Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

lundi 30 avril 2012

1ère Journée Mondiale du pied bot

clip-cloop, clip-cloop, clip-cloop,... Je sais, c'est nul, mais il y a bien plus de poésie dans cette alternance de sons que dans une image ou une description scientifique, non? Et puis, c'était ça ou la journée du manchot et du coup, je n'aurais pas pu écrire ma Journée Mondiale et on m'aurait encore accusée d'en faire le minimum...


dimanche 29 avril 2012

1ère Journée Mondiale de la consolante

J'ai découvert ce terme dans un roman. Comme souvent lors d'une lecture, on accroche sur une phrase, on s'arrête et on se demande assez rapidement pourquoi. Pourquoi elle? Cette phrase-là, elle ne peut être appréhendée qu'au stade d'une existence qui ne se bat plus pour se justifier aux yeux des autres. Elle évoque diverses périodes d'une vie, ou plutôt, diverses façons que nous avons de l'approcher, avant de laisser la place à la sérénité, la paix intérieure, sa quête, tout du moins.

Je ne sais pas ce qu'elle vous fera à vous, sortie de son contexte (mais ça, on s'en fout), mais moi, elle m'a... éclairée. Alors voilà, c'est le cadeau bonus des Journées Mondiales (comme dans les boîtes de céréales, sauf que je ne peux de toute façon pas vous offrir un sabre laser en plastique), et c'est juste pour le plaisir...

« Il y a la première manche, la deuxième, la belle, la revanche, et la consolante. C'est une partie pour rien, sans enjeu, sans compétition, sans perdants, pour le plaisir ».

samedi 28 avril 2012

1ère Journée Mondiale de l'écran plat

Ok, je suis une femme. Je préviens pour les misogynes qui vont d'entrée me condamner après avoir lu ce qui suit. Incroyable, non, l'épaisseur des téléviseurs de nos jours? Phénoménal, je dirais même. Quand on y pense: les années de recherches, de tests, les forces humaines et financières engagées tout au long du développement de ce qui peut être considéré comme un incroyable condensé... d'aberrations!

Non mais franchement!!! Qu'est-ce qu'on en a à f.... que nos téléviseurs ressemblent à des enveloppes pour documents administratifs? Steve Jobs nous a fait le coup pour l'ordi et le téléphone. Vu qu'on se déplace avec, ok. Mais une téloche? Vous croisez souvent des gens qui se baladent avec leur écran plat pour se brancher dès que leur émission favorite passe, vous?

Aaaaaaaah, noooooon, t'as rien compris, Aline, c'est que déjà c'est joli et qu'ensuite c'est complètement high-tech! Joli... Ben oui, suspendre sa télé comme un tableau, c'est sûrement bon pour ceux qui ne fréquentent justement pas les musées et qui hésitent entre ça, un poster de Johnny ou un tableau ramené d'un "village artisanal typiquement balinais". Joli? Ben merde. Les sociologues du futur auront de quoi s'interroger sur notre notion de l'art et sa place dans notre société. Une télé aux programmes qui n'ont cessé d'être plus débilitants, tandis que l'appareil (disons, le marketing autour de l'appareil) gagnait en noblesse esthétique et en "intelligence"...

Le fond, la forme, bref, tout ça, je ne vais pas jouer ma vieille c...., pourtant, y a quand même des fois où ça me démange de... Allez, vivement l'écran 3D, qu'on puisse regarder des trucs encore plus creux, mais en relief!!

vendredi 27 avril 2012

1ère Journée Mondiale du don

C'est étrange, tout de même. Les gens sont capables de vous dire qu'Untel possède un talent pour telle ou telle discipline, qu'un proche est doué dans telle activité, que Machinchose, le super médiatisé, a un don, que vous êtes génial, mais quand il s'agit d'eux-mêmes...

J'ai fait cette expérience ce soir à l'occasion d'un événement où nous étions une cinquantaine réunis autour d'une cause, et qui avait pour objectif de nous mettre en scène avec le t-shirt d'une Fondation (Blackswan Foundation, à vot' bon coeur M'sieur Dam) en train d'évoquer un don personnel, un talent propre.

Alors oui, certains avaient quand même conscience d'avoir des prédispositions, timidement assumées pour les uns, complètement affirmées pour les autres. Cependant, j'étais étonnée de constater qu'il y en avait qui séchaient sur le sujet. Par défaut ou par choix conscient, ils ont décidé de mettre en avant une de leurs activités, voire leur parentalité.

Est-ce que je suis en train de sous-entendre que tout le monde est censé avoir un don? Est-ce que, si c'est le cas, cela diminue la valeur de la notion de don?

Alors oui, je suis persuadée que CHACUN d'entre nous est spécialement doué dans un domaine, et ceux qui pensent le contraire n'ont simplement pas trouvé le leur. Quant à ceux qui pensent que la généralisation du don constitue une galvaudisation de l'exceptionnel, à mon avis, il leur manque en tous les cas une chose: la confiance en soi qui fait qu'on ne se sent pas mis en danger par la passion émanant d'une autre personne, mais stimulé...


jeudi 26 avril 2012

1ère Journée Mondiale de la punition

Pfffff, voilà bien un concept de néophyte, la punition pour les enfants. Vous savez, le fameux truc de "mets-le au coin", "prive-le de dessert" et "supprime l'activité prévue", j'en passe, vous voyez à quoi je fais allusion.

