Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

mercredi 29 février 2012

1ère Journée Mondiale du jour oublié

Ben voilà... le 29 février... Une sorte d'OVNI du calendrier dont la seule mission est de balancer l'équation temporelle afin que notre monde poursuive sa route de façon linéaire. Un jour qui n'existe qu'une fois tous les 4 ans.

Je me suis toujours demandée comment les gens qui étaient nés le 29 février faisaient pour célébrer leur anniversaire: ils pourrait bien sûr le fêter une fois tous les 4 ans et ainsi compter leurs années de vie (qui seraient du coup divisées par 4) en fonction d'un calendrier très spécial et unique. Mais à mon avis, ils se rabattent simplement sur le 28 février, par commodité.

Quant à ceux qui y voient le jour de leur rencontre, cela ne change pas grand-chose, puisqu'apparemment, l'amour dure trois ans. Ils s'en sortent bien. 

dimanche 26 février 2012

1ère Journée Mondiale de la garde alternée

Une étrange trouvaille que ce mode de garde: "partager" ses enfants à égalité, la moitié du temps, ceci afin que chacun ait sa part du gâteau, peu importe la qualité des tranches. Fini l'ère du "papa-qui-n'a-que-les-bons-moments", l'égalité du temps apporte l'égalité des tâches, des mauvais rôles, des punitions, des moments précieux aussi, des câlins et des disputes.

La garde alternée, c'est les affaires à double, les chambres d'enfant à double, les voitures familiales à double, les sièges auto à double, les budgets à double; mais c'est aussi les excursions seul avec les enfants, les luges à tirer à bout de bras tout seul, les débuts à vélo à gérer seul, l'initiation à la piscine, au mur de grimpe (avec un enfant, ça doit être aussi plus simple qu'avec deux, j'imagine); c'est aussi les informations qui transitent, les formulaires scolaires à se passer pour signature, les sacs à faire le dimanche soir, les doudous à ne pas oublier, les habits à repasser.

Et puis, la garde alternée, c'est aussi le luxe d'avoir une semaine rien que pour soi, consacrée à ses activités, son boulot, ses passions, ses grasses matinées, mais aussi, son frigo vide, le manque des enfants, les moments où l'on croit entendre des voix, ceux où l'on tourne à rond en se demandant à quoi l'on sert, les bisous qui manquent à l'appel, les "maman" qui ne retentissent pas, les lessives à rythme moins effréné, les soirées entre amis, le calme, le repos, les retrouvailles avec soi-même.

La garde alternée, c'est la possibilité pour les enfants de profiter de leurs deux parents à temps égal, de s'apercevoir que papa sait faire à manger et que maman sait grimper aux arbres, d'avoir deux fois plus de jouets, deux univers distincts, deux cultures, deux "familles", deux Noël, deux anniversaires, de dire à papa "je veux aller chez maman" et à maman "je veux aller chez papa".

La garde alternée, c'est un compromis. C'est la prise de conscience que la moitié du temps nos enfants nous échappent et qu'au mieux, on ne suivra que 50% de leur vie. C'est du coup la motivation à profiter deux fois plus de chaque moment passé en leur compagnie. La garde alternée, c'est une blessure qui se referme la moitié du temps et qui se remet à saigner chaque lundi.


samedi 25 février 2012

1ère Journée Mondiale des samedis soirs

Quel drôle de concept, les samedis soirs... vous avez remarqué: il y a une sorte d'obligation dans nos pays où nous travaillons 5 jours sur 7, celui de sortir en fin de semaine. Ca en devient presque une convention: faire quelque chose de son samedi soir, faute de quoi vous êtes relégués aux gens qui n'ont pas de vie, pas d'amis, etc.

Rester chez soi un samedi soir, c'est comme être seul le soir de Noël: une erreur de la Nature, un handicap, quelque chose d'intriguant qui fait de vous un Alien, un pauvre hère que l'on prend en pitié... A moins, bien sûr, que vous n'ayez des enfants, seule excuse valable pour ne pas sortir un samedi soir. Et puis, si vous ne faites rien de votre week-end, qu'aurez-vous à raconter lundi matin au bureau?

L'erreur que les débutants du samedi soir ont tendance à commettre, c'est d'achever leur soirée le plus tard possible, comme si la suractivité était la preuve d'une vie sociale intense; ainsi, il leur arrive fréquemment de "tourner" dans les endroits à la mode, en quête de quelque chose qu'ils ne trouveront probablement pas: un sens à cette frénésie nocturne.

Apéro, resto, boîte de nuit, une autre boîte de nuit, encore une autre, plus la nuit avance, plus le fait que rien ne soit venu justifier votre sortie vous explose à la figure, vous poussant à poursuivre la quête perdue d'avance. Car non, la vérité ne se trouve pas dans un samedi soir. Comme je le disais hier, elle se trouve au bout du couloir...

vendredi 24 février 2012

1ère Journée Mondiale du voyeurisme

J'ai été biberonnée à Strip-Tease (émission belge d'anthologie), suivi Sam dans le couloir de la vérité, appris ce qui allait se savoir et écouté des dizaines de confessions intimes. Voyeur, moi? Plutôt deux fois qu'une. La bonne question est: pourquoi?

Déjà, parce que j'aime bien voir les gens dans leur m... euh, pardon, vie! En plus, à partir du moment où ils sont consentants, je n'ai pas l'impression de commettre un acte impardonnable en reluquant chez les voisins.

