Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

vendredi 25 novembre 2011

1ère Journée Mondiale de l'oubli

Vous vous attendiez à ce que je vous fasse le coup de "... j'ai oublié", le genre de Journée qui me permet de souffler de temps en temps entre deux sujets essentiels à l'évolution humaine et globale? RIEN DU TOUT! Mon ordinateur a beau m'indiquer 23h47, c'est une vraie Journée, consacrée à un point épineux et central de notre condition à tous.

Il m'est apparu (je fais comme si j'étais l'élue choisie pour avoir eu cette révélation) que l'origine de nos souffrances de gens plutôt nantis, venait en priorité d'une forme de nostalgie, aussi bien d'un passé perdu que d'un avenir désormais plus tout à fait à la hauteur de nos rêves d'antan.

Le cadre est donné : nous sommes malheureux parce que nous nous souvenons et nous projetons. Evidemment, le présent devient donc l'instant T sur lequel se focalisent l'ensemble des sentiments (déception, angoisse, tristesse, joie, etc.) relatifs à une période qui n'est plus et l'autre qui n'est pas encore.

Ce qui est terrible, c'est que les événements heureux du passé ne nous conditionnent pas à imaginer un futur heureux, tandis que ceux qui nous ont marqué négativement impriment une marque sombre sur demain. Et que pendant tout ce temps que nous passons intellectuellement et émotionnellement à d'autres époques que celle que nous vivons, nous nous empêchons de vivre l'instant, renforçant ainsi la nostalgie du passé et la crainte de l'avenir.

Je m'étale, je m'étale et pour une fois que je donne dans le profond, il faut que ce soit à cette heure indécente. Donc, pour faire court, je prône définitivement l'oubli. L'abandon des pensées dédiées à "l'avant" et la non-tentative d'imaginer ce que nous réserve demain. Ca paraît simple? Ca l'est! Vous savez que je mets un point d'honneur à tester avant de vous suggérer des trucs dangereux (pour les trucs absurdes, je teste pas, faut pas pousser!).

J'ai en effet découvert que lorsqu'on ne vit que le moment présent, on n'a pas le temps de penser à autre chose. On est également toujours surpris de ce que chaque jour nous apporte, vu qu'on n'avait rien prévu, ni en négatif, ni en positif. Quand le négatif arrive, on absorbe et on en tire les leçons. Du coup, on peut espérer ne pas reproduire le même schéma. Espérer, car là non plus, il ne faut pas avoir de certitudes, ça évite les désillusions ultérieures. Quand vient le positif, on s'en réjouit, point.

Et puis, avec le temps, on s'aperçoit qu'il suffit d'une petite madeleine de Proust pour nous rappeler de façon impromptue les événements, goûts, odeurs, personnes qui nous ont marqué en bien. Personnellement, j'ai donc arrêté de faire l'archéologue de ma propre vie, mais quand un trésor refait surface, je suis bien plus heureuse de le recevoir qu'à l'époque où je creusais et découvrais également les déchets accumulés... Jetez vos pelles, Indiana Jones!

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