Mais quand on devient parent, c'est une autre paire de manches, parce que l'on découvre une chose: punir son enfant, c'est se punir soi-même. Ne pensez même pas que je fais de la psychologie à deux francs et que je sous-entends qu'un parent qui punit son enfant souffre de ce qu'il lui impose, non, non, non! On va être honnête, après 3 verres cassés, 4 caprices, 2 tentatives d'auto-défenestration (ils sont totalement inconscients ou c'est juste pour nous pourrir la vie, ça...?), on en vient à estimer que la punition, c'est juste la moindre des choses au vu du délit.

Je parle d'une vraie punition qu'on s'inflige, parce que ce qu'on ne vous dit jamais, c'est qu'un enfant qui part 5 minutes au coin, c'est 5 minutes à le surveiller l'oeil rivé sur le compte à rebours de son iPhone alors qu'on a le lave-vaisselle à vider, une lessive à mettre, etc. Un enfant qu'on prive de dessert, c'est synonyme de cris et de larmes, d'enfermement dans sa chambre, bref, d'une fin de repas qui nous reste sur l'estomac.

Mais le pire, le pire, c'est quand la sanction se présente sous forme de privation d'activité. Qui c'est qui va passer sa journée à se faire ch... à la maison alors qu'il pleut à devoir quand même occuper le pénitent? C'est qui qui se réjouissait de prendre enfin l'air et de voir des gens et qui va rester enfermé  seul avec un enfant qui, au summum de sa conversation, vous raconte les aventures de Raiponce et Flynn?

Donc oui, la punition, c'est un truc pour les chanceux qui n'ont rien d'autre à faire de leur journée... mondiale ou pas. 

mardi 24 avril 2012

1ère Journée Mondiale de l'électro-compulsion

Je suis une misérable esclave. Pourtant, je vous jure qu'il y a quelques années, j'étais "normale". J'avais un téléphone fixe.

J'ai même appris à taper sur un clavier avec mes 10 doigts grâce à une méthode et une machine à écrire. Vous savez, ces trucs reliés à rien, sans écran, sans souris.

Et puis, un jour, j'ai acheté un iMac. Bleu. Enfin, turquoise. J'ai découvert un pictogramme étrange: la bombe. Très inquiétant, quand on n'y connaît rien. D'ailleurs, la première fois qu'il est apparu, j'ai hurlé "au secours", persuadée que - comme dans Mission Impossible - mon ordinateur allait s'autodétruire. Faut dire qu'il avait de quoi être en dépression, à mes débuts... Et puis, j'ai appris que l'outil le plus utile et complémentaire au iMac était le trombone (ndlb: pour le rebooting) et depuis, j'en ai toujours sous la main. Par habitude.

Maintenant, j'ai un MacBook Air, une Swisscom Box, un iPhone, un écran gigantesque, une souris et un clavier sans fil, 4 comptes mail, 4 profils Facebook, plusieurs blog, Whatsapp. Bref, je suis dans la merde.

Je pense que je consulte mon iPhone 478 fois par jour, par réflexe, par accoutumance, par pitié!! Je vérifie mes mails le week-end, et bien sûr, en pleine nuit, au cas où un autre taré comme moi aurait eu envie de me faire part d'un truc urgent.

Je me couche en vérifiant Facebook et lorsque je me lève, je remonte mon fil d'actualité jusqu'à la dernière nouvelle vue le soir, histoire de faire les 3 huit virtuels.

Le plus frustrant, c'est que, lorsque je consulte mon fil twitter après 1 heure d'absence, j'ai en moyenne 300 messages de retard à consulter.

Apple et consorts ont réinventé et réintroduit un supplice antique jugé aujourd'hui comme sadique, et pourtant devenu inéluctable: celui de Sisyphe.

lundi 23 avril 2012

1ère Journée Mondiale du sexe après 35 ans

Il y a des journées comme ça, où même si l'on sait que nous ne faisons que ce que font la plupart des adultes, il est indécent de nommer précisément nos actes, nos échanges de fluides et nos mots sans équivoques.

C'est bien, le lâcher prise, ça vous permet de faire ou d'être des personnages multiples, mais en parfaite harmonie avec soi; de prendre conscience de son corps, de ses courbes, des zones les plus intimes de notre cerveau. De sentir une main presque familière se poser un peu partout sur vous, caresser chaque partie de votre corps et de votre esprit, de se sentir profondément désirée, et d'avoir envie de rendre à l'autre le bien-être qu'il vous offre.

Il y a des gens avec qui on a l'impression d'avoir 57 ans de plus que notre âge, des personnes qui ont le pouvoir de vous faire croire que vous valez moins que ce qui est, des personnes n'auront de cesse de vous tirer vers le bas pour se sentir moins seules avec leur sous-équipements à la vie.

Il y en a, des gens comme ça, un peu trop, portant rarement leur propre visage en étendard, mais heureusement, il y en a d'autres, de ceux qui vous donnent envie d'abandonner votre tête sur leur épaule, de rester un peu plus tard que le lever du soleil, qui vous font sentir que vous étiez juste mal tombée avant et qui vous regardent avec respect, un respect dont ils peuvent faire preuve plusieurs fois dans la même nuit, bien sûr.

