Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

vendredi 30 décembre 2011

1ère Journée Mondiale des excuses bidon

Vous avez remarqué...? Non, mais, c'est pas ma faute, hein... Enfin, pas vraiment... J'vous jure... J'avais bien l'intention de la faire, la Journée du 29 décembre (déjà parce que ça me fait mal au coeur qu'il existe une seule journée qui n'ait pas sa Journée, une orpheline de cause absurde, en somme)... En plus, juste avant la fin de l'année, c'est d'un triste.

Je disais donc, c'est pas ma faute. Déjà parce que je suis une femme et que quand quelque chose tourne mal, y a toujours un vrai coupable quelque part pour justifier ma faillibilité... Ensuite, parce qu'il m'est arrivé des trucs vraiment imprévisibles qui m'ont totalement empêchée de mener à bien ma mission.

Figurez-vous que j'ai bien essayé plusieurs fois de remplir ma tâche quotidienne, mais les éléments se sont déchaînés contre moi, comme mus par une force invisible.

D'abord, j'ai été séquestrée par un ouvreur de cinéma qui m'a forcée, alors que je passais juste par là, à entrer dans le sacro-saint, m'a attachée sur un fauteuil et m'a obligée à regarder "La délicatesse", LE film de bons sentiments qui termine parfaitement bien cette année. Il a quand même fallu que je m'intéresse un peu à la trame, et pour vous résumer le tout, c'est l'histoire d'une femme amoureuse d'un type génial et trop beau qui se retrouve veuve après un footing qui tourne mal (y a des accidents vraiment cons, hein...), et qui erre comme une âme en peine jusqu'au moment où elle rencontre un type moche dehors mais beau dedans et qu'elle retombe en amoureuse. Cut.

J'ai réussi à m'échapper à la fin du film en me servant de deux pop-corns pour ouvrir mes menottes (vous expliquer les détails serait trop long) et j'ai pris ma voiture et mon ordinateur afin de rentrer sagement chez moi pour donner à cette journée tout le faste qu'elle méritait.


Hélas... George (what else, évidemment) m'a envoyé un texto me demandant de le rejoindre dans un restaurant pour un petit repas en tête-à-tête et j'y suis allée... Je sais ce que vous pensez et je suis d'accord avec vous: ça fait plusieurs fois déjà que je dois expliquer à George qu'entre nous, il n'y aura rien, mais il insiste et que voulez-vous, il me fait de la peine. Tout seul, pendant les fêtes... J'ai cédé, bien dépitée croyez-moi, mais je n'ai jamais su dire non à un ami dans le besoin.


Après avoir tenu la main à George - tout en lui confirmant qu'il n'était pas mon type (moi, c'est Gérard, comme le savent mes fidèles lecteurs) - j'étais donc sur le point d'enfin rentrer accomplir mon devoir, mais voilà qu'une enseigne attire mon attention: une soirée Karaoké... Je sais, c'est ringard, mais j'ai toujours eu un faible pour les trucs ringards (les gens ringards aussi, d'ailleurs), j'entre en me disant que je ne vais pas faire long. Erreur.

Au vu du plebiscite du public, j'ai dû prolonger ma présence jusqu'à la fermeture, faute de quoi j'aurais sûrement été lynchée sur place par la foule en délire (mytho, moi?). Finalement, c'est la neige qui a eu raison de moi et de ma superbe Polo de compétition. 5 heures du matin et 10 cm à terre, de quoi allonger considérablement la durée du trajet de retour et, surtout, me voir arriver complètement épuisée par cette folle journée.

Vous avez vu l'histoire des Samoa? En changeant de fuseau horaire, les habitants des îles ont tout simplement effacé un jour de leur calendrier. Ben moi, c'est pareil.


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