Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 18 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la casserole

Bon, j'hésite: je parle de laquelle? Celle qui nous permet de concocter de délicieux mets pour satisfaire nos estomacs goulus ou celle(s) que l'on se trimballe et qu'on accumule au fil des ans? Ce qui plaide en faveur de la première option c'est que je vais facilement trouver une image pour illustrer le sujet. Je peux également vous faire un petit laïus sur les origines de la casserole, genre "depuis 1307 jusqu'à nos jours" et même rajouter une recette à la fin. Génial!

D'un autre côté, l'autre casserole est beaucoup plus jubilatoire, puisqu'elle fait référence aux échecs, traumatismes ou peurs que nous finissons par traîner derrière nous, mine de rien.

C'est clair, au début, on planque ses casseroles dans une armoire fermée à double tour histoire de ne pas faire paniquer l'autre (y a de quoi, toujours!). On se présente tout propre, tout sympa, tout "bien comme il faut". C'est la phase "d'approche" nécessaire. Imaginez qu'on commence par déballer toute notre batterie au milieu de la table en dissertant sur les comment et pourquoi qui nous font nous trimballer avec ces ustensiles: sauve qui peut!

Et puis, au fil du temps, on sort une petite casserole (genre celle pour faire les oeufs durs), on regarde comment l'autre digère et on sort la deuxième. Au bout de la sixième, si l'autre est toujours là, on est peut-être tombé sur le bon. Ou alors c'est que lui ne vous a pas encore sorti sa cocotte et attend pour que ça paraisse plus équilibré. En même temps, une cocotte, ça fait vraiment mal quand ça vous arrive sur le coin de la figure. Et au-delà de 6 casseroles, il est temps de consulter.

Bien sûr, on peut toujours prier pour tomber sur ce que j'appellerai une "page blanche", quelqu'un sans vécu, sans embrouille, sans les fameuses casseroles. Mais est-ce vraiment aussi prometteur que ça en a l'air? Déjà, ce serait attendre de l'Autre quelque chose qu'on ne peut pas offrir soi-même, ensuite, ça vaudrait dire que: a. tout ce qui lui est arrivé lui a glissé dessus et que donc il ne retient pas grand-chose; b. il ne lui est rien arrivé du tout et faut avoir envie de jouer au Pygmalion ou au Père Fouras.

Conclusion: le mieux c'est encore d'apprendre à vivre avec nos casseroles, sans essayer de les faire porter à l'Autre. D'essayer de faire le ménage de temps en temps parce qu'il y a des casseroles qui ne servent plus à grand-chose ou qui sont bien trop abîmées pour valoir la peine. Et puis de choisir de se servir de nos casseroles pour y mijoter un truc vraiment intéressant: un avenir.

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