Ca permet, arriver à mon grand âge, de pardonner à ceux qui ne connaissent pas le plaisir, ou seulement le plaisir onanique avec de jeunes créatures en papier, de pardonner les handicapés du partage, les amputés de l'altruisme, les tordus de la couchette et de pouvoir enfin, se sentir bien.

Avec toute ma compassion pour celles qui fraient encore avec les bandits de grands chemins, incapables d'aimer tout simplement pour le bonheur d'aimer.


dimanche 22 avril 2012

1ère Journée Mondiale du sauveur

Ce 22 avril n'est pas un jour comme les autres. C'est le jour où les Français à travers le monde peuvent, via un bulletin de vote, élire leur prochain monarque, pardon, Président. Dans bon nombre de pays, le Président, c'est celui qui gouverne une république avec l'aide de ses ministres et en se confrontant à une opposition plus ou moins virulente.

Dans bon nombre de pays, le peuple élit un Président parce que celui-ci paraît compétent dans un contexte donné (économique, géopolitique, etc.) et lui donne le temps de mettre en place une stratégie. Car oui, dans bon nombre de pays, les gens qui votent se doutent que les résultats de leur gouvernement est largement corrélé au temps accordé à celui-ci.

Mais en France, on n'élit pas un Président au sens strict du terme, on plebiscite un super héros. Chaque période précédant le 1er tour voit ainsi Méga-nigaud affronter Capitalistor, suivis de quelques héros en devenir, parmi lesquels Marinella, ou encore Revolution Man. Evidemment, comme tous les super héros, ils font la démonstration de leurs super pouvoirs: ronds de jambe devant les caméras, envolée dans les sondages, éradication de la pauvreté, plein emploi, serrages de main par milliers, transformation des chiffres de déficit des diverses institutions, augmentation des salaires, augmentation du SMIC, augmentation des aides sociales, augmentation des riches... ah, non, pardon, extermination des riches.

Ce que les Français semblent vouloir ignorer, c'est que, malgré leurs super pouvoirs, les super héros sont tributaires du monde qui les entourent et des Français eux-mêmes. Lorsque le Président élu entame son mandat et qu'il entreprend les premières réformes promises, il se heurte à l'opposition, aux syndicats, aux fonctionnaires, aux chômeurs, aux patrons, aux pauvres, aux riches, aux étudiants, aux séniors et d'une manière plus globale, à l'appartenance de la France à une zone dont elle subit les effets comme elle bénéficie des avantages.

Aussi, généralement, le Super héros en chef devient, après quelques mois, la cible de ceux qui l'ont choisi, en même temps que le bouc émissaire de tous ceux qui le détestent. Et au bout de 5 ans, on redistribue les cartes. Comme si en 5 ans, on pouvait modifier en profondeur un fonctionnement généralisé, et surtout, des comportements. 5 ans... P....., 5 ans.

samedi 21 avril 2012

1ère Journée Mondiale du mea culpa

311... 311 Journées Mondiales et voilà: la chute, l'échec, la honte. J'ai failli. J'ai raté une Journée Mondiale, celle d'hier, LA Journée Mondiale. Ce 20 avril restera le jour qui a vu s'écrouler mon univers jusqu'ici si parfaitement absurde et si absurdement parfait.

Dans ces cas-là, on ne se justifie pas, on ne se défend pas. Il n'y a rien à dire, rien qui puisse expliquer un abandon de poste, le manque de respect dû à mes lecteurs avides de découvrir la petite fantaisie du jour et dont, je suis sûre, la déception hier a été à la hauteur de l'attente que j'ai générée à mon corps consentant.

Ne nous le cachons pas: j'ai merdé. Et je suis prête à assumer les conséquences de mon non-acte, à faire pénitence... J'ai donc décidé de me punir de façon exemplaire en me privant de sortie et en me supprimant l'accès à ma réserve personnelle de chocolat. Ca me fera les pieds. Enfin, j'espère...

jeudi 19 avril 2012

1ère Journée Mondiales de la confusion

Ce matin, ça avait déjà mal commencé: j'émerge de mon sommeil avec la sonnerie de mon aspirateur qui me signale que je viens de recevoir un texto. Du coup, comme je suis déjà debout, plus besoin de garder mon robinet allumé!

J'enfile vite fait un pain au chocolat, descends les escaliers et vais regarder sous le capot ce que je peux avaler pour démarrer ma journée. Je me rabats sur une poulie que j'ingurgite sans plaisir parce que trop pressée et monte pour me faire une mouche. Une fois bien proprette, je choisis ma tenue: une serpillère et une paire de jambes toute neuve et me voilà prête.

Je démarre mon trombone, mets le chauffage à fond (j'adore écouter de la musique en roulant), et arrive en sifflotant à la piscine où je peux enfin commencer à travailler derrière mon écran de fumée. Les châtaignes se succèdent, les appels des fleuristes aussi, et je file vite m'acheter un piano, histoire de ne pas sauter le repas de midi.

Au moment de rentrer chez moi, je réalise que je dois encore aller acheter deux-trois gnomes pour la maison, et je fais un détour pour passer chez la libraire. Enfin arrivée, je peux me laisser aller devant ma mémé, un plateau-repas devant les vieux. Bon, je sais pas ce que j'ai, mais ma petite tête me joue des fours et je pense qu'il est grand temps que j'aille me pendre.

