Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

samedi 4 février 2012

1ère Journée Mondiale du deux-en-un

Elle est spéciale, cette Journée, et à double titre (tu parles, vu le nom!): je vais d'abord vous parler d'une expérience scientifico-artistique hors norme, ensuite, j'aborderai... une expérience scientifico-artistique hors norme. Comme dirait l'autre: cette Journée, ça va ch...!

Est-ce que vous connaissez Christian Gonzenbach? Non??!! Vraiment pas???!!  Hallucinant... (je ne le connaissais pas il y a une semaine, mais j'aime bien faire comme si toute nouvelle acquisition culturelle rejoignait automatiquement la catégorie "inné", ça le fait en société. Vous avez remarqué à quel point j'aime intégrer des parenthèses dans ces Journées Mondiales? Je sais pas, je dois avoir un truc avec les parenthèses... bon, je ferme celle-ci et on continue, je ferai une psychanalyse poussée sur cette combine de parenthèses en huis clos).

Revenons à nos Gonzenbach! Voilà comment la biographie de ce monsieur débute: "Christian Gonzenbach explore la frontière ténue entre l’ordinaire et l’extraordinaire, le normal et le bizarre. Il remet en question le monde tel que nous le connaissons, à la recherche de ce point où le sens se perd pour basculer dans l’absurde, l’étrange ou la poésie.", c'est beau, non? J'imagine bien un truc du style pour moi: "Aline Isoz explore la frontière ténue entre n'importe quoi et tout ce qui compte, le superflu et l'essentiel. Elle remet en question... euh... rien du tout, à la recherche d'un sens à l'absurde, sans talent, ni poésie." Ca fait rêver... C'est un métier, d'ailleurs, créateur de blabla?


Pourquoi vous parlé-je (je l'ai placé, finalement! M...., encore une parenthèse, faut que j'achète des patchs) de Monsieur Gonzenbach? Simplement parce qu'après avoir passé plusieurs mois au CERN, il a conçu une exposition qui compte notamment parmi ses oeuvres un accélérateur de mouches. Si je l'avais inventé, ce truc-là, personne ne m'aurait prise au sérieux, mais pour le coup, c'est authentique, merci de ne pas rire. Un foehn et une installation étrange suffisent donc à donner un coup de fouet à la pauvre mouche logée dans l'appareil, qui passe et repasse à la vitesse de l'éclair devant une caméra fixe. Comme elle doit flipper, la pauvre!!!


Remarquez, accélérer des mouches, c'est pas plus idiot que d'accélérer des particules, si on y réfléchit bien. Pour parfaire son expérience, Monsieur Gonzenbach travaille actuellement sur un collisionneur de mouches, à mon sens encore plus drôle et sûrement plus intéressant pour les mouches elles-mêmes...


En ce qui concerne le deuxième événement de cette Journée Mondiale, il se réfère à l'illustration qui vient imager le propos du jour. Pour la première fois en plus de 220 Journées, l'absurde a droit à une création originale (d'habitude, je fais avec ce que je trouve, m...., mes patchs), réalisée généreusement (à moins que vous ne vous cotisiez pour que je puisse lui verser un salaire, évidemment) par Antonio Vizcaino dont je vais même faire la promotion du site: 



Ben quoi, puisque certains accélèrent les mouches, j'ai bien droit d'accélérer les artistes, non?!

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