Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 25 mars 2012

1ère Journée Mondiale de l'instinct maternel

Voilà quand même une belle vacherie... On vous serine pendant des années que l'instinct maternel, ça va de soi, qu'on devient mère le jour où l'on accouche, comme une évidence. Du coup, l'impression qu'on a, c'est que le jour J, on découvrira en nous un appendice affectif jusque-là inexistant: l'instinct maternel.

C'est peut-être, voire sans doute, vrai pour certaines. Mais pour les autres? Celles qui, quelques heures après la naissance du fruit de leur amour, se rendent compte que rien de neuf n'est apparu? Qui regardent leur nouveau-né avec le scepticisme d'un non-croyant faisant face à l'absence d'une vision de Sainte Thérèse alors que tous les autres affirment la voir?

Non, personne ne peut imaginer l'extrême solitude d'une mère pendant les heures, les semaines et les mois qui suivent l'intégration de l'inexorable: point d'instinct maternel à l'horizon. Evidemment, hors de question d'en parler ou de l'évoquer. Alors on joue le grand jeu de la maman idéale, en essayant tant bien que mal de donner le change, du moins pour la partie logistique. S'il est assez évident de se faire passer pour une bonne mère le temps d'une visite et même face aux proches, il est bien plus compliqué de se mentir à soi-même...

Porter son enfant, le nourrir, le changer, l'habiller, le promener, tout cela est assez facile. L'aimer, par contre... Eh oui, non, ça ne se dit pas, mais contrairement à ce que l'on pense et ce que l'on imagine, aimer un inconnu, même quand c'est "la chair de sa chair", ça n'est pas trivial. Je m'insurge en cette Journée Mondiale contre le politiquement correct qui pousse certaines femmes à la dépression, au bord du suicide ou à commettre l'irréparable au lieu de les soutenir, de pallier leurs angoisses et de commencer par leur dire que non, l'instinct maternel, ce n'est pas inné. Qu'on ne se révèle pas maman du jour au lendemain, mais qu'on apprend à le devenir.

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