Bonne nuit! 

mercredi 18 avril 2012

1ère Journée Mondiale de l'incompétence

Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs, ne confondons pas deux notions bien distinctes: l'absence de compétences avec l'incompétence. L'absence de compétences est un fait constaté par l'individu et qui l'oriente normalement dans un secteur ou métier à l'intérieur duquel ses compétences réelles sont valorisées.

L'incompétence, en revanche, est un fait constaté par les personnes entourant un individu, souvent tardivement, et qui lui font occuper une place à laquelle il n'aurait pas dû pouvoir prétendre en premier lieu.

L'absence de compétences ne cause de préjudice à personne, sauf éventuellement à l'individu concerné, avec la possibilité pour celui-ci de les acquérir de son propre chef ou à la demande de sa hiérarchie.

L'incompétence, en revanche, cause de nombreux préjudices à ceux qui entourent l'individu; par crainte d'être découvert, celui-ci aura une fâcheuse tendance à verrouiller les accès à ses dossiers ainsi qu'à ses manquements, quitte à charger ses subalternes ou supérieurs de ses échecs personnels.

Paradoxalement, il en va de la chasse à l'incompétence comme de la chasse au trésor: elle peut être longue, épuisante, semée d'obstacles et de pièges et parfois se terminer par la mise à mort du chasseur.

Voici quelques indices pour identifier un incompétent éventuel:

- chaque fois que vous lui parlez de quelque chose, il fait mine de tout connaître
- lorsqu'un problème surgit, il commence ses phrases par "mais..."
- il critique systématiquement les compétences de ses interlocuteurs
- il pratique activement le présentéisme et le fait savoir
- en réunion, il s'attribue systématiquement le mérite de son équipe
- il ne délègue que les tâches qui pourraient lever le voile sur son incompétence
- il a toujours le soutien de "la" bonne personne (que son incompétence arrange)
- il s'agite plus que tout le monde mais en fait trois fois moins
- il valorise mieux que personne les réalisations des autres... sur son propre CV

La liste n'est pas exhaustive, pourtant, le meilleur moyen de confondre un incompétent, c'est encore de lui confier un projet en solitaire et d'attendre les résultats.

Bien sûr, l'idéal, ce serait de baliser les incompétents, comme on balise les paquets de cigarettes. Un bon vieux sticker "attention, cet individu peut nuire gravement à la santé de votre entreprise", ça, ce serait vraiment la panacée... en attendant, ouvrez bien les yeux: ils ne sont jamais loin de ceux qui travaillent vraiment.

mardi 17 avril 2012

1ère Journée Mondiale du film "secret"

Je suis sûre - ou j'espère - qu'on en a tous un. Un film qui nous tient à coeur pour des raisons personnelles, musique, histoire, période de découverte, etc., mais qu'on met rarement dans ses films préférés ou dont on ne parle pas aux soirées "comme il faut".

Le mien, c'est "L'histoire sans fin". Un film magique et fantastique datant de 1984, qui raconte l'histoire d'un garçon d'une dizaine d'années, un peu perdu, volant dans une veille bibliothèque un ouvrage intitulé "L'histoire sans fin". Bastien découvre, à la lecture du livre, qu'il devient acteur de l'histoire en question: il rencontre les personnages du livre et partage leur quête, le sauvetage du royaume de Fantasia. Et moi, j'avais neuf ans, et bien sûr, j'étais amoureuse de Bastien...

Il y a plusieurs éléments dans ce film "pour enfants" qui m'ont marquée et qui en font mon film fétiche, même aujourd'hui: la musique du film, mythique; Bastien, Atreyu et la princesse de Fantasia, tous plus beaux les uns que les autres; le fait que l'histoire est jalonnée de créatures merveilleuses, allant de l'oracle au Golem de pierre, en passant par la tortue géante; la morale de l'histoire qui met à l'épreuve la foi de Bastien en son imagination d'enfant - très jolie métaphore du passage de l'âge innocent à l'abandon des premiers rêves; et puis, j'en ai passé des nuits, à chevaucher Falkor, le dragon à tête de chien d'Atreyu. Je l'ai même fait en vrai, à l'occasion d'un voyage d'études aux studios allemands qui ont vu certaines séquences prendre vie...

Encore maintenant, il m'arrive d'imaginer que Falkor vient me chercher là où je suis, que je vais m'envoler avec lui, rejoindre Atreyu et les autres, avec dans les oreilles "A never ending stooooryyyyy"... et je me dis que j'ai la chance d'avoir probablement su préserver mon Fantasia à moi, ma part d'enfance...

lundi 16 avril 2012

1ère Journée Mondiale de la Lapalissade

Je suis une femme donc je me prends souvent la tête. Comme je me prends souvent la tête, je perds des cheveux. En perdant mes cheveux, je me sens plus légère. Comme je me sens plus légère, je n'ai aucun problème pour marcher. En marchant régulièrement, je découvre plein de de coins jolis. Comme je découvre des coins jolis, je me sens plutôt épanouie. Quand je suis épanouie, je trouve que la vie est belle. Comme la vie est belle, je suis heureuse de chaque jour qui s'annonce. Chaque nouvelle journée est une nouvelle journée. Une nouvelle journée, c'est l'occasion de tenter des trucs. Lorsque je tente des trucs, souvent, c'est n'importe quoi. Quand je tente n'importe quoi, j'ai des gens qui me lisent. Comme j'ai des gens qui me lisent, je me dis que ce que j'écris, ça doit être intéressant. Et puis finalement, je me dis que ce que les gens trouvent intéressant, c'est peut-être le n'importe quoi. Je suis une femme donc je me prends souvent la tête.


