la vie est vain, puisque peu importe pourquoi nous vivons, nous allons tous mourir... Du coup, ils ne font rien, ou pas grand-chose. Et ne vivent rien, ou pas grand-chose.

J'aimerais bien pouvoir, à l'occasion de cette Journée qui leur est consacrée, leur montrer pourquoi, tant qu'à faire, il vaut mieux profiter des choses qui se présentent et les saisirent plutôt que de les subir. Pourquoi il vaut mieux prendre des risques pour accomplir sa vie en fonction de ses idéaux plutôt que de se résoudre à en vivre une que l'on n'a pas choisie. Pourquoi l'amour, la bouffe, les gosses et tout le tintouin, ça participe de rendre la vie totalement palpable, concrète, sublime.

J'aimerais pouvoir, mais... à quoi bon?

samedi 21 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de la sagesse

Il arrive souvent qu'en parcourant un livre, en observant un tableau ou en regardant un film, on tombe sur des éléments qui résonnent avec ce que nous vivons au même moment et qui nous impactent par leur infinie sagesse.

Aujourd'hui est un de ces jours où la vérité vient vous cueillir par son évidence alors que vous ne vous y attendiez pas. Voilà pourquoi on a tendance à se souvenir de phrases ou d'images plutôt que d'autres.

Du gymnase, je me souviens d'un "il est des êtres qui se tiennent en sentinelle à chaque carrefour de notre vie", d'un livre de Modiano, de "c'est le genre de certitudes qu'on ne connaît qu'une fois dans sa vie" dans la bouche d'Eastwood à l'intention de Meryl Streep, et désormais de "j'ai essayé de vous donner ce que vous vouliez, alors que j'aurais dû vous donner ce qu'il vous fallait".

Cette tirade hautement profonde n'est pas issue d'un Lipovetsky, d'un Jobs, d'un Aznavour ou d'un Resnais.

Le magnifique sujet de dissertation que je partage avec vous en ce jour provient d'un film que je vous recommande fortement: les Schtroumpfs. Comme quoi pour devenir sage, il ne faut pas avoir de préjugés...

vendredi 20 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du filtre

Quoi! Après le cendrier froid et le briquet, vous pensiez vraiment que j'allais vous faire le coup du filtre de cigarette? Trop facile... Ca aurait été comme marqué un goal dans un but vide, autant dire totalement inintéressant pour quelqu'un d'aussi sportif que moi (je regarde les matchs à la télé, c'est du sport, non?).

Non, le filtre dont je vous parle, il est mondial et touche quasiment toutes les populations, hormis les enfants: il s'agit du filtre social. Ce truc placé quelque part dans votre cerveau et qui vous empêche de dire réellement ce que vous pensez lorsque vous êtes en public.

Que ce soit lors d'une soirée avec des potes, au bureau, évidemment, ou simplement en couple, il est rare que vous fassiez part de votre avis sans y mettre un minimum de formes, notamment quand vous arrivez à évaluer que cela produira un effet négatif sur un individu ou un groupe. Bien sûr, il arrive fréquemment que nous disions "qu'est-ce qu'on se fait ch... à cette soirée" ou "non mais, t'as vu la dégaine de ton mec" ou "bien sûr que t'as pris 8 kilos et que ça te va pas du tout", voire "que tu es con, mais que tu es con...". Hormis dans le dos de la personne concernée, cela va de soi.

Alors que les gosses, eux, ne se privent pas. Mes enfants, par exemple, m'ont déjà fait part du fait que j'avais "la peau du cou (pas du cul, hein) comme leur grand-mère", qu'elles étaient étonnées de voir que quand je marche, la peau de mes jambes tremblent, ou qu'elles ne comprennent pas pourquoi je mets du maquillage puisque c'est censé me rendre plus jolie et que ça ne fonctionne pas (sic). De même, les enfants peuvent vous dire, en plein milieu d'une soirée : on s'ennuie, on rentre? Ou "la dame elle est pas belle, maman, elle a un nez comme Quasimodo" ou lorsque vous essayez de tricher sur leur âge pour avoir un rabais : mais pourquoi tu dis que j'ai 5 ans?? C'est pas vrai, maman, j'ai 6 ans...

Dans ces moments-là, vous avez bien envie de prétendre que ce ne sont pas les vôtres, ces gosses indélicats, que vous les avez trouvés au bord de la route et emmenés par misericorde. Et en même temps, vous avez envie de leur dire que c'est vrai qu'elle est nulle cette soirée, que la dame a bien un nez horrible, que c'est vrai qu'elle a 6 ans, mais que des abrutis ont décidé qu'à partir de 6 ans, un enfant paie plein pot sa place à la piscine.

