Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

jeudi 23 juin 2011

1ère Journée Mondiale du cendrier plein

Que c'est triste un cendrier plein abandonné sur une table. Il recueille non seulement les cendres des brunes, blondes, légères ou mentholées, mais également un peu de notre ADN, les effleurements de nos doigts et toutes nos discussions, évidemment.

Oui, il y a de la poésie dans un cendrier. Après avoir trôné sur toutes les tables de tous les établissements publics, des bureaux, il a été relégué aux trottoirs. Il a eu son heure de gloire, compagnon de toutes les fêtes et des bonnes tablées, objet des attentions des serveurs et autres dévoués à sa cause qui avaient pour mission de le nettoyer avant de le ramener pour un nouveau round. Et puis, depuis quelques années, on l'a mis à la rue, contraint d'essuyer la pluie, les coups de pied et de recevoir tous types de déchets.

D'où qu'il vienne, quelle que soit sa forme, sa couleur, ses options supplémentaires, un cendrier est désormais bien plus qu'un cendrier: c'est une relique du temps de la liberté de fumer sans mauvaise conscience. Un rappel que le temps des interdits a envahi nos vies, que même si c'est pour de bonnes raisons, le cendrier est devenu un exclu.

Et comme je le rejoins régulièrement sur le trottoir, je suis moi aussi une paria. 

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