Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

vendredi 3 février 2012

1ère Journée Mondiale du découvert

Quand je pense qu'il y a des gens qui pensent que la Suisse, c'est la panacée au niveau bancaire! "Les Suisses, ils ont plein de pognon", qui n'a pas entendu ce laïus lors d'un séjour à l'étranger, remarquant à quel point, à l'annonce de son pays d'origine, le Suisse est d'office catalogué dans la catégorie "richissime". Tout ça alors qu'il a fait comme tout le monde: réserver son last minute sur Internet, en comparant les prix, évidemment.

Au risque de briser un mythe: non, les Suisses ne sont pas blindés de pépettes. Les banques, sûrement. Nous, nous sommes des clients normaux de banques receptacles de milliards de francs. Mais en Suisse, comme ailleurs, les banques ne distribuent pas leur argent à leurs clients sans raison, même quand elles en ont à profusion. Ce n'est pas que les banques ne nous apprécient pas, non, non... d'ailleurs, dans leurs campagnes de publicité, elles nous font souvent savoir à quel point elles nous aiment, nous respectent, nous placent au centre de leurs préoccupations.

Elles nous aiment tellement, qu'elles nous empêchent de faire n'importe quoi avec notre argent (et le leur, surtout). Bien sûr, en Suisse aussi, tout propriétaire d'une carte de crédit peut vivre... à crédit. Et disposer de plusieurs cartes bancaires. Cependant, il a quelque chose qui est très, très difficile à obtenir chez nous: un découvert.

On paie ce qu'on consomme et on consomme ce qu'on peut payer. Et les informations entre organismes financiers fonctionnent très bien: ne comptez pas sur une prescription rapide d'une erreur de parcours. Que pouic! Si vous avez eu le malheur de ne pas régler votre carte de crédit dans les temps (on se demande comment on peut appeler "crédit" un montant que l'on doit intégralement rembourser à la fin du mois de consommation), vous risquez non seulement de vous voir retirer votre carte, mais également que la banque vous prélève directement le montant concerné sur votre compte privé (dans le cas d'une carte émanant de votre banque).

Et il se pourrait bien que, des mois après cet événement, vous ayez envie de prendre une carte-fidélité dans votre magasin préféré, attendant le sésame avec impatience après avoir rempli le formulaire de souscription. Et que vous releviez votre courrier pour découvrir que pour d'obscures raisons, celle-ci vous a été refusée. Et que vous vous rendiez compte après quelques coups de fil, que votre enseigne a pris contact avec votre banque qui n'avait pas fermé le dossier accusateur, hypothéquant ainsi vos chances de devenir un dépensier fidèle (ingérence? Qui a dit Ingérence?).

A côté de ça, n'essayez pas non plus de payer avec une carte de débit lorsque votre compte atteint le point qui précède les chiffres négatifs, vous auriez de grosses probabilités de sortir déconfit de l'expérience.

Donc, en Suisse, c'est pas vraiment qu'on est riches, c'est plutôt qu'on nous empêche de devenir pauvres. Comme quoi, y a pas que l'Allemagne comme modèle économique réussi...


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