Contrairement à la cigarette, donc, qui dotée d'un filtre se révèle moins nocive que sans, le monde, lui, me paraît parfois bien plus toxique avec son filtre social. Des fois, j'aimerais bien pouvoir prétendre que j'ai encore 6 ans, juste pour oser dire à la dame en face de moi qu'elle m'ennuie avec ces anecdotes débiles et que sa robe est vraiment, vraiment moche.

jeudi 19 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de Schindler


J'ai une admiration sans borne pour les héros du quotidien, ceux qui métamorphosent l'humanité en changeant le cours des choses. Ces gens qui, même dans les périodes les plus difficiles, continuent de vouloir rendre le monde meilleur à grand renfort d'ingéniosité, de prise de risques, d'inconscience, sans doute...

En voilà un qui entre dans cette catégorie, M. Schindler. Nos vies ne seraient pas ce qu'elles sont s'il n'avait pas existé. Il nous a emmené, et nous emmène encore aujourd'hui, là où nous n'imaginions pas pouvoir aller, empruntant un chemin différent de celui qui était déjà tracé.

Avec lui, des générations ont vu leur trajet de vie modifié à jamais, que ce soit au plus bas comme au plus haut de leur existence. Grâce à lui, nous ne regardons plus les choses de la même manière, avec la même perspective. Il nous a épargné de nombreuses souffrances inutiles et c'est ensemble que nous avons bien souvent franchi de nouveaux caps.

Monsieur Schindler, au nom de tous les fainéants, je vous dis merci.


mercredi 18 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du briquet

Cette Journée Mondiale du briquet comporte un défaut d'office. En marketing, on appelle ça un "sujet segmentant". C'est-à-dire que tous ceux qui ne fument pas ne pourront pas comprendre de quoi je vais parler. En même temps, la Journée Mondiale de la chaussette excluait les Naturistes, celle de l'incontinence, les vessies bien portantes, donc je ne vais pas m'arrêter simplement parce qu'une grande majorité des gens a décidé de ne pas jouer à la roulette russe!

Il y a un point commun entre le briquet et la chaussette. Si, si, je vous assure. Et non, ce n'est pas l'usage qu'on peut en faire, ni la matière (quoiqu'un briquet en laine, ça pourrait être marrant en cas de coup de vent), mais un aspect statistique extrêmement interpellant. Si, dans le cas de la chaussette, je vous rappelais dans une Journée précédente la propension de celle-ci à faire disparaître mystérieusement sa jumelle, dans le cas du briquet, c'est une évaporation pure et simple dont il s'agit, suivie d'apparitions démultipliantes (ça existe, ce mot?).

Quand on fume, on a besoin d'un briquet pour allumer sa cigarette et ne pas passer sa journée à attendre de croiser un autre marginal disposé à vous prêter le sien. C'est pourquoi tout fumeur possède un, voire plusieurs briquets de façon constante. Or, il se trouve que le fumeur se retrouve systématiquement dans les deux cas de figure suivants:

Option 1, il dispose d'une flopée de briquets dont il ne sait que faire et qu'il va - intelligemment - placer dans des endroits stratégiques: voiture, sac, bureau, cuisine, poches, etc. Et quand je dis une flopée, je n'exagère pas. Des petits colorés, des grands publicitaires, des vintage, des franchement grivois ou kitsch.

Option 2, le même fumeur se retrouve chez lui, un soir, prêt à allumer sa cigarette, quand soudain... la panique! Pas de briquet dans la poche. Fouille du sac, rien. Il va jusqu'à enfiler ses chaussures pour aller vérifier dans sa voiture (en démontant après 5 minutes, la boîte à gants, le coffre, les sièges, les tapis), rien. L'angoisse. C'est dans ces moments-là que l'on découvre de quoi nous sommes capables, nous, êtres humains, pour assouvir un besoin... Tout l'appartement y passe, toutes les poches, même les enfants. Et on repense à cette vieille boîte d'allumettes qui date de l'été dernier avec une nostalgie qui nous ferait venir les larmes aux yeux.

Parfois, on retrouve la boîte d'allumettes, et la crise passe. Parfois non, et on imagine avec quoi on pourrait faire du feu (quelle m.... ces nouvelles plaques de cuisson!)...

Le fumeur ne connaît que ces deux situations: l'abondance ou la famine, tout ça à cause des "Briquetnappeurs"! Les "Briquetnappeurs", ce sont des fumeurs qui vous empruntent votre briquet sans vous le rendre, qui vous volent ceux que vous avez oubliés sur une table de restaurant ou qui vont jusqu'à se servir dans vos "coins à briquets".

