Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 17 juin 2012

1ère Journée Mondiale de la dernière

Parfois, j'envie les condamnés à mort, eux qui ont le droit de connaître leur dernière heure, de savoir qu'ils fument leur dernière cigarette, de faire leurs adieux, et de choisir leur dernier repas. L'euthanasie voulue offre le même luxe.

Pour le commun des mortels, impossible en revanche de savoir si nous faisons ce que nous faisons pour la dernière fois: embrasser quelqu'un, amener nos enfants à l'école, prendre un avion, manger, se baigner, faire l'amour, s'engueuler, pleurer, rire, détester, regarder un film, danser, laver la vaisselle, rêver.

Il y a des personnes qui disent que si nous vivions chaque jour comme si c'était le dernier, nous leur accorderions la valeur qu'ils méritent: un coucher de soleil, un regard, une chanson, un sourire, une odeur, une sensation, chaque journée apporte 10'000 raisons de s'extasier d'être là, en vie. Le bruit du vent dans les feuilles, un rayon qui réchauffe, la couleur d'un paysage, le rire de nos enfants, le fait d'être en bonne santé, d'avoir un toit, de quoi manger, des amis. 

Souvent désormais, on a tendance à vouloir repousser la dernière: le cinéma nous offre des préquelles comme nouveau début, le mariage nous offre le divorce pour tout recommencer, un enfant nous offre la possibilité de faire mieux que nous-mêmes, la réinsertion des séniors fait reculer le moment fatidique de la retraite, le théâtre nous offre des dates supplémentaires, et même les artistes morts reviennent d'outre-tombe pour nous offrir des opus post-mortem.

Je l'avais promis, nous y sommes. Non, il n'y aura pas de suite, la fin était connue, définie dans le temps. 365 Journées Mondiales ont accompagné les derniers 365 jours, d'abord pour mettre en évidence l'absurdité d'un monde qui doit consacrer une journée de façon officielle à des causes dont tout le monde se fout les 364 autres jours, ensuite parce que le challenge de trouver un sujet à traiter chaque jour, en improvisant, était jubilatoire pour l'esprit tordu que vous lisez. 

Pour ne pas vous laisser orphelins, vous pouvez (re)découvrir toutes les JMA sur ce blog ou sur facebook, sur www.facebook.com/JourneesMondiales

Merci pour tout et à très bientôt, sous d'autres cieux virtuels...

samedi 16 juin 2012

1ère Journée Mondiale de la nouvelle chanson française

Je prends le bus, l'autre matin,
et je tombe sur cette fille,
qui a deux jambes, deux bras, deux mains
et des cheveux qu'elle entortille.

Arrivés à l'arrêt Duchmol,
Voilà que tout le monde descend,
moi, la fille et les autres guignols
mais c'est fou comme on est contents.

La ligne deux, c'est la meilleure
Elle vous emmène, même le dimanche
La ligne deux, j'y fais mon beurre
Moi, chuis le type qui fait la manche.

(si avec ça, je deviens pas une star...)

vendredi 15 juin 2012

1ère Journée Mondiale de l'obscurité

Il y a des gens qui ont peur dans le noir. Les enfants, très souvent. Des adultes, parfois. Avant, j'avais peur de l'obscurité. L'obscurité, c'est l'inconnu, la vulnérabilité, la quasi-nudité (bien que personne ne puisse vraiment vous voir). Donc, l'obscurité, ben on n'aime pas vraiment ça. Sauf que, il y a toujours un sauf que.

Il arrive une période de notre vie où l'on plonge dans l'obscurité, les ténèbres si l'on veut pousser la dramaturgie. La noirceur absolue de l'existence, à la limite du supportable. Les yeux cherchant désespérément la moindre étincelle, le corps est tendu par l'angoisse, le cerveau en sur-tension. On en vient à souhaiter n'importe quelle délivrance, n'importe laquelle.