dimanche 15 avril 2012

1ère Journée Mondiale de la facilité

Tiens, ça doit faire trois jours que je suis en plein dedans et personne pour me remonter les bretelles? Et en plus, vous aimez ça... Bon, je continue!

samedi 14 avril 2012

1ère Journée Mondiale de l'insomnie

Un mouton...
Deux moutons...
Trois moutons...
Quatre moutons...
Cinq moutons...
Six moutons...
Sept moutons...
...
...
11938740930 moutons...
11938740931 moutons...
...
...
917987401979874761749719871 moutons...
917987401979874761749719872 moutons...
...
...
...

jeudi 12 avril 2012

1ère Journée Mondiale de Parkinson

jjjaalalaiiaajajalalajjid nncchchzufsuaulalah fkahauaiquqzehehhshkka kahha aakauzeoee uzezh a zaakhhaa.

Eeeeet mmmmeeeeerrrrddddeeee...

mercredi 11 avril 2012

1ère Journée Mondiale de l'acceptation

Il y a deux façons de s'accepter: celle qui consiste à se résigner à faire avec ce qu'on pense être, à ne jamais bien vivre le regard des autres tout en prétendant qu'on s'en fout, et celle qui consiste à comprendre qui l'on est vraiment, à accorder de l'importance à son propre regard sans pour autant manquer de respect aux autres.

Il y a de nombreux stratagèmes pour masquer le désarroi que l'on ressent face à ses propres paradoxes, ne parvenant pas à saisir ce qui nous pousse à nous présenter sous un jour qui finit par nous desservir: enfiler une armure psychologique ou physique (poids) afin de se protéger, armer son bazooka face aux "agressions" extérieures, se terrer chez soi, pratiquer la fuite en avant, jouer un rôle, surjouer le sien, détacher sa tête de ses émotions, etc.

Faut pas croire: partir à la découverte de qui l'on est, ça déchire vachement plus que de faire un tour du monde (il n'existe plus de pays inconnus) ou dans Space Mountain (y a un début et une fin). Ca peut commencer par le divan d'un psy, la lecture d'ouvrages philosophiques, l'appropriation de mantra ou de citations mystiques, un échec de trop, bref, tout ce qui peut déclencher la prise de conscience que ça fait trop longtemps qu'on marche dans les tongs d'un autre. Et marcher dans les tongs d'un autre, soit ça fait mal aux pieds, soit ça vous fait une démarche de guignol.

On va pas se mentir: c'est long, c'est flippant, c'est éprouvant, c'est une quête solitaire faite de hauts et de bas, c'est la remise en question de tous nos choix passés, actuels, de notre entourage, mais c'est aussi la possibilité d'infléchir la "fatalité" et de tracer un chemin de traverse qui peut, à terme, devenir une autoroute. 

Et puis, pour aller à la rencontre de soi, faut faire quelques sacrifices, se violer parfois. Se délester de choses rassurantes, se battre un peu pour imposer ce qu'on découvre et apprécie, mais qui n'est pas toujours apprécié par ceux que notre personnalité artificielle rassurait. 

Au bout, cependant, il y a quelque chose qu'on cherche tous: quelqu'un de bien dans ses tongs avec qui l'on peut enfin imaginer de passer le reste de ses jours. Soi-même.


mardi 10 avril 2012

La 1ère Journée Mondiale des lapins

Vous savez pourquoi on assiste à la prolifération des lapins de Pâques à Pâques? Parce que c'est Pâques, pour commencer. Et qu'il y aurait encore moins de raisons d'avoir un lapin de Noël ou un lapin du 1er mai. Il n'y a guère que le lapin de la Saint-Valentin qui soit admis, et encore, à l'insu de celle qui lui fait face...

En fait, le lapin de Pâques est d'origine allemande, appelé là-bas "Osterhase" (lapin de Pâques, implacable comme explication). En Allemagne, les oeufs de Pâques sont donc apportés par un lapin. Pourquoi? Pffffft, aucune idée. Avec le recul, on peut s'estimer contents qu'il ne s'agisse pas d'un éléphant (moins pratique à transporter), d'une cigogne (trop difficile à attrapper), ou d'un chien (tellement commun). Il y a quand même une piste: le lapin, symbole de fécondité, aurait été considéré par les enfants d'un conte germanique comme celui qui avait pondu les oeufs retrouvés dans le jardin (oui, ils avaient aperçu un lapin dans le jardin... je raconte mal les histoires, pas vrai?!).

Pour une fois, et c'est notable, ce sont les Américains qui ont importé le concept du lapin, en même temps qu'ils importaient des Allemands avec leurs traditions et leurs coutumes. Et comme à chaque fois que les Américains adoptent un truc: le lapin, le Père Noël rouge et blanc (aux couleurs de Coca) ou Halloween, nous, pauvres hérétiques sans coutumes propres, on les adopte à notre tour.

Résultat des courses, on a droit à une overdose visuelle de lapins de toutes tailles, de toutes les couleurs et dans tous les chocolats possibles au mois d'avril, comme on a droit aux citrouilles, déguisements et autres panoplie sans fondement à la veille du mois de novembre.