Ensuite, parce que j'ai beau essayer de prendre ça au sérieux, impossible de ne pas y voir un second degré, tellement les personnages sont caricaturaux et... absurdes. Etalant leur passion pour le tunning, les disques de Claude François, leur jalousie ou leur intérêt pour l'informatique, pleurant ou s'engueulant devant les caméras, accueillant les psys chez eux pour régler leur problème, la galerie de cas sociaux que vomit ma télévision vient me rappeler que j'ai VRAIMENT de la chance.

Finalement, c'est sans doute pour ça que ces émissions cartonnent: elles agissent comme des anti-dépresseurs, en nous faisant apprécier nos vies davantage. Quel dommage qu'il faille regarder ailleurs pour se souvenir de la limite de la médiocrité...

jeudi 23 février 2012

1ère Journée Mondiale de la larve

Quelle drôle de culture que la nôtre: performance au travail, dépassement de soi et productivité; efficacité, stress, angoisses; contraintes, obligations, etc., nous sommes constamment sous la pression des choses qu'il convient de faire, qu'il FAUT faire...

Alors que... si on réfléchit 2 minutes, nous n'avons qu'une seule vie. Une seule. Un contrat à durée déterminée, en somme. Toute la question étant: que voulons faire de cette seule vie, sans prétériter les autres, évidemment.

Plus les années passent, plus je réalise à quel point le fait d'être bien avec soi-même nous permet d'être bien avec les autres. Plus nous prenons soin de nous, plus nous sommes efficaces dans ce que nous devons faire.

Evidemment, cela peut demander quelques moyens. S'il est aisé de se couler un bain, d'allumer deux bougies et de se détendre en lisant un bon magazine, il est plus onéreux de s'offrir une semaine de farniente absolu avec, à la clé, plein de petites attentions envers nous-mêmes. Pourtant, il s'agit souvent de choix de priorités. Et il est rare que nous nous placions au centre de nos priorités.

Le larvage, comme la grasse matinée, l'absence de productivité sur un laps de temps donné, l'aspect jouissif de s'occuper de soi ou le plaisir de se faire dorloter, tout cela n'a pas de prix. Ou si, ça en a un. Mais après tout, vous le valez bien, non?

mercredi 22 février 2012

1ère Journée Mondiale de la moustache

Incroyable, non?? La moustache qui revient en force et devient tendance, qui l'aurait cru? Pas moi en tous les cas... Ca et les favoris, à mes yeux, ça appartenait à la même mouvance que les cheveux longs, les pattes d'eph et les boules à facettes... Que nenni!

"Le retour de la moustache"... Une vraie promesse de film d'épouvante et pourtant, magazine, clips, films, la petite moustache inonde de ses poils les médias, alors, c'est vrai, auprès d'un public bien précis. Mais quand même, 2011 a été l'année de la moustache.

Y a quand même un truc bizarre: la moustache chez les femmes, c'est JAMAIS tendance. Alors oui, c'est parfois apprécié culturellement, mais "à la mode", JAMAIS.

A l'occasion de cette Journée, faites un geste, Mesdames: laissez pousser...

mardi 21 février 2012

1ère Journée Mondiale du tunnel de lavage

Encore un de mes trucs bizarres: j'adooooooore les tunnels de lavage! Enfin que je dis "les", c'est plutôt "le", parce que figurez-vous que même si j'ai déménagé 4-5 fois depuis 14 ans, cela fait 14 ans que je suis fidèle au même tunnel de lavage, à 20 kilomètres de chez moi. Comme quoi, j'ai aussi mes marottes, mes trucs de mono-maniaque (avec les Silivri).

Ceci dit (j'en ai marre de dire "bref", y a un type qui a fini par en faire un concept qui a cartonné et j'en arrive à la conclusion que je donne trop de bonnes idées aux autres), j'adoooooore MON tunnel de lavage, au point que lorsque approche le moment où ma Choupette est suffisamment sale pour avoir droit à son tour de manège, je me prépare psychologiquement à ce moment épique.

Je trie ma monnaie, sélectionne les pièces destinées au paiement du tour, commence à choisir du regard les objets qui jonchent les sièges et les tapis qui vont inexorablement finir à la poubelle, donc (!!), je me mets en condition.

Arrivée devant le tunnel, j'opte pour le programme "haut de gamme", celui qui nettoie tout, même le dessous, et qui comporte même de la cire. Je ne refuse rien à Choupette, elle m'emmène chaque jour où je veux: elle mérite le meilleur!

Et ensuite, après avoir mis Choupette sur les rails, on entre dans le tunnel, et là, c'est du délire: entre le soirée mousse et les jets purificateurs, entre les balayages latéraux et la soufflerie de compétition, j'ai tout loisir de profiter du spectacle en étant bien installée à l'intérieur de ma Choupette, un peu comme une sorte de Capitaine Nemo des temps modernes embarqué dans son Nautilus...