Le fumeur oscille toute sa vie entre "Briquetnappeurs" et "Briquetnappés", deux terribles maladies aux conséquences méconnues et sous-estimées.

En fait, ce qu'il faudrait interdire, ce ne sont pas les cigarettes. Ce sont les briquets.

mardi 17 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du monde à l'envers

Il fut un temps où l'on célébrait à coups de sabrages de champagnes et de petits fours les mariages, les nouveaux emplois, les heureux événements, en somme. Et il était rare que chacun d'eux survienne plus d'une fois dans une vie. Evidemment, on est bien loin de tout ça de nos jours.

On célèbre les divorces parfois autant que les mariages (il existe pour les uns comme pour les autres des professionnels de l'organisation), on ne compte plus les changements d'employeurs et d'ailleurs, on a plutôt tendance à fêter les départs que les arrivées, à croire que a) soit le business du malheur est devenu plus porteur que celui de bonheur et est donc mieux vendu, b) soit les gens ont tellement peu d'occasions de se réjouir, que finalement, tout devient prétexte à la fête.

Pourquoi vous parleu-jeu de tout ça (je déteste le "parlé-je", ça fait "je me regarde écrire et je me trouve trop fort en français")? Parce qu'aujourd'hui, en écoutant la radio, j'ai entendu que les employés de Novartis faisaient la bombe ce soir après avoir appris que leur site ne serait pas fermé. Ce qui signifie concrètement qu'il n'y aura pas de licenciements (pour l'instant), mais pas d'augmentations des salaires non plus en 2012, et plus d'heures de travail (travailler plus pour gagner moins, ça se généralise)!

En gros, des gens vont célébrer un mardi soir le fait qu'ils ont gardé leur emploi à de moins bonnes conditions qu'avant...

Alors, moi je dis que tant qu'à faire, on devrait déboucher le champagne tous les vendredis pour fêter une semaine de plus sans chômage, parce que nous le valons bien! Vivement vendredi, tiens...

PS: Novartis a aussi obtenu quelques nouveaux avantages fiscaux au passage, pour les remercier d'avoir eu la gentillesse de bien vouloir rester chez nous... A qui le tour?

lundi 16 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de l'amitié

J'aurais pu vous sortir la définition de Wikipédia du terme "amitié", mais lorsque l'on entre dans le registre émotionnel, un dictionnaire ne peut jamais rendre justice à l'ampleur et aux implications d'un sentiment, d'une sensation. Tant que j'y suis, je vous préviens que je ne pense pas faire un jour la Journée Mondiale de l'amour, puisqu'on est censé parler que de ce que l'on connaît (je sais, j'ai fait la Journée Mondiale de l'incontinence, mais je me sens plus proche de ce stade-là que de celui cité ci-avant).

L'amitié. Un mot bien équilibré en terme de consonances, pour exprimer un type de relation bien équilibré en terme affectif. Effectivement, on peut aimer quelqu'un sans être aimé en retour, difficile en revanche d'être l'ami de quelqu'un sans que cela soit un tant soit peu réciproque. Certains vous diront que l'amitié, c'est de l'amour sans sexe, pourtant, au vu du nombre de gens que je connais ayant parfois et à des périodes diverses, mélangés ou alternés les deux, ça ne paraît pas adéquat.

D'autres vous diront que l'amitié, c'est de l'amour, mais à vie. Là aussi, je doute. Il est de très belles relations d'amitié qui n'ont vocation qu'à durer une période de nos vies parce que comme nous sommes en constante évolution, il arrive que nos amis ne suivent pas le même chemin que nous et finissent par devenir des étrangers.

D'autres encore pensent que l'amitié, c'est le fait de pouvoir appeler quelqu'un à 4 heures du matin parce que l'on a crevé au bord de la route et qu'un "vrai ami", dans ces cas-là, il vient. Ce sont ces personnes-là dont on dit qu'on peut "les compter sur les doigts d'une main". C'est sûrement vrai pour le rôle, moins pour la définition. Personnellement, je sais qu'il y a des gens qui viendraient à 4 heures du matin (comme je le ferais, d'ailleurs), mais qui ne sont pas mes amis.

Quelques-uns y voient la possibilité d'une absolution totale des coups de canif dans une relation: un vrai ami, ça pardonne tout, contrairement à un amour, je suppose. Etonnant de voir à quel point ceux qui envisagent l'amitié ainsi s'évertuent à planter leur couteau dans un contrat de dupes.

