Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 20 novembre 2011

1ère Journée Mondiale du dialogue

Le dialogue est partout, jusque sur nos téléphones portables; oral, écrit, là où l'on tourne la tête, les gens échangent leurs points de vue, discutent, se disputent, mettant des mots sur tout, tout le temps. Le silence, ou le vide, semblent devenus des denrées rares.

Désormais, il suffit d'allumer sa radio, son iPod, sa télévision, pour qu'à tout moment du bruit surgisse, un accompagnement sonore masquant le désert d'une présence. Pas l'absence de l'Autre, non, notre propre absence, parfois. Pourtant, le silence reste le meilleur moyen d'entrer en discussion avec soi-même, avec son environnement.

Plus de temps pour l'introspection, ou alors celle-ci devient publique: on diffuse ses doutes, ses convictions, son avis sur les réseaux sociaux ou par SMS. Ce qui change, c'est que sur les réseaux, on ne cherche pas la confrontation, l'échange d'opinion, mais l'approbation de son cercle, allant même jusqu'à mesurer leur "amitié" à leur servitude intellectuelle.

Voilà à quoi s'apparente désormais le dialogue: des "meneurs" qui donnent leur point de vue, des "amis" qui "like", des commentaires pour dire "génial". Et si, par malheur, dans la masse, il prend l'envie à un contradicteur de faire entendre sa voix, le voilà stigmatisé par le groupe, voire banni. A l'ère des talk-show et du débat omni-présent, un mouvement de fond apparaît: ceux qu'on engage pour confronter et qui sont clairement présentés comme tels et ceux qui ont juste le droit d'être d'accord.

En effet, le cynisme, l'ironie, l'acerbe sont l'apanage des seuls chroniqueurs ou humoristes auxquels on pardonne les excès de langage ou d'opinions, reconnus qu'ils sont comme des "fauteurs de trouble". En dehors de cette caste, si vous tentez l'expérience, méfiez-vous: car quand certains énoncent leur vérité, ils n'attendent pas VOTRE avis, ils attendent votre consentement...

Ah, excusez-moi, au départ, je voulais parler du dialogue, ayant en tête le magnifique film (à mon avis) "The Artist". Et puis, au fil des lignes, il m'est apparu que parfois, le silence restait la meilleure façon d'exprimer SON avis... Donc, chuuuut!

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