Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

lundi 14 mai 2012

1ère Journée Mondiale du mur

Quand j'étais jeune, il y avait un mur... un mur conçu pour durer, un mur sur lequel on pouvait lire des inscriptions comme autant de tentatives de rebellion illégales. Un mur qui séparait les gens d'un même pays, fait pour diviser, pour répartir. Il opposait deux régimes, deux façons d'envisager le monde, coupait les familles en deux, répartissait les chances de façon inégale. Qui franchissait ce mur risquait sa vie. Et puis ce mur est tombé.

Aujourd'hui, le mur est devenu la dénomination d'inscriptions défilantes aussi éphémères que les informations qui jalonnent nos journées. Un mur dont les rebellions virtuelles et sans conséquences sont accompagnées de promotions ciblées selon le profil de celui qui les consulte, un mur dont la pertinence des publications est jugée d'après le nombre de pouces levés consécutifs à l'avis émis. Ce mur rassemble, mêle, recueille. Il rallie tous les avis, toutes les tendances politiques, toutes les visions du monde, relie les générations et les cultures. Qui n'apparaît pas sur ce mur semble ne pas avoir d'existence. Et c'est pour toutes ces raisons que ce mur est peut-être plus dangereux que le précédent: parce que désormais, il nous semble indispensable.


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