On peut voir de la poésie dans toute chose et voyager dans le temps ou dans l'espace, avec un peu d'imagination, même des Journées Mondiales peuvent prendre une nouvelle dimension...

lundi 20 février 2012

1ère Journée Mondiale des trucs qui servent à rien


- Engueuler le type dans la voiture de devant
- Commenter Top Chef sur Facebook
- Agiter un Polaroïd
- Regarder Top Chef
- Faire la poussière
- Acheter des habits une taille en-dessous de sa taille
- Parler à des cons
- Checker son iPhone toutes les 3 minutes
- Parler de Top Chef
- Foursquare
- Sortir en boîte de nuit
- Parler à un répondeur
- Caresser un chien inconnu
- Garder des habits trop petits
- Défendre Top Chef
- Les stickers pour les murs
- Remplir sa déclaration d'impôt
- Changer ses pneus tous les 6 mois
- Plier ses sous-vêtements
- Les Journées Mondiales
-....
-....

dimanche 19 février 2012

1ère Journée Mondiale de la spontanéité

"Suivez vos envies", voilà qui serait un beau slogan pour mes présidentielles à moi: quel dommage que je ne fasse pas de politique, n'est-ce pas? En attendant, il semblerait que cela soit plus difficile à dire qu'à faire, notamment pour deux raisons principales.

1. Il existe des gens qui n'ont aucune envie particulière
2. Il existe des a priori sur le risque corrélé à ce choix

Je sais aussi que les détracteurs de la spontanéité défendent le fait que si chacun se met à être spontané et à suivre ses envie, l'anarchie, voire le chaos guettent. Et ce sont souvent ceux qui défendent les notions de justice, d'égalité, de non discrimination. Justement, c'est faire peu de cas de la capacité qu'a chacun de faire la part des choses entre sa liberté et celle des autres...

Pour ma part, j'ai choisi mon camp: vive les impulsions positives (je n'encourage personne à tuer son voisin, évidemment!). J'hésite entre une furieuse envie de sushis et de tomates mozzarella? Pas grave, je mange les deux, sans m'inquiéter de la compatibilité gustative ou des conventions.

J'ai envie d'une fondue à midi alors que je dois aller bosser après et qu'en plus, je suis toute seule? Je m'offre un magazine en prime histoire d'agrémenter mon repas d'une nourriture spirituelle légère.

Cela fait des années que je fais la zouave et que je m'entends répéter que j'aurais dû faire du théâtre? Je m'inscris à des cours d'impro et découvre le bonheur de permettre à une autre facette de ma personnalité de s'épanouir.

Et je pourrais continuer longtemps, mais ce n'est pas le propos. Le propos, c'est que le plus difficile, c'est de s'écouter, mais que lorsqu'on y parvient, tout devient plus simple. Après, bien sûr, vous pouvez choisir de vous la compliquer. C'est une Journée Mondiale, hein, pas une potion magique...

samedi 18 février 2012

1ère Journée Mondiale des coupures pub

Il m'arrive de me demander si la télévision diffuse de la publicité pour couper les films ou si ce sont les films qui sont diffusés pour couper la publicité. Pas une émission, un match ou autre contenu qui n'ait le droit à son quart d'heure de jingles, de problèmes de transit miraculeusement réglés, de doublages ratés.

Dans le tas, il y a des chaînes qui font vraiment fort: coupure avant le film, coupure au milieu du film, bande-annonce du programme à suivre, re-coupure pub, suite du film, coupure après le film, etc. Et croyez-moi, ce n'est rien. Sur certaines chaînes berlusconiennes, les matchs de foot prennent des allures schizophréniques: chaque sortie de balle, remise en touche, corner et autre coups de pieds arrêtés sont autant d'occasions de promouvoir une marque, un produit quelconque.

Un gourou de l'audiovisuel français a dit:


Notre boulot, c'est de vendre à Coca-Cola du temps de cerveau humain disponible 

Eh bien, à force de nous bourrer le mou avec de la m...., je ne sais pas si le cerveau humain continuera longtemps à intéresser Coca-Cola... Finalement, peut-être qu'à force de nous abrutir, nous deviendrons tellement débiles que la télévision ne pourra plus rien diffuser d'autres que des programmes intelligents!

vendredi 17 février 2012

1ère Journée Mondiale de l'autisme volontaire

Et moi qui pensais que le complexe du homard était l'apanage de l'adolescence! Ce truc de se fermer comme une huître à l'approche d'un adulte (naze, forcément), soit en fermant la porte de sa chambre à clé, soit en se pluggant des écouteurs sur les oreilles, soit en se contentant de mettre la musique à fond, ceci pour éviter d'être contaminé par l'adultite, cette terrible maladie...

Eh bien non, l'autisme volontaire n'est plus réservé aux ados: une véritable épidémie frappe mes camarades majeurs émancipés. J'en veux pour preuve la situation à laquelle je suis confrontée quotidiennement: je passe outre le fait que les trois quarts des gens se sont fait greffer un smartphone sur l'oreille ou dans la paume de la main, ça, on commence à s'y faire (surtout que j'en fais partie, je ne vais pas vous mentir, au stade où j'en suis...); la situation inquiétante qui caractérise l'autisme volontaire a pour décor mon bureau itself!

Pour vous situer l'action, je partage mon espace avec 4 autres personnes... enfin, des personnes, disons plutôt, des corps. Parce que les esprits, eux, sont ailleurs, captivés par un quelconque refrain rock, hip-hop, électro, quand il ne s'agit pas d'un film (eh oui, la fermeture de Megaupload n'a pas changé la face du monde). Ainsi, tous les jours de la semaine, je vis entourée de créatures aux oreilles recouvertes d'un casque hermétique à tout échange social.

Quel paradoxe, n'est-ce pas? Nous communiquons entre nous par mail, Facebook ou MSN, alors que nos bureaux sont éloignés de quelques mètres, parce qu'alors même que les moyens de communication n'ont jamais été si nombreux, l'isolement n'a jamais été aussi présent.

