Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

jeudi 14 juin 2012

1ère Journée Mondiale de la mère

Quel merveilleux rôle que celui de maman: protéger ses enfants, les aimer, les accompagner sur le chemin qui les mène vers l'âge adulte, l'autonomie, l'envol, leur vie. Les premiers mouvements in utero, le sentiment d'avoir été mise sur terre pour ce moment-là, porter, faire grandir ce bébé en devenir. Découvrir le moment magique de la rencontre avec cet être qui fait partie de nous, et dont on fait partie, à jamais, pour toujours. Destins liés. Pour le meilleur et pour le pire.

Quelle incroyable pression que celle que l'on fait porter aux mères, chargées d'un devoir d'exemplarité en toute chose. Tenue du foyer, alimentation, hygiène, attitude, relationnel, gestion des crises, éveil, épanouissement, la mère est jugée sur sa maison, ses enfants, son temps de travail, son hospitalité, son langage.

Aujourd'hui, pour les mères séparées, tout est passé au crible. Les hommes qu'elles font entrer dans leur vie, qu'ils soient amis ou davantage, leur comportement, même dans les moments où elles ne sont "que" des femmes; une mère séparée, c'est comme une lépreuse: si vous l'invitez chez vous, elle va soit convaincre une honnête femme que le célibat est la panacée, soit essayer de voler leur mari aux honnêtes femmes.

Lorsque les enfants d'une femme séparée "dérapent", la faute en revient à leur mère, à sa situation personnelle: "ah, si elle avait un mec..." (sous-entendu, un cadre). Et dans ces cas-là, les pires juges, ce sont les autres femmes. Car point de solidarité féminine pour les mères séparées. Elles se sont éloignées du troupeau, elles ont abandonné leur poste. Faute maternelle grave et licenciement social en perspective.

Victime ou bourreau de sa propre situation, la mère séparée cristallise les angoisses. Si elle est malheureuse, le malheur étant contagieux, on l'évite ou la prend en pitié. Si elle est heureuse, elle est forcément égocentrique et donc, sans limite, prête à tout. Si elle reste célibataire, elle a le choix entre Cougar, MILF ou bonne soeur. Et si elle est en couple, elle devrait se méfier: un homme qui n'est pas le père peut se révéler maltraitant, voire pire.

Les mères n'ont pas droit à l'erreur. Pourtant, qui est plus à même de juger les erreurs éventuelles d'une mère, si ce n'est son propre enfant? Alors, au final, peut-être que notre tort à nous, mères et mères séparées, c'est de chercher l'approbation dans des regards qui ne voient que ce qui leur fait peur: l'imperfection de toute mère. 

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