Puis, au bout d'un moment, les yeux s'habituent à l'obscurité, le corps se met en éveil pour ressentir les espaces et obstacles, le cerveau se relâche. Et là, on parvient enfin à discerner des ombres, des points d'appui, on arrive enfin à entendre les bruits qui nous guident vers la sortie, on laisse sa peur derrière soi pour ne se concentrer que sur le chemin qui nous amène à la lumière. Et évidemment, on finit par la trouver.

Pourquoi cette Journée Mondiale? Parce que l'obscurité mérite qu'on lui rende hommage, elle est indispensable à notre développement personnel. En effet, il faut avoir connu l'obscurité pour apprécier la lumière à sa juste valeur.


jeudi 14 juin 2012

1ère Journée Mondiale de la mère

Quel merveilleux rôle que celui de maman: protéger ses enfants, les aimer, les accompagner sur le chemin qui les mène vers l'âge adulte, l'autonomie, l'envol, leur vie. Les premiers mouvements in utero, le sentiment d'avoir été mise sur terre pour ce moment-là, porter, faire grandir ce bébé en devenir. Découvrir le moment magique de la rencontre avec cet être qui fait partie de nous, et dont on fait partie, à jamais, pour toujours. Destins liés. Pour le meilleur et pour le pire.

Quelle incroyable pression que celle que l'on fait porter aux mères, chargées d'un devoir d'exemplarité en toute chose. Tenue du foyer, alimentation, hygiène, attitude, relationnel, gestion des crises, éveil, épanouissement, la mère est jugée sur sa maison, ses enfants, son temps de travail, son hospitalité, son langage.

Aujourd'hui, pour les mères séparées, tout est passé au crible. Les hommes qu'elles font entrer dans leur vie, qu'ils soient amis ou davantage, leur comportement, même dans les moments où elles ne sont "que" des femmes; une mère séparée, c'est comme une lépreuse: si vous l'invitez chez vous, elle va soit convaincre une honnête femme que le célibat est la panacée, soit essayer de voler leur mari aux honnêtes femmes.

Lorsque les enfants d'une femme séparée "dérapent", la faute en revient à leur mère, à sa situation personnelle: "ah, si elle avait un mec..." (sous-entendu, un cadre). Et dans ces cas-là, les pires juges, ce sont les autres femmes. Car point de solidarité féminine pour les mères séparées. Elles se sont éloignées du troupeau, elles ont abandonné leur poste. Faute maternelle grave et licenciement social en perspective.

Victime ou bourreau de sa propre situation, la mère séparée cristallise les angoisses. Si elle est malheureuse, le malheur étant contagieux, on l'évite ou la prend en pitié. Si elle est heureuse, elle est forcément égocentrique et donc, sans limite, prête à tout. Si elle reste célibataire, elle a le choix entre Cougar, MILF ou bonne soeur. Et si elle est en couple, elle devrait se méfier: un homme qui n'est pas le père peut se révéler maltraitant, voire pire.

Les mères n'ont pas droit à l'erreur. Pourtant, qui est plus à même de juger les erreurs éventuelles d'une mère, si ce n'est son propre enfant? Alors, au final, peut-être que notre tort à nous, mères et mères séparées, c'est de chercher l'approbation dans des regards qui ne voient que ce qui leur fait peur: l'imperfection de toute mère. 

mercredi 13 juin 2012

1ère Journée Mondiale des 1ères Dames

Non, je ne suis pas une féministe. Pour ceux qui me lisent régulièrement, ils savent que je considère cette posture comme un désaveu affirmé de la respectabilité de nos différences, une façon absurde d'admettre que le sexe déjà faible a besoin d'être défendu par un mouvement organisé.

Bref. Les 1ères dames. Les "femmes de". Celles qui jouent habituellement les seconds rôles, oeuvrant dans des associations diverses et variées ou se contentant de cautionner les frasques médiatisées de leur époux. La 1ère dame n'a qu'une fonction: offrir une moralité à un homme d'Etat, afin de prouver que celui-ci est capable de stabilité, et dispose de la stature d'un Pater familias.

Enfin ça, c'était bien avant. Nous voici, nous, occidentaux issus des pays dits développés, condamnant les abus visant les droits intellectuels, sociaux ou physiques des femmes, exigeant des 1ères dames d'être l'accessoire indispensable à tout bon Président.