Du coup, pendant que mes collègues, sourds à mes questions ou remarques, s'abreuvent de musique et de séries américaines, je réfléchis à ce que signifie un monde où pour parler à celui en face de nous, il nous faut un écran qui s'interpose. Aurions-nous trouver un moyen physique de marquer la "distance nécessaire" à toute bonne relation? Ou s'agit-il simplement d'un dommage collatéral d'une surabondance de connexions qui vous déconnectent de ce qu'il y a de plus important, l'autre?

Au moins, mes collègues ne manquent pas d'auto-dérision, la preuve avec cette nouvelle création originale destinée aux Journées Mondiales et réalisée par mon ami et collègue Christophe. Sous son casque se cache aussi beaucoup de générosité, la preuve!

jeudi 16 février 2012

1ère Journée Mondiale de la betterave rouge

Voilà bien un mystère que je tente de percer depuis des années et qui continue de rester insondable. La betterave rouge... ce légume peu ragoûtant semble posséder des vertus nombreuses ayant de larges effets sur notre santé et pourtant, je n'arrive pas à m'y faire.

Déjà, présentée sous vide, la betterave tient davantage d'un élément de meurtre que d'un aliment appétissant, mais disposé parmi d'autres sortes d'ingrédients, il suinte son jus rouge comme une mare de sang dans l'assiette.

"Constituant principal du bortsch", je veux bien, mais qui se sent appelé par le mot "bortsch" présenté sur la carte d'un restaurant? Vous préparez un bortsch à vos amis quand vous les invitez, vous? Rien que le nom m'évoque plutôt le kloug du Père Noël est une ordure, qu'un repas de fins gourmets!

Miam...

Alors j'aimerais VRAIMENT qu'on m'explique pourquoi, à chaque fois que je commande une salade mêlée, je vois arriver une assiette agrémentée de son quota de... betterave rouge????


mercredi 15 février 2012

1ère Journée Mondiale des seins post-accouchement

Post partum, poitrine triste, pourrait-on dire... Et effectivement: que de consternation, voire de stupeur, à la découverte des dégâts causés par l'enfantement sur ce qui est censé constituer l'un des apanages de la féminité. Bizarrement, maternité ne rime pas avec féminité, du moins pas de façon aussi systématique qu'on voudrait nous le faire croire!

Alors voilà donc ce qui arrive à celles d'entre nous qui ont choisi de donner la vie? En échange, on leur prend leurs jolis seins! Vous allez me dire qu'un enfant vaut bien ça, et qu'il vaut bien la peine, en échange de cet incroyable bonheur, de se voir détrousser d'un galbe digne de remplir un soutien-gorge normal.

Pourtant, j'aimerais bien voir vos têtes, si demain, à la naissance de votre enfant, vos bijoux de famille se mettaient à glisser inexorablement vers vos genoux; ce qui serait en soi encore assez acceptable si en plus, ils ne se retrouvaient pas aussi vides que les banques grecques...

Charmant portrait, hein? Ben pour nous, c'est pareil: après les fastes de la grossesse, apothéose mammaire de notre toute puissante féminité, vient le temps des grandes vendanges! Et là, vous avez beau être heureuse de votre nouveau statut de maman, entre le dégonflement des hormones et celui de vos seins, vous n'êtes (hélas!) pas devenue aveugle...

Tout ça pour dire que ceux qui prétendent "mais c'est tellement beau, une mère!", sont soit des jeunes papas en état de choc, soit des copines qui n'ont pas encore d'enfant. Qu'elles ne s'inquiètent pas: leur tour viendra, à elles aussi...

mardi 14 février 2012

1ère Journée Mondiale de Toto

- Salut Toto, tu vas bien?
- Oui, et toi?
- Oui, tu as reçu mon invitation pour mon anniversaire le 17, euh non, le 13?
- Ben oui, mais je peux pas venir: j'ai que 8 ans....

Hahahahaha...

lundi 13 février 2012

1ère Journée Mondiale d'Alzheimer


Je sais que j'étais venue ici pour faire quelque chose... mais quoi?...  Bon... tant pis... 

dimanche 12 février 2012

1ère Journée Mondiale des codes vestimentaires

Que la vie est compliquée... le nombre de codes tacites dont il faut tenir compte pour être certifié "conforme" à un âge, une culture, une "tribu"... Prenez-moi, par exemple (à tout hasard, hein!): j'arrive à un âge où mes comportements ou tenues sont passés au filtre de mon statut de mère et de femme proche de la quarantaine.

D'un côté, les années s'écoulent suivant les calendriers en vigueur chez nous et je fête sagement mon anniversaire en commémoration du jour où ma mère m'a mise au monde. C'est comme ça que, chez nous en tous les cas, on peut attribuer une valeur temporelle aux êtres humains.

De l'autre côté, je n'ai pas pris un centimètre ces 20 dernières années et les aléas de la vie (maternité ou autres) ont voulu que mon poids non plus n'a pas varié. Résultat, je trouve encore dans mon vestiaire des vestiges de mes années passées, simplement parce qu'à partir du moment où des habits me vont physiquement, je ne vois pas de raison de les jeter ou de les donner.

Sauf que... sauf qu'évidemment, ma combinaison Mickey a beau m'aller encore, je ne la mets plus, me doutant du décalage entre mon âge et ma tenue. Il y a des vêtements qui eux, méritent davantage de réflexion: certaines jupes qui ne sont "plus de mon âge", bien que mes jambes n'aient pas eu à souffrir des affres du temps, certains pulls qui conviendraient à des femmes plus jeunes et qui me laissent l'option de passer soit pour une cougar, soit pour une ringarde.

