Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 13 novembre 2011

1ère Journée Mondiale de Mary Poppins

La femme parfaite: joues roses, toujours souriante, jolie, mince. La mère parfaite, chantonnant ses recommandations aux enfants, toujours de bonne humeur, capable de les emmener dans un autre monde à la force de son parapluie. L'épouse parfaite: toujours bien mise (je parle de ses habits...), rangeant la maison d'un claquement de doigts, équipée d'un sac à main comportant tout ce qu'il faut pour arranger un intérieur et s'entendant bien avec tout le monde.

Elle est cool, Mary Poppins. Elle vit au milieu des nuages (un peu comme moi), arrive à vous donner envie d'avaler de l'huile de foie de morue, parvient à révéler le meilleur de chacun, a une explication pour tout et vous la met en rime, fait des contraintes de la vie autant de raisons de s'amuser, et se déplace avec un parapluie totalement vintage.

A côté de ça, elle se fait salement jeter une fois son boulot fini, semble avoir une vie sexuelle inexistante (à moins que le parapluie... non, j'veux même pas y penser) et ne voit pas que le saltimbanque du quartier flashe à mort sur elle. Et puis, elle s'occupe des enfants des autres, ce qui n'est déjà pas le top, mais en plus, elle le fait en Angleterre, c'est dire! Au pays de la chasse aux renards, des mugs kitsch et des mariages princiers.

Factuellement, avec la 3D, les merveilleuses créations françaises, japonaises, américaines et autres qui pullulent sur nos écrans, il est difficile pour ce bijou d'un autre temps de faire le poids.

 Pourtant, son aspect désuet, la prouesse technique qui a permis de mélanger les séquences filmées et celles d'animation (on est en 1964!), la musique, l'immersion dans une certaine classe de la société anglaise, et évidemment, la présence de Julie Andrews ("la Mélodie du bonheur", une autre madeleine de Proust) donnent quand même sacrément envie de faire un test de parapluies, juste pour vérifier si y en a pas un qui serait fichu de nous emmener ailleurs....

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