Peu importe leur formation, leur passé, leurs opinions, les 1ères dames ne s'appartiennent plus, elles sont la propriété de l'Etat. Au moindre faux pas, elles sont pointées du doigt. D'un côté, on s'indigne de voir une femme comme Asma el-Assad soutenir la politique de son mari jusqu'au bout, l'accusant d'être passée du côté obscur de la Force, d'avoir perdu sa capacité de discernement. Pourtant, elle avait l'air si moderne...

Et puis d'un autre côté, voici Valérie Trierweiler se permettant de donner son avis, faisant preuve d'indépendance, agissant comme un individu à part entière, et que l'on condamne parce qu'elle ne respecte pas les coutumes, à savoir: se taire et suivre la ligne donnée par son époux. Pourtant, elle pourrait être si adéquate...

Jugées pour jugées, tant qu'à faire, autant qu'elles expriment se qu'elles pensent vraiment, les 1ères dames. Et tant pis pour les conventions. Car si le Président prend de mauvaises décisions ou "pètent" les plombs, est-ce vraiment logique que sa femme coule avec le navire alors qu'elle possède son propre radeau de sauvetage?

De grâce, si la 1ère dame a valeur d'exemple, laissons-la nous montrer que les femmes ont le droit de penser par elles-mêmes...




mardi 12 juin 2012

1ère Journée Mondiale du changement

Le changement, c'est maintenant? En fait non, le changement, c'est tout le temps. Et dès qu'une chose  est en place trop longtemps, quand ce n'est pas elle qui change, c'est notre regard sur elle qui change. Ce qui change, change, et ce qui ne change pas, change finalement à nos yeux.

Tout est toujours en changement: nous, nos vies, la technologie, les vitrines des magasins, les époques, les idéaux, les politiques, l'univers. Le changement, c'est un mouvement, et le mouvement, c'est la vie. Après 359 journées mondiales, 359 exercices de style, 359 idées absurdes ou moins absurdes, moi aussi, j'ai changé.

Il y a 359 jours, j'ai commencé ces Journées pour une raison, puis, la raison a changé. Encore et encore. Chaque jour a apporté sa Journée et son lot de découvertes, de surprises ou de rencontres. Aucune Journée ne ressemble à une autre, bien qu'elles me ressemblent au final toutes. Ce qui a changé? Je me suis donné les mêmes droits que ceux qu'à l'univers: identique quand on l'observe de loin, jamais pareil si on creuse un peu. Comme chaque être vivant sur cette belle planète.

Je ne sais pas qui vous êtes, ce qui vous motive à me lire, mais je me permets un conseil: faites exactement ce que vos envies vous dictent, ne tenez compte de l'avis de personne, tracez votre route. Vous serez surpris de voir où elle vous mène. Et puis, changez d'avis, souvent, sur tout, même sur vous, c'est le meilleur moyen de savoir ce que vous pensez vraiment.

Dans 6 jours s'achèveront les Journées Mondiales. Ou pas. Je vous le disais: tout change. Tout le temps. 

lundi 11 juin 2012

1ère Journée Mondiale du design

Je dois être un peu hermétique, ou inculte... Ou alors, c'est parce qu'aujourd'hui, des balais pour WC aux voitures, tout est ou se prétend design. Du coup, quand tout est design, le vintage comme le contemporain, qu'est-ce qui l'est encore?

C'est quoi, à la base, le design? Une façon de concevoir un objet du quotidien en le réduisant à sa forme la plus simple, la plus épurée? Une recherche pour sublimer un objet du quotidien en lui apportant une nouvelle fonction, celle d'embellir notre intérieur?

Ce qui est certain, c'est qu'à force d'utiliser le mot "design" à toutes les sauces, on a vidé la notion de sa mission originelle en la transformant en attribut d'un statut social. Aujourd'hui, tout est présenté comme design, prioritairement ce qui est "joli" ou qui comporte la signature d'un "artiste".