Malheureusement, étant assez peu obnubilée par mon image, j'ai la fâcheuse tendance à mettre ce qui me va, sans me poser de questions. Heureusement, j'ai dans mon entourage des amis fidèles qui se donnent la peine de me rappeler à l'ordre en me remémorant ces fameux codes.

Comme je suis une femme pressée et pratique, j'aimerais bien qu'en plus des températures de lavage ou des possibilités de passage au sèche-linge, on intègre sur ces fichues étiquettes cousues sur les pièces vestimentaires une mention d'âge, du type: 20-25 ans, 30-40 ans, etc. Ca me faciliterait considérablement la vie et je n'aurais plus besoin d'attendre l'avis de mes amis pour faire de l'ordre dans mon dressing. 

samedi 11 février 2012

1ère Journée Mondiale de l'Eurovision

Je vous jure que j'essaie... de trouver quelque chose à dire sur l'Eurovision. Quelque chose qui justifie le fait d'en parler, déjà. Allez, j'admets qu'à une époque, l'Eurovision (comme Champs-Elysées ou la Coupe du Monde de foot), faisait partie des émissions que nous regardions en famille.

On a tous ces souvenirs d'émissions partagés en famille, rendez-vous rituels de notre enfance ou adolescence, dont le seul générique nous replonge dans une mini-nostalgie propre à nous faire sourire. L'Eurovision appartient à cette catégorie-là.

Ce qui me fascine, dans cette grand-messe télévisuelle, c'est le décalage temporel entre les hits présentés et ce qui se passe dans le reste du monde au niveau musical. Il se pourrait bien que l'Eurovision soit un mouvement musical en soi, ce qui expliquerait beaucoup de choses.

Toujours est-il que, même si je ne suis pas fan, chaque année, je découvre des perles (décalées, terrifiantes ou sublimes) qui font de cet OVNI un incontournable malgré sa dimension ringarde totalement assumée et son système de points qui fait plus pour la cohésion européenne que n'importe quel parlement. L'Eurovision, c'est vraiment l'Europe. Comme quoi, il arrive encore qu'une chanson puisse participer d'un état d'esprit. Et l'Eurovision, c'était l'Europe avant l'Europe, une Europe où les Grecs ont toutes leurs chances de ne pas finir à la dernière place.

Vous avez vu? J'ai trouvé quelque chose à dire sur l'Eurovision. Voilà qui semble confirmer que j'ai quelque chose à dire sur tout. Inquiétant.

vendredi 10 février 2012

1ère Journée Mondiale de l'oeuf

C'est incroyable ce truc-là! Vous avez déjà réfléchi au potentiel incroyable de l'oeuf eu égard à ses origines (le cul d'un oiseau, quand même!)?

L'oeuf, ça sert à tout: coller, décorer, agrémenter; c'est l'ingrédient quasi indispensable en pâtisserie pour réussir mousses, gâteaux, biscuits et j'en passe.

L'oeuf, ça se mange cru, en omelette, au plat, brouillé, mollet, poché, dur, et dans l'oeuf (hormis la coquille), tout est bon, comme dans le cochon. Et l'oeuf, comme le cochon, est plein de protéines. Sauf que le cochon, c'est un peu plus gras. Et c'est de la viande. Alors que l'oeuf, non. L'oeuf, c'est un oeuf.

En plus, l'oeuf, ça prend pas beaucoup de place dans le frigo. Pour résumé, l'oeuf, c'est cool, parce que c'est bon, c'est joli, c'est petit et c'est blanc. Et que le blanc, ça vient bien avec le froid. Donc, en plus, l'oeuf, c'est tendance.

L'oeuf, c'est le it-truc à avoir chez soi, pour frimer lors de soirées... Moi, je dis que l'oeuf, comme Lady Gaga, devrait avoir son propre réseau social.

jeudi 9 février 2012

1ère Journée Mondiale des réponses de footballeurs

"Selon vous, qui va gagner l'Euro?" "Le Brésil"
"Je ne pouvais pas me sentir chez moi en Italie, c'était comme vivre dans un pays étranger"
"Avez-vous visité l'Acropole?" "On est allés dans plein de discothèques, mais je ne me souviens pas si c'était l'une d'elles"
"Je dois beaucoup à mes parents. Surtout à mon père et à ma mère."
"Croyez-vous dans le Carpe Diem?" "Désolé, je ne parle pas anglais."
"Je peux jouer à gauche, je peux jouer à droite. Je suis amphibie."
"Ma soeur attend un enfant et je ne sais pas encore si je vais être tonton ou tata."
"On devait maîtriser le match à 99%. Ce sont les 3% restants qui nous ont été fatals."
"On peut résumer le football en deux mots: on ne sait jamais."

Marrant, après ce florilège, j'aurais trouvé deux autres mots pour résumer le football, mais bon, je ne suis pas oenologue...

mercredi 8 février 2012

1ère Journée Mondiale d'Emile

Je me suis toujours demandée pourquoi les contes d'Emile et une nuit portaient ce nom, mais ce soir, grâce à vous et à Facebook, je vais également toucher l'Emile de très près...