Pour ma part, j'en viens, à mon grand âge, à considérer comme seuls amis ceux qui sont capables d'être totalement franc à mon égard, de me dire mes quatre vérités en face, sans avoir peur de perdre ni mon estime, ni ma confiance. Là où j'habite, on envisage la franchise comme un manque de délicatesse, voire comme un sacrilège. "Il y a des choses que l'on ne dit pas". Oui, mais on dit aussi "qu'un vrai ami doit te prendre comme tu es". Comment pourrait-il le faire si on n'est pas capable soi-même de savoir qui l'on est et d'accepter de se l'entendre dire?

Bref, pour moi, un ami, c'est celui qui peut te regarder dans les yeux et te dire "tu m'em......, tu fais n'importe quoi, ces temps" et qui me permet de me remettre en question. Les autres? Je crois qu'en d'autres temps, on appelait ça des "courtisans"... Tiens, je vais me faire des nouveaux "amis", ce soir...

samedi 14 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de la chaussette esseulée

Sans doute une des plus belles causes à défendre, qui justifierait à elle seule l'existence de ces Journées Mondiales. La chaussette n'a pas droit à son système d'"Alerte enlèvement", ni aux petites annonces dans les journaux ou dans les centres commerciaux. Elle ne peut que difficilement faire appel à un détective et lui intégrer un GPS est perçu comme trop coûteux par son propriétaire. La chaussette esseulée n'a donc que cette Journée Mondiale pour se faire entendre. Alors respect, s'il vous plaît!

Comment, de nos jours, cela peut-il encore se produire? Par quelle négligence et quel manque de respect, observe-t-on régulièrement des chaussettes esseulées? Et leur nombre ne va pas en diminuant avec l'augmentation des rangements, sacs pour lave-vaisselle et autres trouvailles pseudo ingénieuses. La chaussette esseulée reste donc un vrai mystère...

Pourtant, à la base, cela paraît simple: on prend ses paires de chaussettes sales et on les met dans la machine censée nous les rendre parfumées et immaculées. Et pourtant... quand on ouvre le tambour de sa machine et que l'on sort son linge propre, allez savoir pourquoi, il manque toujours au moins une chaussette. Fouillez le tambour et le linge propre, vous ne trouverez rien.

Déçu, mais résigné, on fait le deuil de la chaussette manquante et l'on finit par ranger quand même l'autre, comme en souvenir. Pourtant, il se peut qu'un jour, par miracle, au milieu d'une autre pile de linge propre, ou retenue en otage dans une housse de duvet ou de coussin, on retrouve la chaussette manquante qui ira rejoindre sa moitié conservée précieusement.

Mais pour quelques-unes d'entre elles, la seconde n'émergera plus jamais et la chaussette seule finira ses jours dans l'attente du retour de sa jumelle. Un vrai déchirement pouvant occasionner une maladie méconnue: la dépression de la chaussette esseulée.

Pour soulager sa tristesse, vous pouvez toujours prendre deux chaussettes dépressives et les marier le temps d'une journée. Et si l'on vous pose des questions ou que vous êtes sujet à des moqueries, renvoyez les curieux sur cette Journée Mondiale, ça leur fermera le clapet et vous, vous serez un héros!

vendredi 13 janvier 2012

1ère Journée Mondiale d'Aline Isoz

Vous ne la connaissez pas? Vous devriez... C'est une femme exceptionnelle! Moi qui la connais un peu, je peux vous dire que je m'interroge sur le fait qu'elle n'ait pas encore été canonisée... à mon avis, ça doit marcher au piston, ce genre de truc, parce que franchement...

Déjà, à chaque fois qu'elle se lève le matin, elle commence sa journée par réfléchir à l'avenir de la planète et développe au moins 3 ou 4 idées pour sauver le monde des dangers qui le menacent... Ensuite, au petit-déjeuner, elle se lève pour aller mettre le carton des céréales dans le tas du papier (si, si, je vous jure) et elle utilise l'eau de son verre à dent pour faire sa toilette, histoire de ne pas abuser des ressources disponibles.

Elle se rend à son travail à pied, et pendant qu'elle effectue les 30 kilomètres qui séparent son domicile de son bureau, elle plante des arbres sur son chemin et chante avec les animaux qu'elle croise. D'ailleurs, elle est toujours entourée d'oiseaux et de faons, c'est comme ça qu'on la reconnaît. A midi, elle va offrir la soupe qu'elle a préparée la veille (bien sûr qu'elle porte la marmite sur son dos tous les jours, quelle question!) aux indigents de sa ville et leur laisse même parfois un ou deux vêtements, ce qui fait qu'elle se retrouve fréquemment pieds nus en hiver, quand ce n'est pas pire...

