Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

mercredi 7 décembre 2011

1ère Journée Mondiale des chanteurs d'opéra

Je suis extrêmement déçue! Un chanteur d'opéra (ou une chanteuse, ne soyons pas sectaires), quand j'étais jeune, ça avait de l'embonpoint. De la rondeur ventrale et vocale, du coffre et juste ce qu'il faut de gras autour pour le maintenir au chaud.

C'était rassurant, en même temps: pour se lancer dans l'ascension des octaves de l'air de la Reine de la Nuit* (attendez, je vous fais l'air: aaaaaahahahahahahahahahaaaaa,
aaaaaaaaahahahahahahahahahahaaaaaaaa, aaaaaaa-a-a-aaaaa-a-a-a-aaaaa-a-a-a-a-i-i-i-i-i-i-.... bref, vous voyez) fallait rouler sur sa réserve calorique et faire caisse de résonance pour envoyer la sauce.

Et puis, y avait un côté "Renaissance" dans les tenues et les silhouettes, un petit quelque chose de désuet qui s'accordait parfaitement bien au vocabulaire utilisé, genre: femme légère, conter fleurette, courtisan, baise-main, servante, droit de cuissage (je sais, ça, ça se discute, comme dirait Jean-Luc), etc.

Hélas, le formatage physique s'est également emparé de l'art lyrique, et voilà que Hop!, les représentantes de Weight Watchers pullulent sur les scènes des grandes salles, habillées de plus en plus légèrement, sexy même, rivalisant de mimiques sensuelles en totale anachronie avec les airs chantés.

Car finalement, si les "Petits rats de l'Opéra" font toujours partie de la culture classique, comment se fait-il que les "Petits gras de l'Opéra" n'aient plus droit de cantater, hein? Tout fout l'camp, même les kilos...

*m'en veuillez pas, il s'agit d'un enregistrement inédit qu'une richissime anglaise s'est offert à ses frais par amour de l'Opéra, qui ne le lui a pas rendu... pour comparaison, une "vraie" chanteuse 

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