Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

lundi 19 décembre 2011

1ère Journée Mondiale du retour de balancier

Il paraît que malgré le désordre apparent, sur terre, tout est équilibré d'une façon ou d'une autre, même lorsque tout est déséquilibré au possible. Le bien, le mal, la joie, la tristesse, les bonnes expériences, les mauvaises, les relations, la solitude, l'amour, la haine, etc.

D'ailleurs, il y a toujours quelqu'un pour vous dire - en cas de coup dur - "t'inquiète: y a une justice!". Y a une justice... Ca sonne comme une promesse de revanche, de vengeance parfois, une sorte de malédiction lancée à l'encontre de ceux qui sont à l'origine du sentiment d'injustice ressenti. Pourtant, pourtant...

Autant accepter l'idée qu'il n'y a pas de justice, en tous cas pas aussi parfaitement adaptée à notre envie du moment. Preuve en est qu'arrive un temps, quand nous avons fait la paix avec nous-mêmes, où cette fameuse justice ne nous importe plus de façon aussi viscérale qu'aux heures plus sombres.

Cette impression comptable que nos investissements ont été plus grands que le retour obtenu est corrélée à la souffrance qui reste. Et plus l'on souffre, plus il nous semble avoir perdu, plus il nous semble avoir perdu, plus l'on souffre. Surtout si le débiteur en question nous paraît s'en sortir bien mieux que nous. Pourtant, c'est faux.

Certes, nos comptes peuvent être dans le rouge, mais nous avons une fâcheuse tendance à sous-estimer l'épargne accumulée en cachette de nos propres consciences. Ce que l'on appelle les "ressources individuelles". L'avantage avec ces comptes secrets, c'est que même les mauvaises expériences viennent les alimenter, à notre insu. Aussi, quand vient la crise, on se rend compte qu'on est finalement bien plus riche qu'avant notre besoin de justice, et que ce que l'on croyait avoir investi ne représente qu'un infime pourcentage de ce que nous avons réellement en banque.

Je connais pas mal de gens qui en croisant ceux auxquels ils ont "donné" le surplus, affirment que c'est injuste que "lui ou elle s'en sorte aussi bien". Méfions-nous des apparences. Ceux qui disposent d'une épargne à la mesure des leçons tirées ne voudraient pas se retrouver deux secondes à la place de ceux dont le capital n'a pas bougé. Bien que cela puisse parfois paraître tentant de ne jamais rien voir diminuer, le fait que rien n'augmente non plus ne répond pas aux attentes de ces exigeants qui prétendent aspirer à la justice.

Il y a un point commun entre tous les assoiffés de "justice": ils ne se contentent pas d'exister, ils veulent être et vivre davantage. Pour ceux-là, la facture est parfois lourde, mais ils y gagnent bien plus qu'ils n'y perdent...

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