Quand on pense que le "design" de la Porsche 911 a plus de 50 ans et n'a quasiment pas bougé, alors que le design squatte désormais les pages de tous les magazines le temps d'une saison ou pire, d'un numéro, on peut s'interroger sur la réflexion menée par certains faiseurs de tendance...

Les visionnaires, les vrais, ont produit des "oeuvres" indémodables, à l'épreuve du temps, ce qui est bien une caractéristique du design. Quant aux autres, ben moi, quand j'entends qu'on qualifie Valérie Damidot ou un univers bobo-minimaliste de design, je me dis qu'il faut bien aller jusqu'au Danemark pour retrouver l'esprit originel de la discipline.

Bon, je fais ma vieille conne aigrie, mais des fois, j'aime bien... 

dimanche 10 juin 2012

1ère Journée Mondiale des intentions

Bonnes ou mauvaises, elles jalonnent notre quotidien, qu'ils s'agissent des nôtres ou de celles qu'on subit, les bonnes pavant l'Enfer (selon la rumeur), les mauvaises se contentant de produire leur onde de choc avec dommages collatéraux en option.

"Je n'avais pas l'intention de...", un début d'excuse pour celui qui la formule, paradoxalement au même titre que "j'avais l'intention de...", malgré le fait que la négation soit présente dans l'une et absente de l'autre, elles inaugurent toutes deux un mea culpa justifiant un tort causé ou un oubli blessant.

Pourtant, l'intention, c'est un truc assez clair qui induit une part non négligeable de volonté personnelle, une action envisagée et souhaitée, un engagement entre soi et ce que l'on espère de soi. Dans les faits, l'expression de l'intention finit le plus souvent par être un voeu pieux, un cicatrice honteuse qui nous poursuit quand on n'a pas réussi à transformer le verbe en mouvement.

Voici quelques exemples d'intentions que nous connaissons tous pour le peu de crédit que nous leur accordons:


  • J'ai bien l'intention de lui dire que c'est fini
  • Je n'avais pas l'intention de te faire du mal
  • J'ai l'intention d'aller parler avec mon boss
  • Je n'avais pas l'intention de me mettre en avant
  • J'ai la ferme intention de poser ma démission
  • Je n'avais pas du tout l'intention de lui parler de ça
  • J'avais vraiment l'intention de tout te dire
  • Je n'avais vraiment pas l'intention de tout te dire


D'ailleurs, je vais être honnête: je savais que je raterais la Journée d'hier, mais c'est pleinement assumé, et du coup, j'ai l'intention de la rattraper ces prochains jours. Vous ne me croyez pas? Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai bien l'intention de respecter mes propres intentions, déjà que je me coltine le peu de cohérence de celles des autres. 

vendredi 8 juin 2012

1ère Journée Mondiale des music friends

Les sex friends?... "moi, je suis de la vieille école", comme disait le sex-symbol de Starmania. Alors non, on ne mélange pas tout, et surtout pas le Q et le A, du moins pas quand on aspire à un peu de cohérence des sentiments et des sens. Coucher avec un pote, c'est comme une sorte d'inceste, sauf qu'on ne partage pas les mêmes gènes, et être pote avec un amant, c'est enlever toute l'excitation liée à la superficialité d'une relation charnelle. Du lose-lose, en gros.

Non, moi, ce que je préfère, ce sont les music friends: des gens avec lesquels je partage mon amour incommensurable et irréversible pour la zik, les vibrations, les coups de poing dans l'âme, comme disait l'autre. Une sorte de lien invisible qui me lie avec des gens qui égrènent les minutes au rythme des accords et des harmonies, une partition qui se joue en direct ou en ligne, en ouvrant nos discothèques les uns aux autres, avec la même délectation qu'un gosse ouvrant ses cadeaux de Noël.

Parce que la musique, ça se partage. La musique, ça permet à nos émotions de faire l'amour à nos sens, ça remue tout, le dedans comme le dehors. Chair de poule, larmes, sourires, tendresse, nostalgie, on a tous des morceaux dont on connaît l'effet exact sur notre for intérieur, qui agissent comme des touches magiques de rappel de visages ou d'images logés dans notre inconscient.