Espérons que Facebook ne se lancera jamais dans la production de films de science-fiction, sinon, on pourrait bien, dans quelques années, voir les martiens ressembler considérablement aux schtroumpfs... et ça, ce serait bien pire que les lapins...

lundi 9 avril 2012

1ère Journée Mondiale de Babar le machiavélique

Choquée, je suis... et admirative à la fois. Vous connaissez Babar, le roi éléphant? Celui qui est marié avec Céleste, qui héberge une vieille dame et un singe, sorte de Charles Ingalls du règne animal, mais avec un goût du pouvoir marqué? Personnellement, il a peuplé les soirées de mon enfance et faisait office de référence... jusqu'à ce soir.

J'ai découvert "Le roi Babar", une ode au fascisme travestie sous la forme d'une bande dessinée pour enfants; un recueil de clichés qui, puisque Tintin au Congo a eu droit à sa polémique, mériterait bien la censure dans n'importe quelle démocratie digne de ce nom.

D'abord, Babar, le roi, il fait ce qu'il veut. Normal, c'est le roi. Alors bon, déjà, il choisit où son futur royaume va être construit, il s'offre les services d'une Folcoche déguisée en Mary Poppins afin d'éduquer ses sujets, et enfin, il nomme la ville de ses sujets d'après le nom de sa femme: Celesteville.

Faux prophète du communisme, Babar fait construire à ses sujets une maison pour chacun d'eux (qu'il LEUR a fait construire, évidemment). Noble? Non. Parce qu'au-delà du fait que les maisons sont des copier-coller les unes des autres, la vieille et Babar et sa femme ont deux maisons séparées, au-dessus des autres maisons, plus grande, respectivement à gauche et à droite de la vallée des autres huttes.

En bon dictateur, Babar a également fait construire un palais du travail et un palais des fêtes (sic) et il donne un cadeau à chacun de ses sujets, ainsi que des habits solides pour le travail... tous pareils, évidemment. Je vous épargne le fait que le roi Babar décide également du jour auquel il convient de s'amuser, à ce stade, cela paraît évident.

Dans la galerie de personnages, j'ai oublié de mentionner Cornelius, un vieux militaire jamais loin du roi, qui apprend des chants à la gloire de son patron à tous les enfants du royaume... Ceci dit, il y a quand même un truc positif: les éléphants ont droit de choisir leur métier! Et ils ne travaillent que le matin, l'après-midi, ils sont "libres" de pratiquer l'une ou l'autre activité du royaume. Qui a parlé de dictature, qui?

dimanche 8 avril 2012

1ère Journée Mondiale des 300

Et oui, on y est: c'est la 300ème Journée Mondiale de l'absurde... Je m'admire moi-même!

samedi 7 avril 2012

1ère Journée Mondiale des people

Les pipoles... Cette espèce apparemment à part à laquelle on consacre désormais un nombre incroyable d'émissions, de magazines, de reportages, mais surtout, de temps. N'allez pas croire que les gens célèbres ont une vie différente de la nôtre, non, non. Hormis leurs déplacements aux events exclusifs (qui ne sont pas d'ailleurs les plus porteurs d'intérêt), ils font comme tout le monde: relations amoureuses, ruptures, maladie, décès, divorces, grossesses, naissances, tromperies, galères, surpoids, régime...

Premièrement, puisque finalement, les people ont la même vie que nous et que c'est celle-là qu'on nous donne en pâture... qu'est-ce qu'on en a à cirer, je vous le demande. Deuxièmement, je suis à peu près persuadée que ce qui a fait passer les stars d'autrefois au rang de simples people, c'est justement la mise à jour de leurs travers, échecs et problèmes.

Quel dommage! Perso, je préférais le charisme énigmatique d'une Lauren Bacall jamais défaite, sans savoir dans quel supermarché elle pouvait bien aller s'approvisionner (parce que les stars, ça mange??), à la platitude d'une Jenifer Aniston et ses retouches chirurgicales. Puisque nous, la cellulite, les emmerdes, les levers difficiles et les gosses braillards, on connaît, autant qu'on nous propose un peu de rêve, non?

Certains diront que c'est humain de vouloir constater de ses propres yeux que même les idoles ont leur mauvais jours... Moi, je veux bien, mais alors il reste quoi, pour s'évader?

vendredi 6 avril 2012

1ère Journée Mondiale du SOS

On prétend que les femmes sont multi-tâches, et elles même prétendent pouvoir régler tous les problèmes, les leurs et ceux des autres. Ce qui est assez effarant et qui montre à quel point, nous, les nanas, on peut se mentir à nous-mêmes bien avant d'être conscientes de mentir aux autres.

Car ce qui revient souvent dans la bouche des femmes, c'est qu'elles ne peuvent pas compter sur leur compagnon, qu'elles se retrouvent à tout gérer toutes seules, que c'est vraiment "pas cool" (euphémisme) de constater qu'elles doivent galérer à la maison, avec les enfants et au boulot.

En même temps, vous avez déjà essayer de proposer de l'aide à une femme? Si vous l'avez fait, vous avez sûrement dû arrêter depuis, quitte à la regarder pester devant le tas de linge ou la machine à laver qui fuit. Pourquoi? Parce que les femmes sont aidophobes. Elles n'arrivent ni à demander de l'aide, ni à l'accepter.

