Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

mercredi 13 juin 2012

1ère Journée Mondiale des 1ères Dames

Non, je ne suis pas une féministe. Pour ceux qui me lisent régulièrement, ils savent que je considère cette posture comme un désaveu affirmé de la respectabilité de nos différences, une façon absurde d'admettre que le sexe déjà faible a besoin d'être défendu par un mouvement organisé.

Bref. Les 1ères dames. Les "femmes de". Celles qui jouent habituellement les seconds rôles, oeuvrant dans des associations diverses et variées ou se contentant de cautionner les frasques médiatisées de leur époux. La 1ère dame n'a qu'une fonction: offrir une moralité à un homme d'Etat, afin de prouver que celui-ci est capable de stabilité, et dispose de la stature d'un Pater familias.

Enfin ça, c'était bien avant. Nous voici, nous, occidentaux issus des pays dits développés, condamnant les abus visant les droits intellectuels, sociaux ou physiques des femmes, exigeant des 1ères dames d'être l'accessoire indispensable à tout bon Président.

Peu importe leur formation, leur passé, leurs opinions, les 1ères dames ne s'appartiennent plus, elles sont la propriété de l'Etat. Au moindre faux pas, elles sont pointées du doigt. D'un côté, on s'indigne de voir une femme comme Asma el-Assad soutenir la politique de son mari jusqu'au bout, l'accusant d'être passée du côté obscur de la Force, d'avoir perdu sa capacité de discernement. Pourtant, elle avait l'air si moderne...

Et puis d'un autre côté, voici Valérie Trierweiler se permettant de donner son avis, faisant preuve d'indépendance, agissant comme un individu à part entière, et que l'on condamne parce qu'elle ne respecte pas les coutumes, à savoir: se taire et suivre la ligne donnée par son époux. Pourtant, elle pourrait être si adéquate...

Jugées pour jugées, tant qu'à faire, autant qu'elles expriment se qu'elles pensent vraiment, les 1ères dames. Et tant pis pour les conventions. Car si le Président prend de mauvaises décisions ou "pètent" les plombs, est-ce vraiment logique que sa femme coule avec le navire alors qu'elle possède son propre radeau de sauvetage?

De grâce, si la 1ère dame a valeur d'exemple, laissons-la nous montrer que les femmes ont le droit de penser par elles-mêmes...




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