Et quand on rencontre des gens qui vivent la musique de cette façon-là, qui s'illuminent à la première note, se jettent sur leur iPod pour vous faire découvrir LEURS trésors, la compilation de leurs moments de vie, bons ou mauvais, là, on touche le divin du doigt. Ecouter, chanter, jouer de la musique avec ses music friends, ce sont des cadeaux de la vie. Appeler une personne ou lui écrire JUSTE parce qu'on a entendu un truc qu'on a envie de lui faire écouter, c'est aussi fort voire plus qu'une déclaration d'amour.

Il n'y a pas de hiérarchisation parmi les mélomanes, il y a juste une même intensité: celle d'avoir pris conscience que la vie n'est que notes et battements...

jeudi 7 juin 2012

1ère Journée Mondiale du supplément

Tout augmente, braves gens, tout. Le pain, le blé, la viande, le lait, les loyers, les taxes, les vignettes, tout sauf ce qui permet de s'offrir davantage de pain, de blé, de viande, de lait, d'espace, de vélos, de loisirs. Et pour ceux qui trouvent que ça n'augmente pas assez, l'esprit humain tortueux a inventé un concept: le supplément.

Supplément pour être assis, supplément pour un peu plus de frites, supplément pour avoir des tapis de sol, supplément pour un accès VIP, supplément pour bagages, supplément pour avoir plus de mémoire, supplément pour version HD, supplément pour lunettes 3D, supplément, supplément, supplément...

Et ne vous croyez pas à l'abri parce que vous avez un abonnement tout compris: fitness, cinéma ou transport (aux CFF, pour la modique somme de 3'600 francs et des brouettes, par exemple), un abonnement n'est JAMAIS "tout" compris. Il comprend ce qu'il veut bien comprendre et c'est rarement le client...

Au cas où vous prendrait l'idée absurdement suicidaire de prendre un train en dehors des heures prévues (train supplémentaire, lui aussi), méfiez-vous: en délinquant des horaires conventionnels que vous êtes, vous risquez de vous heurter à une horde d'uniformes (au moins, vous serez protégé en cas d'attaque...) qui vous incitera de façon musclée à vous acquitter d'un supplément pour entorse aux règles. Ou à quitter le train. Et là où ça devient cocasse, c'est que si vous n'avez pas de cash sur vous, vous serez sanctionné par une amende représentant un supplément du supplément (fois 20, dans le cas qui nous occupe).

Au moins, on sait désormais que même si à Lausanne, les bagarres de fin de soirée deviennent légion, il suffit de vous expatrier en "rase campagne", de nuit, pour trouver des agents de sécurité prêts à assurer le service... moyennant un supplément, bien sûr!

mercredi 6 juin 2012

1ère Journée Mondiale de la semaine

Comment ça, absurde? Ah bon... Pourtant, consacrer 24h à 7 jours, ça me paraît un ratio assez optimal si on compte le rapport investissement temps et retour temps (ceci dit, il va bien y avoir un esprit vicieux pour opposer à ce magnifique raisonnement logique une équation à laquelle mon cerveau n'aura même pas un début d'accès).

C'est dingue quand on y pense: pourquoi 7 jours par semaine? Et elle commence quand, la semaine, pour de vrai? Le lundi, parce qu'on va bosser? Le dimanche, parce qu'on s'arrête complètement? Le jeudi parce que c'est en plein milieu? Et pourquoi les jours sont-ils dans cet ordre-là? Si on faisait un random, histoire de mettre un peu de fantaisie? Une semaine on ferait mardi, jeudi, lundi, dimanche, vendredi, mercredi et samedi, la suivante, jeudi, mercredi, dimanche, lundi, vendredi, mardi, samedi...

Apparemment, il y a 5040 combinaisons possibles, de quoi nous occuper... 96 ans. Une vie, quoi! Ben moi, je vote pour, histoire d'avoir de la nouveauté tout le temps. Alors, elle méritait pas sa journée, ma semaine?

mardi 5 juin 2012

1ère Journée Mondiale des boules Lindor

Je pars du principe qu'on a tous un péché mignon inavouable... non? En tous les cas, quand j'entends les autres parler du mien, je vois à quel point il est socialement inacceptable, dégoûtant, écoeurant, mais que voulez-vous, je n'y peux rien, c'est mon truc dégueu à moi!