Le soir, elle consacre tout son temps à la méditation ainsi qu'à prier pour chaque individu qu'elle a croisé dans la journée et quand elle va enfin se coucher, elle se souvient alors des dizaines de chats qui errent dans son village et leur ouvre la porte pour qu'ils passent la nuit au chaud. S'il existait un triple A pour noter les individus, je suis sûre qu'elle l'aurait. Et vous savez quoi? Elle serait bien capable de le refiler à la France...


jeudi 12 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du local des vannes


J’avoue, je ne connaissais pas ce genre d’endroits (tout comme un tas d'autres, au passage!). Il n’est jamais trop tard pour découvrir de nouvelles choses, de nouveaux us, et faire des expériences inédites. Le « local des vannes » est, à ne pas en douter, un OVNI dans le monde des attractions pour adultes.

En apparence, vu de l’extérieur, on pourrait penser qu’il s’agit d’un local technique, d’un lieu de stockage réservé aux seuls initiés garants de la bonne marche d’un bâtiment. Et c’est vrai que j’ai bien failli passer à côté. Mais voilà : ne reculant devant rien, intriguée par l’intitulé, j’ai décidé de pousser la porte…

Au moment où j’entrouvre la porte, j’entends une voix à l’intérieur du local qui me hurle : «  Eh, la blonde, tu connais Georges Clooney ? ». Un peu étonnée, je réponds que oui et là, je vous jure que j’entends « ben lui, il te connaît pas ! ». Abasourdie et humiliée, je referme la porte, sûre d’avoir halluciné.

Mais la tentation étant trop forte, je retente l’opération et ouvre à nouveau la porte. J’entends la même voix qui me sort : « Qu’est-ce qui est mouillé avec du poil autour ? ». Autant vous dire que je me suis tue… Tandis que la voix, elle, a surenchéri « Un œil, obsédée !!! ».

Personnellement, après deux passages, j’ai eu ma dose, mais si vous avez envie de rigoler un coup et que vous tombez sur un local des vannes, n’hésitez pas : ouvrez la porte !

mercredi 11 janvier 2012

1ère Journée Mondiale des films d'action


Maintenant que je suis blonde, j'ai le droit d'assumer totalement de verser dans les clichés, en étant devenu un moi-même. Et puis, ce n'est qu'un demi-cliché puisque c'est une expérience menée empiriquement et qui a révélé des résultats identiques sur des périodes et avec des cobayes divers.

Il ne s'agit pas ici de traiter à proprement parler des films d'action, bien que le sujet mériterait sûrement une thèse (il doit en exister, d'ailleurs), mais d'évoquer l'affinité particulière existant entre ce type de films et la gent masculine. Ainsi, il est plutôt étrange que, au milieu d'une programmation cinématographique fournie et variée, l'individu de sexe masculin s'oriente généralement sur le film qui nous paraît à nous, individus de sexe féminin, la plus... débile.

Explosions en arrière-plan, gros bolide, armes à feu, tenues militaires, titres en grosses lettres carrées, femmes bien dotées par la nature, gros muscles, etc., c'est souvent consternées que nous entendons "l'autre" nous dire "tiens, et si on allait voir le dernier Transformers" alors que notre oeil (tout aussi caricatural, me direz-vous) lorgnait déjà sur l'affiche cui-cui de "La Délicatesse" ou sur l'apparente malsanité d'un "Carnage", voire d'un "Shame"...

Ce que je n'arrive pas à déterminer, c'est l'origine du (dys)fonctionnement: s'agit-il d'un gène "Action Man" spécifiquement présent chez les représentants masculins de l'espèce? D'une façon de recréer un lien avec le côté chasseur et guerrier des origines du Monde? D'une façon inconsciente de nous emm.....? Ou tout simplement d'un conditionnement destiné à affirmer leur virilité?

Si vous avez la réponse, je suis preneuse...




mardi 10 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de la simulation d'orgasme

Aaaaaaah... oh oui... mmmmmh... aaaah... oh oui... ouiii... ah ah ah... ooooooh ouiiiii... mmmmmmmmh... aaaaaaaaaaaaaaaaah... oui... oui... oui... i... i... ouiiiii... ouiiiiiiiiiiiiiii... ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii... aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah...

Bon, ça, c'est fait.


lundi 9 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du Canton de Vaud

Chuuuut... officiellement, aujourd'hui, c'est la Journée Mondiale de la Corse... alors comme c'était difficile de faire plus absurde, j'ai décidé de faire plus proche de chez moi: et voilà!!