Merci à vous d'être l'Emile fans qui suivent ce blog assidûment, et désormais, j'Emile nouvelles raisons de me réjouir des Journées Mondiales encore à venir! 

mardi 7 février 2012

1ère Journée Mondiale des trucs à ne pas faire




  • Commencer à regarder un film à minuit quatorze;
  • Mettre ses doigts dans une prise;
  • Avoir l'étiquette du pull qui dépasse;
  • Sortir en bikini quand il fait -13 degrés;
  • Passer plus de 12 heures sur Facebook;
  • Jouer avec son iPhone dans le bain;
  • Prêter les clés de sa voiture à un gosse de deux ans;
  • Embrasser quelqu'un qui a la gastro;
  • Ecouter David Guetta;
  • Se décolorer les cheveux;
  • Demander des nouvelles des gens qui sont morts;
  • Espérer une augmentation;
  • Bosser parce qu'il le faut;
  • Tomber amoureux de la mauvaise personne;
  • Faire confiance à son banquier;
  • Donner de l'argent à ceux qui n'en ont pas besoin;
  • S'inscrire sur Badoo;
  • Manger une fondue à midi;
  • Dire qu'on aime regarder Oui-Oui;
  • Noyer un poisson rouge;
  • S'enfuir à l'intérieur;
  • Pleurer devant "Clochette et la Pierre de Lune";
  • Mettre de l'essence au lieu du Diesel;
  • Porter des 501;
  • Coucher avec un nain connu...

lundi 6 février 2012

1ère Journée Mondiale du chat sur Facebook

Si vous avez pensé que j'allais parler d'un félin vaguement agrippé à Facebook, mieux vaut que je vous l'apprenne (faut bien que quelqu'un ose vous le dire): vous êtes totalement has been!! Je parle de ces petites fenêtre magiques qui apparaissent sur le réseau conçu par Mark et qui permettent les discussions en direct avec vos amis... et les autres.

Fini, les appels téléphoniques, voire même les SMS et autre Whatsapp, vive le Facebook Chat! Vous avez envie de ressentir ce que pouvait éprouver Harriet Oleson aux commandes du téléphone de Walnut Grove? Cet outil est fait pour vous! Avec le Facebook Chat, je sais en permanence qui, parmi mes "amis" est disponible et connecté sur le réseau et à tout moment, une discussion peut être initiée.

Selon les envies des uns ou des autres, d'un simple "Yop", "Hello", "Comment va?", etc., vous entrez en contact avec vos connaissances vagues, vos potes d'enfance, des inconnus vivant à l'autre bout du monde, des relations professionnelles, quelques plans drague un peu foireux et des news fraîches des quatre coins de votre univers personnel.

Et pour ceux qui me disent:"Pffff, je préfère voir les gens!", même pas mal!! Il suffit d'inviter votre interlocuteur à installer un petit module vidéo et vous pouvez vous lancer dans un échange en image et en os... Attention quand même: c'est généralement au moment du lancement du module vidéo que vous réalisez que vous avez les cheveux en bataille, le maquillage en lambeaux et votre tenue de compète sur vous (un jogging des années 90).

Eh oui, il y a quelques habitudes à prendre, lorsqu'on papote sur Facebook, voici donc mon retour sur expérience: ne vous lancez pas sur des multi-échanges simultanés, suivant la profondeur des conversations, ça peut vite devenir pénible, sauf si vous aimez le côté multi-joueurs; soyez toujours sur votre 31, on ne sait jamais qui vous invitera à un vidéo Chat à 23 heures, et surtout, surtout, si vous êtes en train de regarder une émission qui vous tient à coeur, faites-vous porter pâle...

Après, pour ceux qui voulaient vraiment que je leur parle d'un chat sur Facebook, c'est pas sur Facebook, mais c'est cadeau quand même:


dimanche 5 février 2012

1ère Journée Mondiale des blagues Carambar


Comment les chats appellent-ils leur barbecue ?
Un chauffe-souris

Quelles sont les lettres qui ont toujours quelque chose à faire ?
O Q P 


Où se trouve le site Internet le plus loin ?
A Babelweb


Quand sait-on qu'un portable a un virus ?
Quand il blue-tousse !


Quel basketteur retient le mieux ses leçons ?
Tony par coeur


Quel est le personnage préféré des chats ?
Davy Croquette


Deux orages discutent : 
- Tu t'es éclaté hier ?
- C'était du tonnerre !


Pour vous éclater pendant des heures, c'est par ici...

samedi 4 février 2012

1ère Journée Mondiale du deux-en-un

Elle est spéciale, cette Journée, et à double titre (tu parles, vu le nom!): je vais d'abord vous parler d'une expérience scientifico-artistique hors norme, ensuite, j'aborderai... une expérience scientifico-artistique hors norme. Comme dirait l'autre: cette Journée, ça va ch...!

Est-ce que vous connaissez Christian Gonzenbach? Non??!! Vraiment pas???!!  Hallucinant... (je ne le connaissais pas il y a une semaine, mais j'aime bien faire comme si toute nouvelle acquisition culturelle rejoignait automatiquement la catégorie "inné", ça le fait en société. Vous avez remarqué à quel point j'aime intégrer des parenthèses dans ces Journées Mondiales? Je sais pas, je dois avoir un truc avec les parenthèses... bon, je ferme celle-ci et on continue, je ferai une psychanalyse poussée sur cette combine de parenthèses en huis clos).