Pourquoi? Pour plein de "bonnes" raisons: il faut bien qu'elles aient des choses à balancer pendant les disputes; le fait qu'elles puissent être remplacées à l'un ou l'autre poste de l'intendance les confronteraient à la non-exclusivité de leur rôle de femme; accepter de l'aide, c'est se montrer faibles, or, les femmes ayant pour exigence d'être les égales des hommes, elles n'ont pas le droit d'abandonner; demander de l'aide, c'est accepter que l'on ne s'en sort pas seule, or comme elles sont censées se débrouiller pour tout, ce n'est pas possible.

En fait, la seule aide qu'admettent les femmes, c'est celle qu'on leur impose. Un "maintenant, tu me laisses faire", ou "j'ai dit, je te ramène chez toi, un point c'est tout", etc. J'espère qu'un jour, avant de tenter de nous conformer à l'image que nous avons de la femme parfaite, nous arriverons à nous aimer suffisamment pour être nous-mêmes, avec nos limites et nos non-envies. Et avec assez de confiance en l'autre pour le croire capable d'être aussi performant que nous. 

jeudi 5 avril 2012

1ère Journée Mondiale des plans drague foireux

C'est le grand jour: bas les masques! En tant que femme, je suis la première à critiquer les types (qu'entre nous on appelle "blaireaux") qui arrivent avec leur arsenal de phrases toutes faites et de propositions, entrées en matière nazissimes. Et pourtant... pourtant, de vous à moi, j'ai plus de similitude avec le blaireau standard qu'avec le Prince Charmant.

Voici donc quelques trucs que je vous déconseille de faire, soit que je les ai moi-même testés, soit que j'y ai eu droit (je ne vous dirai pas quelle tentative vient de moi ou d'autres, évidemment!):

- inviter quelqu'un que vous n'avez jamais vu à boire un verre
- insister si elle ou il refuse (au risque de passer pour Glenn Close dans "Harcèlement" ou Sergi Lopez dans "Harry, un ami qui vous veut du bien)
- annoncer ouvertement que vous avez toujours rêvé de vous taper un vieux ou une vieille
- avouer que vous fantasmer sur les MILF, les Cougars ou autres stéréotypes
- envoyer la 1ère Journée Mondiale de la fellation ou du cunnilingus comme entrée en matière à l'interessé(e)
- penser que, parce que vous avez offert un verre, vous avez gagné votre ticket pour une nuit torride
- annoncer d'emblée que vous avez des enfants
- annoncer d'emblée que vous voulez des enfants
- annoncer d'emblée que vous ne voulez pas d'enfants
- étaler votre passé, vos échecs, votre divorce, etc.
- parler de vos années d'alcoolisme, de votre conflit non résolu avec le père, de vos ex
- vous faire passer pour quelqu'un que vous n'êtes pas
- parler d'un film que vous n'avez jamais vu
- inviter l'autre à aller voir un film qui ne peut plaire qu'à vous
- tenir votre verre de la main où vous portez votre alliance

Voilà une petite liste exhaustive mais qui peut déjà vous éclaircir. Et si, bien sûr, vous avez envie de partager vos trucs à éviter, n'hésitez pas!

mercredi 4 avril 2012

1ère Journée Mondiale des rescapés

Ca doit être terrible d'appartenir au clan des rescapés... Accident d'avion, de train, de voiture, attentat, fusillade, avalanche, épidémie, les causes d'une mort violent et en groupe sont aussi nombreuses que l'imagination de l'Homme est fertile.

Quoi, c'est le mot "terrible" qui vous paraît étrange? Parce que, à première vue, quelqu'un qui se sort miraculeusement d'une épreuve dans laquelle beaucoup d'autres ont laissé leur vie devrait se considérer comme un miraculé. Parce que, lorsque cela arrive, on doit juste apprécier le fait d'être encore là et vivre chaque moment avec plus d'intensité.

Sauf que... Sauf que pour la plupart, la question qui change la donne se pose une fois les esprits retrouvés et la prise de conscience de l'injustice suprême achevée : pourquoi moi? Pourquoi je m'en suis sorti? Pourquoi à un siège près, y ai-je échappé? Pourquoi ai-je raté mon avion ce jour-là? Pourquoi ma chute a été amortie? Etc., etc.

Après la question, vient la recherche de réponses: je dois avoir un rôle à jouer, une mission. Les autres doivent compter sur moi pour transmettre un message. Comme je suis un miraculé, les gens vont considérer que je suis spécial. Ceux qui m'aiment vont me chérir encore plus et ceux qui ont perdu des êtres aimés se demander à leur tour: pourquoi lui?

Culpabilité, incapacité d'apprécier le présent, de se projeter dans l'avenir, de ne pas ressasser le passé; volonté d'être à la hauteur d'avoir eu le droit de rester en vie; dépression face au regard interrogateur des autres, plaçant leur suspicion et leur admiration dans chaque souffle de celui qui a survécu.

"Survivre", tout est dans le mot. Survivre, ce n'est pas vivre, et surtout, ce n'est pas vivre au-dessus malgré l'origine latine du terme constitué de "super vivere". Survivre, c'est rester après quelqu'un, ne pas mourir alors qu'on aurait normalement dû le faire, perdre quelque chose d'important et continuer. Les survivants n'ont pas choisi de l'être, ils ont juste échappé à une fin prématurée ou accepter une perte.

Survivre, ce n'est pas ce qu'il y a de plus extraordinaire. C'est le hasard. Par contre, ceux qui arrivent à vivre après avoir survécu, ceux-là, ce sont des héros.