Tadaaaaaaaaa!!!




dimanche 8 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de la blonde

Eh oui, pour une fois, je m'expose!
PS: les sourcils, c'est voulu...
On ne peut parler que de ce que l'on connaît, paraît-il. Alors comme j'en avais marre d'entendre les blagues sur les blondes, les a priori sur les blondes, les avantages d'être une blonde, etc., j'ai décidé qu'il était temps de vérifier par moi-même.

Ca m'a coûté une fortune en coiffeur, 4 heures de traitements capillaires barbares, un shampoing et un soin spécialement conçus pour les cheveux détruits (on vous le dit pas comme ça, mais c'est ça) et probablement des racines à retoucher toutes les six semaines, mais une vraie enquêtrice ne recule devant rien!

Premier constat: quand on fait des trucs qui sont débiles en brune (oublier où on a parqué sa voiture, oublier son iPhone au restaurant, se tromper de prénom lorsqu'on parle à quelqu'un, etc.), on passe outre et on rectifie. Quand on commet les mêmes "erreurs" en blonde, on se sent doublement conne, parce que doublement jugée. Si, si, croyez-moi!

Promenez-vous vos clés à la main dans un parking en blonde, l'air perdu, et vous aurez droit au même regard qu'un obèse assis dans un fast-food: un regard qui vous fait sentir que vous avez été pris en flagrant délit de corroboration d'un préjugé.

En brune, on me voyait à des postes à responsabilités (me demandez pas pourquoi, on parle de préjugés, pas d'intuition...), dans le marketing ou la communication. Or là, grande première: on m'imagine en coiffeuse ou en esthéticienne, ce qui change également considérablement la façon dont les gens me parlent et QUI me parle. Et donc, ma façon d'interagir, de m'habiller, de me tenir, etc.

Blonde, c'est pas une couleur, c'est une philosophie de vie. Et je me demande bien ce qui pourra me faire repasser du côté obscur de la Force, désormais...

samedi 7 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de l'hêtre

L'hêtre est un organisme complexe. Il a besoin d'être planté, de croître en s'appuyant sur des racines solides pour que ses branches s'épanouissent. Il a besoin d'être entouré d'autres formes de vie.

L'hêtre requiert un climat tempéré, et sa silhouette peut considérablement varier selon son lieu d'implantation. Si l'hêtre est brouté, il peut parfois rester prostré, ce qui agit directement sur sa croissance.

A quelques exceptions près, l'hêtre présente une surface lisse et son feuillage est généralement abondant. L'hêtre nourrit des espèces animales variées, mais révèle tout son potentiel quand il s'agit de sublimer un intérieur. L'hêtre est sujet à de nombreuses affections ou maladies et est très sensible au réchauffement global de la planète.

Il existe des hêtres communs et des hêtres remarquables, dont certains sont utilisés à titre ornemental tandis que d'autres sont réputés pour leur aspect tordu.

Alors, tout hêtre qu'il soit, hêtre ou ne pas hêtre, là semble bien être la question qui cache la forêt. 

vendredi 6 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du gâteau de Sprüngli

Vous avez déjà eu droit à quelques séquences proustiennes relatives à mes madeleines personnelles, mais au bout de 210 Journées Mondiales (environ), il se peut que je tombe parfois dans la redondance (nul n'est parfait en ce bas monde). En même temps, une madeleine de Proust ne ressemble à aucune autre pour celui qui la vit...

Le gâteau de Sprüngli, donc. Mais ça correspond sûrement à quelque chose d'autre pour vous, cher(s) lecteur(s). Chez moi, dans mon enfance, ça équivalait à un retour du chef de famille d'une escapade zurichoise, avec, à la clé, le fameux Graal. Mon père franchissait le seuil de la maison avec - reconnaissable entre mille - le sac en plastique blanc marqué d'une myriade de "Sprüngli" écrits à l'encre bleue contenant un chef d'oeuvre de confiserie: le gâteau truffé en forme de maisonnette de l'artisan séculaire.

Ce gâteau-là, il se déguste avec les 5 sens: le premier mis à contribution, c'est l'ouïe. L'effeuillage de l'objet, le bruit du carton fin dont on extrait la pièce de haute orfèvrerie, le claquement de la coquille de chocolat enrobant la partie inférieure de l'ouvrage.

Ensuite, on apprécie ses courbes et ses angles, dunes de poussières de cacao qui, au moindre souffle, se répandent sur l'assiette immaculée. Ca, c'est pour les yeux.

Puis, on parcourt du bout des doigts la couverture de neige noire, le moelleux du corps, la douceur de s contours de chocolat brillants. Ca, c'est pour le toucher.

Viennent les odeurs enivrantes des fèves concassées, travaillées par la main de l'homme et mêlées à des senteurs inédites, comme une invitation à la mise en bouche. Ca, c'est pour l'odorat.

