Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

mardi 24 avril 2012

1ère Journée Mondiale de l'électro-compulsion

Je suis une misérable esclave. Pourtant, je vous jure qu'il y a quelques années, j'étais "normale". J'avais un téléphone fixe.

J'ai même appris à taper sur un clavier avec mes 10 doigts grâce à une méthode et une machine à écrire. Vous savez, ces trucs reliés à rien, sans écran, sans souris.

Et puis, un jour, j'ai acheté un iMac. Bleu. Enfin, turquoise. J'ai découvert un pictogramme étrange: la bombe. Très inquiétant, quand on n'y connaît rien. D'ailleurs, la première fois qu'il est apparu, j'ai hurlé "au secours", persuadée que - comme dans Mission Impossible - mon ordinateur allait s'autodétruire. Faut dire qu'il avait de quoi être en dépression, à mes débuts... Et puis, j'ai appris que l'outil le plus utile et complémentaire au iMac était le trombone (ndlb: pour le rebooting) et depuis, j'en ai toujours sous la main. Par habitude.

Maintenant, j'ai un MacBook Air, une Swisscom Box, un iPhone, un écran gigantesque, une souris et un clavier sans fil, 4 comptes mail, 4 profils Facebook, plusieurs blog, Whatsapp. Bref, je suis dans la merde.

Je pense que je consulte mon iPhone 478 fois par jour, par réflexe, par accoutumance, par pitié!! Je vérifie mes mails le week-end, et bien sûr, en pleine nuit, au cas où un autre taré comme moi aurait eu envie de me faire part d'un truc urgent.

Je me couche en vérifiant Facebook et lorsque je me lève, je remonte mon fil d'actualité jusqu'à la dernière nouvelle vue le soir, histoire de faire les 3 huit virtuels.

Le plus frustrant, c'est que, lorsque je consulte mon fil twitter après 1 heure d'absence, j'ai en moyenne 300 messages de retard à consulter.

Apple et consorts ont réinventé et réintroduit un supplice antique jugé aujourd'hui comme sadique, et pourtant devenu inéluctable: celui de Sisyphe.

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