Déjà, faut savoir que pour un être humain normalement constitué, s'envoyer plus de deux boules Lindor en une heure confine à la mission impossible, tant il semblerait que l'effet du chocolat surgras agisse comme un vomitif pour mes congénères. Moi? Ben en fait, je dois me forcer à m'arrêter avant la moitié du paquet, tout en me relevant régulièrement de mon canapé alors que je me promets que c'est la dernière boule (tsts...).

Mais je dois avouer que le summum, c'est quand je m'organise mon festin, mon rituel de quasi boulimique: je pars en quête d'une bonne tresse au beurre et de mon paquet de Lindor, que je ramène comme une délinquante pratiquant de la contrebande en pleine prohibition de sucreries dans mon antre.

Arrivée chez moi, je verrouille les portes, ferme les stores et les fenêtres, vérifie qu'il n'y a personne sous le canapé ou dans la salle de bain, et là... là...LÀ! J'arrache avec une main le bout de ma tresse, fore un trou dans la mie, et plante des suppositoires en chocolat suisse dans mon sandwich beurré au beurre de beurre. Aucune culpabilité, que du plaisir. Totalement indécent au niveau calorique, totalement jouissif au niveau endorphines.

Bonjour, je m'appelle Aline et je suis Lindorique...

lundi 4 juin 2012

1ère Journée Mondiale de la Country

Ringard? Qui a dit ringard? Comment des mecs virils avec un chapeau, une barbe de trois jours, une boucle de ceinture plus grosse que mon poing et un truc bizarre en métal à la place d'une cravate peuvent-ils être synonyme de ringardise?

Personnellement, j'ai eu l'occasion, dans mes jeunes années, d'essayer le in line dancing (sans les bottes, mais avec l'enthousiasme) au milieu d'une troupe d'inconnus autant en transe que moi et franchement, c'était le pied (facile...). Quoi, vous ne voyez pas ce qu'est le in line dancing? Mais oui, c'est ce ballet de cow-boys et girls qui se trémoussent ensemble, en rythme, tapotant tantôt de la pointe, tantôt du talon de leurs bottes un plancher qui accuse le(s) coup(s)!! C'est tellement coooool!

Ca plaît pas à tout le monde, pourtant, les voix un peu nasillardes, les chansons qui parlent de trucs de tous les jours, les guitares qui accrochent tout le mythe américain à leurs cordes, ça vous plante d'office dans le cibouleau des images d'Epinal: le vieux jukebox, les serveuses plantureuses, la bière, le mobilier en bois, les chemises à carreaux.

Et moi, les musiques qui vous emmènent dans un autre monde en trois accords, ben ça suffit à me rendre heureuse. Qui ne rêve pas de voyager gratuitement?

dimanche 3 juin 2012

1ère Journée Mondiale du syndrome Dicaire

J'avoue, c'est une invention de ma part, mais je suis persuadée que vous allez parfaitement comprendre où je veux en venir... C'est la fameuse histoire du verre à moitié vide ou plein, selon notre état d'esprit, entre autres.

Véronic Dicaire, ça vous parle? Une magnifique femme blonde, talentueuse, avec une voix incroyable, à découvrir si ce n'est pas encore fait. Mme Dicaire a tenté une carrière de chanteuse qui n'a malheureusement pas décollé. Etonnant, parce qu'elle a vraiment tout pour elle et qu'il est difficile d'accuser son physique ou son intelligence d'être responsable de son "échec".

Bref, cette créature multidotée par le ciel fait désormais carrière en tant qu'imitatrice de chanteuses et honnêtement, elle est incroyable, surprenante, déroutante, magique. Elle excelle. Bien sûr, on peut se dire que c'est indécent qu'avec toutes les qualités qui la caractérisent, il est inconcevable qu'elle n'ait pas percé. On peut le voir comme ça, certes.