Revenons à nos Gonzenbach! Voilà comment la biographie de ce monsieur débute: "Christian Gonzenbach explore la frontière ténue entre l’ordinaire et l’extraordinaire, le normal et le bizarre. Il remet en question le monde tel que nous le connaissons, à la recherche de ce point où le sens se perd pour basculer dans l’absurde, l’étrange ou la poésie.", c'est beau, non? J'imagine bien un truc du style pour moi: "Aline Isoz explore la frontière ténue entre n'importe quoi et tout ce qui compte, le superflu et l'essentiel. Elle remet en question... euh... rien du tout, à la recherche d'un sens à l'absurde, sans talent, ni poésie." Ca fait rêver... C'est un métier, d'ailleurs, créateur de blabla?


Pourquoi vous parlé-je (je l'ai placé, finalement! M...., encore une parenthèse, faut que j'achète des patchs) de Monsieur Gonzenbach? Simplement parce qu'après avoir passé plusieurs mois au CERN, il a conçu une exposition qui compte notamment parmi ses oeuvres un accélérateur de mouches. Si je l'avais inventé, ce truc-là, personne ne m'aurait prise au sérieux, mais pour le coup, c'est authentique, merci de ne pas rire. Un foehn et une installation étrange suffisent donc à donner un coup de fouet à la pauvre mouche logée dans l'appareil, qui passe et repasse à la vitesse de l'éclair devant une caméra fixe. Comme elle doit flipper, la pauvre!!!


Remarquez, accélérer des mouches, c'est pas plus idiot que d'accélérer des particules, si on y réfléchit bien. Pour parfaire son expérience, Monsieur Gonzenbach travaille actuellement sur un collisionneur de mouches, à mon sens encore plus drôle et sûrement plus intéressant pour les mouches elles-mêmes...


En ce qui concerne le deuxième événement de cette Journée Mondiale, il se réfère à l'illustration qui vient imager le propos du jour. Pour la première fois en plus de 220 Journées, l'absurde a droit à une création originale (d'habitude, je fais avec ce que je trouve, m...., mes patchs), réalisée généreusement (à moins que vous ne vous cotisiez pour que je puisse lui verser un salaire, évidemment) par Antonio Vizcaino dont je vais même faire la promotion du site: 



Ben quoi, puisque certains accélèrent les mouches, j'ai bien droit d'accélérer les artistes, non?!

vendredi 3 février 2012

1ère Journée Mondiale du découvert

Quand je pense qu'il y a des gens qui pensent que la Suisse, c'est la panacée au niveau bancaire! "Les Suisses, ils ont plein de pognon", qui n'a pas entendu ce laïus lors d'un séjour à l'étranger, remarquant à quel point, à l'annonce de son pays d'origine, le Suisse est d'office catalogué dans la catégorie "richissime". Tout ça alors qu'il a fait comme tout le monde: réserver son last minute sur Internet, en comparant les prix, évidemment.

Au risque de briser un mythe: non, les Suisses ne sont pas blindés de pépettes. Les banques, sûrement. Nous, nous sommes des clients normaux de banques receptacles de milliards de francs. Mais en Suisse, comme ailleurs, les banques ne distribuent pas leur argent à leurs clients sans raison, même quand elles en ont à profusion. Ce n'est pas que les banques ne nous apprécient pas, non, non... d'ailleurs, dans leurs campagnes de publicité, elles nous font souvent savoir à quel point elles nous aiment, nous respectent, nous placent au centre de leurs préoccupations.

Elles nous aiment tellement, qu'elles nous empêchent de faire n'importe quoi avec notre argent (et le leur, surtout). Bien sûr, en Suisse aussi, tout propriétaire d'une carte de crédit peut vivre... à crédit. Et disposer de plusieurs cartes bancaires. Cependant, il a quelque chose qui est très, très difficile à obtenir chez nous: un découvert.

On paie ce qu'on consomme et on consomme ce qu'on peut payer. Et les informations entre organismes financiers fonctionnent très bien: ne comptez pas sur une prescription rapide d'une erreur de parcours. Que pouic! Si vous avez eu le malheur de ne pas régler votre carte de crédit dans les temps (on se demande comment on peut appeler "crédit" un montant que l'on doit intégralement rembourser à la fin du mois de consommation), vous risquez non seulement de vous voir retirer votre carte, mais également que la banque vous prélève directement le montant concerné sur votre compte privé (dans le cas d'une carte émanant de votre banque).

Et il se pourrait bien que, des mois après cet événement, vous ayez envie de prendre une carte-fidélité dans votre magasin préféré, attendant le sésame avec impatience après avoir rempli le formulaire de souscription. Et que vous releviez votre courrier pour découvrir que pour d'obscures raisons, celle-ci vous a été refusée. Et que vous vous rendiez compte après quelques coups de fil, que votre enseigne a pris contact avec votre banque qui n'avait pas fermé le dossier accusateur, hypothéquant ainsi vos chances de devenir un dépensier fidèle (ingérence? Qui a dit Ingérence?).

A côté de ça, n'essayez pas non plus de payer avec une carte de débit lorsque votre compte atteint le point qui précède les chiffres négatifs, vous auriez de grosses probabilités de sortir déconfit de l'expérience.

Donc, en Suisse, c'est pas vraiment qu'on est riches, c'est plutôt qu'on nous empêche de devenir pauvres. Comme quoi, y a pas que l'Allemagne comme modèle économique réussi...


jeudi 2 février 2012

1ère Journée Mondiale des zones humides

Je vous arrête tout de suite: l'idée ne vient pas de moi! D'ailleurs, je crois que c'est la seule fois qu'une Journée Mondiale authentique inspire les Journées Mondiales de l'Absurde au point de reprendre la dénomination telle quelle, et le même jour!

