Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 22 avril 2012

1ère Journée Mondiale du sauveur

Ce 22 avril n'est pas un jour comme les autres. C'est le jour où les Français à travers le monde peuvent, via un bulletin de vote, élire leur prochain monarque, pardon, Président. Dans bon nombre de pays, le Président, c'est celui qui gouverne une république avec l'aide de ses ministres et en se confrontant à une opposition plus ou moins virulente.

Dans bon nombre de pays, le peuple élit un Président parce que celui-ci paraît compétent dans un contexte donné (économique, géopolitique, etc.) et lui donne le temps de mettre en place une stratégie. Car oui, dans bon nombre de pays, les gens qui votent se doutent que les résultats de leur gouvernement est largement corrélé au temps accordé à celui-ci.

Mais en France, on n'élit pas un Président au sens strict du terme, on plebiscite un super héros. Chaque période précédant le 1er tour voit ainsi Méga-nigaud affronter Capitalistor, suivis de quelques héros en devenir, parmi lesquels Marinella, ou encore Revolution Man. Evidemment, comme tous les super héros, ils font la démonstration de leurs super pouvoirs: ronds de jambe devant les caméras, envolée dans les sondages, éradication de la pauvreté, plein emploi, serrages de main par milliers, transformation des chiffres de déficit des diverses institutions, augmentation des salaires, augmentation du SMIC, augmentation des aides sociales, augmentation des riches... ah, non, pardon, extermination des riches.

Ce que les Français semblent vouloir ignorer, c'est que, malgré leurs super pouvoirs, les super héros sont tributaires du monde qui les entourent et des Français eux-mêmes. Lorsque le Président élu entame son mandat et qu'il entreprend les premières réformes promises, il se heurte à l'opposition, aux syndicats, aux fonctionnaires, aux chômeurs, aux patrons, aux pauvres, aux riches, aux étudiants, aux séniors et d'une manière plus globale, à l'appartenance de la France à une zone dont elle subit les effets comme elle bénéficie des avantages.

Aussi, généralement, le Super héros en chef devient, après quelques mois, la cible de ceux qui l'ont choisi, en même temps que le bouc émissaire de tous ceux qui le détestent. Et au bout de 5 ans, on redistribue les cartes. Comme si en 5 ans, on pouvait modifier en profondeur un fonctionnement généralisé, et surtout, des comportements. 5 ans... P....., 5 ans.

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