Ou alors, on peut se dire que son chemin n'était pas d'être une chanteuse en plus dans nos bacs ou sur nos iPod, mais bien la seule imitatrice capable de simuler la présence d'une Lady Gaga, Véronique Sanson, Madonna ou Edith Piaf sur une seule et même scène. Ce qui est à mon sens bien plus précieux. Et unique. Même si la belle termine son spectacle en s'excusant presque de reprendre une chanson avec sa voix à elle, pour une fois. Que pendant cette dernière chanson, elle finit par poser son micro, faisant face au public sans fards, sans artifice, chantant dans un silence de mort éclairée uniquement par un rayon de lumière et toute l'immensité de son talent.

Comme quoi, "réussir", ce n'est pas toujours faire comme les autres, mais simplement parfois, mieux ailleurs. 

samedi 2 juin 2012

1ère Journée Mondiale de l'Absurde

Ce qui n'est pas absurde, c'est de croire qu'un jour, on va rencontrer la personne faite juste pour soi.
Ce qui n'est pas absurde, c'est que ça nous tombe dessus alors qu'on ne s'y attend pas.
Ce qui n'est pas absurde, c'est que tout à coup, la vie paraît plus belle, le ciel plus bleu, la pluie plus poétique, les autres moins importants.
Ce qui n'est pas absurde, c'est de regarder l'autre avec émerveillement, stupéfait qu'il nous ait choisi.
Ce qui n'est pas absurde, c'est de sentir notre coeur battre quand il s'approche, notre peau frissonner quand il nous touche.
Ce qui n'est pas absurde, c'est qu'il nous manque et que les journées sans lui paraissent plus longues.
Ce qui n'est pas absurde, c'est que tout à coup, on peut se projeter en train de vieillir avec quelqu'un d'autre, sans avoir peur.
Ce qui n'est pas absurde, c'est d'avoir envie que ceux qu'on aime l'aime et vice-versa.
Ce qui n'est pas absurde, c'est que rien que d'imaginer que cela puisse se terminer nous est insupportable.
Ce qui n'est pas absurde, c'est qu'on puisse un jour en arriver à se séparer, lassés ou éloignés l'un de l'autre.
Ce qui n'est pas absurde, c'est que ce jour-là, notre monde s'écroule et qu'on en vient à faire, dire ou penser des choses honteuses, haineuses ou pathétiques.
Ce qui n'est pas absurde, c'est que l'idée même de le croiser nous hérisse de colère ou de dépit.
Ce qui n'est pas absurde, c'est que nos nuits soient encore hantées par sa présence.
Ce qui n'est pas absurde, c'est de penser qu'on ne s'en remettra jamais.

Et puis, un jour, bien après, on recroise l'autre, et l'on se demande ce que l'on a bien pu lui trouver, il ne nous évoque plus rien, ni animosité, ni empathie, ni intérêt. Finalement, la seule chose absurde, c'est que l'Amour, ça passe...

vendredi 1 juin 2012

1ère Journée Mondiale du 1er joint

Non pas que je veuille faire l'apologie de la drogue, mais il me semblerait sacrément hypocrite, en ce jour si bien nommé, de ne pas célébrer la première explosion neuronale marquant l'entrée dans ce qu'on appelle communément "l'âge con".

Haaaaaaaaa, le merveilleux entrechoquement de nos cerveaux gauche et droit, la lourdeur des paupières résonnant comme une invitation au sommeil, la disparition de la salive qui transforme notre bouche en désert de Gobi, la sensation incroyable de ne dire que des choses profondes et de jeter enfin un regard objectif sur le monde qui nous entoure, la prise de conscience que nos parents sont décidément esclaves de leur petite vie pathétique...

L'achat de feuilles à rouler, les remerciements éperdus aux cigarettiers qui ont eu la bonne idée de mettre du carton détachable dans leurs paquets pour les filtres, la recherche d'un généreux donateur de cigarettes, le mélange savamment dosé entre tabac et...

Le partage avec les amis, plus forts que les liens du sang, les liens du joint...

Et puis, déjà, le deuxième joint... Comme le temps passe...