Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

mardi 13 septembre 2011

1ère Journée Mondiale d'Astro le petit robot

Toute ma jeunesse... Astro, c'était ce petit garçon robot habillé d'un slip noir (à l'époque, le slip était bien plus à la mode que les shorts, évidemment), doté d'une coiffure à défriser Justin Bieber et de réacteurs aux pieds qui lui permettaient d'aller partout en volant à la vitesse de l'éclair.

Ca a d'ailleurs tellement conditionné mon enfance que, petite, quand je rêvais que je pouvais voler, c'était avec des réacteurs au pied, comme mon idole: Astro. Secrètement amoureuse de lui (je peux bien l'avouer aujourd'hui, hein!), Astro a été le premier contact de toute une génération avec l'univers manga et ses codes bien spécifiques. Yeux prenant la moitié du visage, lèvres inexistantes, technologie omni-présente, Astro, comme tous ceux qui ont suivi, ont modifié notre vision du dessin animé jusque là représentée essentiellement par Disney (ou à peu près).

Ken, Cobra, Juliette je t'aime, Jayce et les conquérants de la lumière, Ulysse 31, Dragon Ball, et j'en passe, autant de personnages devenus des références dont les trentenaires entonnent gaiement le générique lors de soirées un peu trop arrosées. Un bain de jouvence.

Des héros se battant pour l'humanité, pour la Justice, notamment Astro, sorte de Pinocchio asiatique, inscrit dans l'univers "futuriste" de l'An 2003 (forcément, aujourd'hui, ça fait rire...). Pourquoi Pinocchio? Parce que cette petite merveille technologique porte en elle tout le chagrin et les espoirs de son créateur endeuillé par la perte d'un fils qu'il a tenté de reproduire, merveille qui n'arrivera jamais à combler le vide laissé par le "vrai" fils, le poids d'une déception qu'Astro portera longtemps (sortez vos mouchoirs). Rejeté par son père d'origine, le petit Astro sera finalement "adopté" et formé par un savant qui parviendra à faire de lui un super-héros.

Alors vous imaginez à quel point la trame a pu toucher une génération d'enfants à l'âge où nous nous demandons finalement tous quelle sera notre place dans ce monde. Astro est devenu la métaphore de nos questionnements existentiels en démontrant que l'on peut se construire autour de l'amour, même si cet amour ne vient pas de ceux qu'on espérait le plus séduire.

Astro a fait appel au super-héros qui sommeillait en chacun de nous, à cette petite part de foi en nous-mêmes qui pouvait nous permettre d'accomplir des choses exceptionnelles, même si on ne disposait pas de toutes les "qualités requises" au départ. Au-delà de nous-mêmes, Astro nous démontre tout simplement que la part d'humanité la plus sublime d'un être peut se cacher là où il y a parfois le moins d'humanité en apparence...


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