Les yeux fermés, on laisse ensuite le palais découvrir le mélange des textures, le caractère du cacao, l'exotisme des saveurs entraînant nos papilles dans des contrées jamais visitées par nos corps. Ca, c'est pour le goût.

Et finalement, comme une ponctuation à cet instant hors du temps et de l'espace, le 6ème sens qui se réveille au contact de la sensualité exaltée, l'un des sens les plus inavouable puisque l'in-dé-cence...




jeudi 5 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de la tasse avec anse


Je trouve ça vraiment injuste. Dans un monde où l'on prône de plus en plus l'égalité entre les sexes et les races, où l'on s'évertue à offrir à tout un chacun des chances paritaires, comment se fait-il que la tasse avec une anse puisse encore monopoliser nos armoires, nos tables, nos lave-vaisselle?

C'est un véritable scandale contre lequel je m'insurge, que dis-je?, je m'indigne! Il est grand temps que les fabricants de vaisselle cessent de considérer qu'il n'existe qu'un type d'amateurs de thé, café et autres breuvages chauds: les droitiers!

Le mal est tellement profond que je suis frappée de constater à quel point plus personne n'est choqué de voir apparaître les objets du délit au grand jour, comme si cela était parfaitement normal; de voir que l'on éduque nos propres enfants à cette conception monolithique du monde; vous vous rendez compte que même dans les plus grands restaurants, alors qu'on vous demande comment vous préférez votre viande ou si vous êtes végétarien, personne n'a cure - au moment du café - de vous demander si vous êtes gaucher et si vous préférez votre tasse avec une anse adaptée?

Encore un combat que je vais peut-être mener seule, comme celui de l'arc-en-ciel pour daltoniens. C'est pas une vie, je vous le dis...

mercredi 4 janvier 2012

1ère Journée Mondiale des escaliers



C'est vraiment bizarre, ces histoires d'escaliers... Sans doute un des éléments architecturaux les plus complexes pour l'entendement humain (hormis les portes peut-être et les poutres apparentes, pour sûr) puisqu'il nécessite une gymnastique neuronale quasiment du niveau des JO, c'est dire...

Donc, vous avez évidemment - tout comme moi - remarqué que lorsque nous nous trouvons au bas des escaliers, ceux-ci montent et que, lorsque nous sommes en haut des escaliers, ils descendent. Et attention: on parle bien des mêmes escaliers!

Maintenant, que se passe-t-il quand une personne se trouve en bas des escaliers et une deuxième en haut? Les escaliers descendent-ils? Montent-ils? La pente ascendante ET descendante s'annule-t-elle elle-même par l'effet opposé engendré? Ou alors les deux mouvements s'alternent-ils pour donner vie à une sinusoidale?

Au moins, avec les escaliers roulants, c'est clair: l'erreur a été réparée. Il y a ceux qui montent et ceux qui descendent. Même si certains vicieux tentent de monter sur ceux qui descendent et de descendre ceux qui montent.

Enfin, le plus simple pour mettre un terme au débat, c'est peut-être de suivre bêtement le sens de la marche... ce qui devrait vous aider la prochaine fois. Ne me remerciez pas: c'est tout naturel!

mardi 3 janvier 2012

1ère Journée Mondiale du ski

J'adore le ski. Il fait froid alors qu'on a chaud, ou on a chaud alors qu'il fait froid, on descend en glissant on remonte en se faisant tracter, on mange des bons plats en ayant la conscience tranquille grâce aux efforts physiques accomplis, on se couche fatigué, on dort comme un bébé, on porte des fringues qu'on ne met qu'à cette occasion-là, on fait du co-cabinage avec des inconnus, bref, c'est génial!

Les deux seuls trucs vraiment chiants avec le ski, c'est qu'il faut : 1. de la neige 2. de l'argent. Et qu'il se trouve qu'il s'agit de denrées qui se raréfient avec le temps.

On peut skier sans bâtons, sans casque, sans combinaison, sans skis (ben oui, on peut skier sur ses moufles), mais pas sans neige. Et même, quand on a la chance de tomber sur les 4 jours de vraie neige (bien que la tendance écologique fasse de plus en plus d'émules, il sera plus difficile, à mon avis, de supprimer les canons à neige que les centrales nucléaires...), il faut encore de l'argent pour payer le sésame à la poudre blanche (!).

Entre le trajet pour atteindre les sommets, le pass pour la journée, la saucisse au prix du foie gras (les tarifs croissent proportionnellement à l'altitude, vous n'aviez jamais remarqué?) et le matériel à louer ou à acheter, vous avez intérêt à farter aussi votre porte-monnaie pour que vos billets glissent mieux...