Comme lui, par exemple... http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Norris_Williams




mardi 3 avril 2012

1ère Journée Mondiale de l'exigence

C'est marrant, plus je vais de l'avant et plus je constate que certaines personnes semblent considérer l'exigence comme un signe d'arrogance, reprochant à ceux qui en portent l'étendard de faire l'apologie d'une cause perdue...

Personnellement, j'y vois bien deux raisons: ils n'ont pas déterminé ce qu'ils ne sont pas prêts à accepter ou ils n'ont pas une foi suffisante en leurs valeurs pour les assumer en public.

Pour ceux qui me connaissent, je n'appartiens en tous les cas pas à la première espèce (que je ne condamne pas), quant à la deuxième, je la plains sincèrement.

L'exigence, c'est ce qui nous pousse à sortir le meilleur de nous-mêmes et à mettre nos actes, nos paroles et nos relations en accord avec ce que nous savons valoir.

L'exigence, pour certains, c'est une preuve d'amour, non une contrainte. Attention, soyons clairs: je ne parle pas ici de l'exigence qui enferme, oblige, restreint; non, je parle de l'exigence qui libère, affranchit, motive.

L'exigence, c'est respecter les règles qui sont essentielles à notre existence, même si ce ne sont pas celles de la majorité.

L'exigence est en premier lieu tournée vers ce que l'on exige de soi-même.

L'exigence a pour corollaire de connaître ses propres limites afin - justement - de ne pas verser dans le perfectionnisme, source de frustrations. L'exigence envers les autres, celle qui construit, qui sublime et transcende, passe par une réelle empathie. Car on ne peut rien exiger de ceux dont on n'a pas apprécié les possibilités à leur juste niveau, sous peine de générer l'effet inverse de ceux cités précédemment: le sentiment de ne jamais faire assez bien, de ne pas être à la hauteur.

Les enfants sont un très bon indicateur de la limite entre l'exigence justifiée et celle qui ne l'est pas. On peut exiger de ses enfants qu'ils soient polis, pas qu'ils aiment les gens. On peut exiger de ses enfants qu'ils respectent leur langue et sa grammaire, pas qu'ils s'y tiennent avec leurs amis. On peut exiger de ses enfants de faire de leur mieux, pas d'être ce que nous aimerions qu'ils soient. Et en tant que parents, nous devons exiger de nous-même d'accepter nos enfants tels qu'ils sont: des individus uniques et différents de nous-mêmes.

L'exigence, comme toute valeur, lorsqu'elle est bien utilisée, est un formidable moteur. Pourtant, comme tous les outils, dans les mains d'un mauvais bricoleur, elle peut être dangereuse...

lundi 2 avril 2012

1ère Journée Mondiale de la fellation

Oooooh, ne faites pas vos vierges (ou puceaux) offensé(e)s: j'aborde ce sujet extrêmement important parce que je viens de découvrir une enquête qui affirme que les femmes de gauche (81%) sont plus nombreuses à pratiquer que celles de droites (69%. Alors, forcément, j'essaie de comprendre!

Première hypothèse plausible à cette inégalité politico-sexuelle: les femmes de gauche étant moins attachées au statut social de leur partenaire masculin, elles accumulent les membres (!) possibles et compensent par la quantité ce qu'elles perdent - probablement en qualité...

Deuxième hypothèse plausible: les femmes de gauche étant plus sensibles à la préservation des ressources, elles n'aiment pas le gaspillage et s'engagent donc personnellement pour éviter la dispersion des ressources premières...

Troisième hypothèse plausible: étant plus frustrées parce que dans un monde qui ne reflète pas leurs valeurs profondes, elles compensent en pompant (n'y voyez aucun jeu de mots, bande d'obsédés!) tout ce qu'elles peuvent pour compenser...

Quatrième hypothèse plausible: ce sont des cochonnes qui se donnent bonne conscience en faisant plaisir à leurs égaux masculins...

Cinquième hypothèse plausible: elles détestent les femmes de droite et veulent juste jouer à qui fait pipi le plus loin en leur en mettant plein la vue...

Après ce moment hautement scientifique, je vais essayer de ne pas imaginer Ségolène et François... Brrrrrr, je vous laisse, je me sens pas très bien...


dimanche 1 avril 2012

1ère Journée Mondiale des quadranistas

Pas facile, l'approche de la quarantaine. En tous les cas, au niveau vestimentaire! On a beau dire qu'entre 35 et 40 ans, c'est l'apogée de la femme, c'est pas facile d'habiller l'apogée, apparemment...

A moins d'appartenir au cercle restreint des stars qui peuvent tout se permettre, à celui des artistes que des stylistes aménagent ou à celui des femmes obligées de vêtir un uniforme (ça a aussi ses avantages), la tâche est ardue pour le commun des mortelles! Evidemment, j'exclus d'office celles qui n'ont pas encore réalisé qu'elles n'ont plus l'âge des bling-bling dorés, des mini-jupes bottines, des mini-shorts en jean et autres apanages des pré et post-pubères.

Alors moi, j'aimerais bien savoir: quand on n'a ni le corps de Bellucci, ni l'exubérance de Madonna, ni le styliste de Zazie, ni les moyens financiers d'Angelina, on fait comment? Si vous avez des bonnes adresses pour quadra normales, anonymes, mais lucides, envoyez: je suis preneuse!