La Journée Mondiale des zones humides... j'aurais même pas osé la faire, moi. Imaginez ma tête quand j'ai entendu l'intitulé à la radio, alors que j'étais tranquillement assise dans ma voiture, prête à enlever ma casquette de femme active! Evidemment, mon encre de bloggeuse n'a fait qu'un tour: c'était presque trop beau pour être vrai: le sujet du jour servi mâché dans mon assiette virtuelle, une aubaine!

Dans la série des zones humides, faisons donc un petit tour d'horizon, histoire d'avoir un panorama global. Nous avons donc l'orifice buccal, les aisselles (ben si, l'hyperhidrose, vous connaissez pas?), les mains (sous gros stress), et... ben mince, je vois pas d'autres zones humides concernées par cette Journée... Attendez... Mais oui, mais c'est bien sûr!!!

Les oreilles, quand on sort d'un bain, d'une douche ou d'une piscine: où avais-je la tête??

Bon, cette fois, je crois que l'inventaire des parties humides de notre anatomie est complet, pour ne pas dire intégral (lol (rire de jeune pour avoir l'air plus cool)); je suis contente, cette Journée Mondiale des zones humides a vraiment tenu toutes ses promesses. Vivement celle des trous!

mercredi 1 février 2012

1ère Journée Mondiale de la pression sociale

Profitez-en, je cumule. Comme tout le monde, arrivée à un âge critique (la trentaine), j'ai commencé à entendre des voix me souffler (c'est un euphémisme): alors, c'est pour bientôt? T'as perdu le mode d'emploi? Faudrait pas traîner, t'as bientôt trente ans, quand même!... Je vous épargne d'autres florilèges qui m'ont été servi en vue de me transformer en primipare.

Evidemment, dans le tas, pas beaucoup de petits malins pour imaginer que ce n'était pas faute d'essayer (les bien-pensants sont rarement clairvoyants), mais il se trouve que nous rencontrions des problèmes de plomberie dont je vous fais grâce. Ceci dit, j'avais au moins pour moi le fait de m'être mariée à un âge raisonnable (entre 25 et 30 ans) et d'être en couple. Pas top, mais pas catastrophique. Enfin, comme il se doit, je suis devenue mère, et deux fois en une seule grossesse. Avantage: personne pour vous dire Et le deuxième, c'est pour quand?

Ensuite, la vie a voulu que j'entre dans la caste des divorcées. Je me pensais à l'abri, puisque j'avais à la fois remporté ma lutte contre l'horloge biologique, porté le nom d'un autre, réussi à m'assumer financièrement, élever mes enfants à temps partiel, mais non... J'ai beau expliquer, voire marteler que je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que je suis en couple avec moi-même, rien n'y fait, personne ne veut me croire; des T'inquiète pas, une femme comme toi, ça finit (le poids des mots, hein!) pas seule! aux Mais vas-y, profite, éclate-toi!, du T'as pas besoin de jouer la femme solide, on sait bien que t'aimerais trouver quelqu'un (le choix des mots, encore...!) au C'est clair que c'est pas en montrant que t'es indépendante qu'un type va s'intéresser à toi!, j'ai perdu 20 ans d'un coup.

Pas besoin d'acheter d'anti-rides ou de passer par le botox, non, il suffit que les gens projettent sur vous une image qui leur fait peur à eux, et vous voilà de retour en terres d'infantilisation, pardon, de conseils...
Peu importe le sexe, d'ailleurs, ceux de mes congénères qui ont franchi la barre des 35 ans sans bague au doigt ni progéniture, font passer leurs proches de l'inquiétude à la méfiance, quand ce n'est pas de la compassion sincère face à leur statut de sous-êtres.

C'est quand même incroyable qu'alors que 1 couple sur 2 se sépare, on continue de considérer comme socialement inacceptable ou louche d'être célibataire. Quant à ceux qui l'assument pleinement, comme un choix de vie qui leur convient à merveille, ils ont directement droit à une réaction épidermique du type Tu dis ça pour pas avouer que t'aimerais bien!, etc. Serait-ce si absurde d'entendre, un jour, ce genre d'échanges entre deux femmes?

- oh, Gertrude, j'en peux plus d'être avec Jean-Marc, quand il me touche, j'ai envie de faire mes valises
- t'inquiète pas, Marguerite, tu finiras seule, évidemment! Tout le monde a besoin d'être confronté à soi-même, de se faire plaisir et d'éviter les habitudes: c'est qu'une phase, tu vas pas rester mariée toute ta vie...

Les célibataires ne font la morale à personne, probablement parce qu'ils ont le sentiment d'être en tort, mais de quel droit ceux qui sont en couple se permettent-ils de juger les solitaires bienheureux? Est-ce que c'est de notre faute si on apprécie plus nos vacances en solo, nos soirées avec un bouquin et nos nuits avec (censuré)?

En attendant, le 14 février, soit dans 13 jours, c'est la fête des amoureux, avec son troupeau d'achats de fleurs et autres attentions événementielles, ses restaurants aux menus hors de prix pour "faire comme les autres", ses escapades pendant lesquelles il ne faudra surtout pas "merder", et bien sûr, les proches qui attendront les nouveaux couples au tournant avec un Alors, c'est pour quand?!

Finalement, elle est tournée vers qui, la pression sociale...?