Le ski, c'est vraiment un truc qui donne une nouvelle dimension à la lutte des classes. Plus ça va, plus on sent que s'il était jusqu'à présent, faut quand même être honnête, réservé aux riches, avec le réchauffement climatique, il sera enfin démocratisé: bientôt, plus personne ne pourra skier, avec ou sans argent.

lundi 2 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de l'omniprésence

Vous ne vous êtes jamais posé la question, vous? Ca ne vous a jamais interpellé? En plus, ça a l'air tellement simple et c'est si fréquent que ça en devient presque banal. Et pourtant...

N'ayons pas peur de lancer un pavé dans la mare en posant LA question qui dérange: comment font les gens à la télé pour être présents sur tous les postes de télévision en même temps? Grâce à quel talent reçu à la naissance, parviennent-ils à se démultiplier de la sorte, à l'infini, en étant parfaitement synchrones avec eux-mêmes à des milliers de kilomètres de distance?

En tous les cas, cela a un énorme avantage: lors de parution d'offres d'emploi visant à pourvoir des postes à la télévision, impossible pour le commun des mortels de s'illusionner. Nous savons bien que nous ne bénéficions pas de ce pouvoir quasi magique réservé à une poignée d'élus. Quoi, vous pensiez vraiment que Claire Chazal, Arthur ou Laurent Ruquier doivent leur place à leur talent d'animateur ou de journaliste? Evidemment que non. Des bons, y en a plein. Des meilleurs, même.



Non, eux ont été choisi parce qu'ils arrivent à apparaître en même temps à plein d'endroits différents et dès qu'un poste est allumé sur leur chaîne, ils se pointent dans la lucarne sans qu'on sache trop comment ils procèdent.

Voilà sans doute un mystère avec lequel nous allons devoir composer encore de nombreux siècles et je mourrai probablement sans savoir pourquoi eux, et pas moi...

dimanche 1 janvier 2012

1ère Journée Mondiale des photos de mariage

C'est pas la saison, c'est ça qui est bon! Ni la saison des mariages (les gens préfèrent quand il y a du soleil et qu'il fait chaud, l'hiver semblant se "marier" assez mal avec l'engagement amoureux), ni celle des photos de mariage (étonnant, non? Il pourrait y avoir des photos de mariage, indépendamment des mariages...), je profite donc du creux laissé par le Réveillon pour évoquer ce sujet qui me tient à coeur.

J'adore regarder les photos de mariage. Celles des mariés, déjà. Parce que les saynètes au coucher du soleil, celle du baiser, celles au milieu d'un jardin (y a toujours un jardin, vous avez remarqué), respirent l'authenticité. Eh oui, c'est pas du chiqué, les photos de mariage: du 100% spontané et naturel, aucune mise en scène. Et vous savez quoi? Ca se sent. Et c'est tellement beau! La mariée, tellement jolie, avec des cheveux brillants, façonnés comme une pâtisserie, un maquillage parfait, et le plus souvent une robe bien choisie, conforme à sa silhouette qu'elle valorise, des petits talons, assortis, des fleurs ou des perles dans la coiffure délicate, contemplée avec envie et empathie à la fois par un troupeau de jeunes femmes qui savent que ce jour-là, elles n'ont pas le droit d'être plus belles que la mariée...

Et puis, y a le marié: la nuque rasée, le teint frais d'un jouvenceau, légèrement suintant (à cause de l'angoisse), le costume seyant assorti à la tenue de sa future mariée, les souliers cirés, le sourire crispé, les mains moites, généralement entouré de sa cohorte de potes solidaires (mais pas trop) qui savent que ce jour-là, ils n'ont pas le droit de chambrer leur camarade sur son choix.

Et puis, sur les photos, il y a tous les autres, alignés en rang d'oignons (les plus petits devant, les plus grands derrière, les plus intimes près des mariés), offrant leur plus beau sourire à l'objectif, comme pour corroborer que ce jour-là est bien un jour unique, placé sous le signe d'un bonheur que l'on imagine immuable.

Pourtant, ce qu'il y a de plus permanent dans le mariage, ce ne sont pas les pièces montées, les copines, les témoins, les beaux atours ou même les alliances, non. Ce sont les photos. Des images figées du moment de nos vies où, au sommet de notre amour, nous avions hélas aussi décidé d'être au summum du kitsch... Au prochain mariage, promis, je fais la gueule sur les photos, juste pour faire plus vrai.

My God...

Trop tard pour prier...

Eh oui...

Vous les reconnaissez?

Ca, ça me plaît...