Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

samedi 24 septembre 2011

1ère Journée Mondiale des rires en série(s)

Le rire. C'est pas rien, ça, le rire. Ok, on le sait désormais, l'espèce humaine n'a pas le monopole du rire (Monsieur Mitterrand!), pourtant, comme je n'ai pas entendu directement d'autres animaux rigoler, je vais me concentrer sur nous. Le rire, c'est apparemment un comportement réflexe. Et il se trouve qu'il y a plusieurs façons d'exprimer ce réflexe.


Dans la vaste gamme des rires, on trouve:


  • le rire gras, peu discret et guttural, généralement consécutif à des plaisanteries graveleuses ou simplement lourdingues;
  • le rire hystérique, en réaction à quelque chose de trop fort et qui se situe davantage dans les aigus vocaux (relativement agaçant, celui-ci, d'ailleurs);
  • le rire improbable, qui caractérise une personne et constitue sa signature au point qu'il devient un moment attendu par tous;
  • le rire contagieux ou "fou rire", non maîtrisé, franc, manquant d'air, il invite tous ceux qui l'entourent à le partager;
  • le rire forcé, celui de circonstance, ou autrement appelé "rire de bureau", destiné à satisfaire le contexte politiquement correct du moment (plutôt présent lors de soirées ennuyeuses ou pour rendre hommage à un humoriste en perte de vitesse);
  • le rire charmeur, juste étudié pour inviter à la découverte du reste (au passage, un rire peut clairement faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre lors d'un premier contact);
  • le rire enfantin, le plus sonnant, le plus innocent, celui qui ne respire vraiment QUE le réflexe originel;
  • le rire gêné, celui qui permet de faire diversion lorsqu'un malaise s'installe; 
  • le rire benêt, parfaitement adapté lorsqu'on se retrouve impressionné par son interlocuteur;
  • et finalement, le rire payant. 



Le rire payant, c'est celui qu'on a entendu pendant des années en fond sonore des séries télévisées américaines ou autres et qui permettait (au cas où ça aurait échappé aux téléspectateurs) de signaler les moments drôles (pauvres scénaristes: leur faire si peu confiance). Aujourd'hui beaucoup plus rare, il rappelle néanmoins la grande période de crise qu'a connu le rire et qui peut être considérée comme "la bulle du rire", avec surévaluation du réflexe, suivie d'une banalisation et d'un discrédit logiques. 


Elle est bonne, non?!
Heureusement, le monde s'est repris. Désormais, chacun est libre de rire quand il veut. L'humour n'est plus normé. Il est cependant devenu une denrée rare en ces temps troubles, sans doute une des raisons pour lesquelles les télévisions redoublent d'efforts pour valoriser les talents comiques, les comédies, les bêtisiers et autres déclencheurs. 


Aussi, soyez vigilants: votre rire a une valeur. Usez-en avec parcimonie.

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