Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 27 novembre 2011

1ère Journée Mondiale de l'électroménager

Je dois avouer que je suis assez partagée sur le sujet... Comme quoi, on peut disserter de n'importe quoi dans ses moments de réflexion profonde (notamment en rangeant le lave-vaisselle). En effet, j'ai en tête le visionnage, il y a une quinzaine d'années, des premières publicités (antérieures à ma naissance, je vous remercie...) vantant le frigidaire et autres avancées technologiques ayant permis l'émancipation de la femme.

Les visuels de l'époque montrant un mari offrant à sa femme le Saint-Graal du moment (frigidaire, robot-mixeur, lave-linge, sèche-linge, etc.), bref, autant d'innovations qui devaient permettre à la femme d'avoir plus de temps. Plus de temps pour quoi? Pour ses enfants? Son mari? Pour elle?

J'avais donc la tête dans mon lave-vaisselle (je me demande d'ailleurs pourquoi le filtre ne se nettoie pas tout seul aussi, parce que c'est vraiment crade d'enlever des bouts de spaghetti et autres coincés dans un truc en plastique), bénissant les types qui avaient eu l'idée géniale de nous ôter une épine du pied, quand tout à coup... ben oui, j'ai réalisé qu'avant tout ça, les femmes étaient dans le "faire", baignant dans l'étendue sans fin des tâches ménagères, époque à laquelle faire une lessive pouvait prendre toute la journée.

Quand on est dans le "faire", on remplit ses obligations, on a une liste de tâches à accomplir, et à la fin de la journée, on s'endort la conscience tranquille ou non, selon sa capacité à terminer ses tâches. On n'a pas le temps de réaliser si on est malheureux ou pas et ce qu'on pourrait faire dans l'éventualité où ce ne serait pas le cas. De toute façon, on n'a pas le temps d'entreprendre quoi que ce soit.

Donc oui, l'arrivée des "facilités" dans l'univers des femmes leur a permis d'avoir le temps de réfléchir, d'entreprendre, de se poser la question de leur place dans la société, étant donné que l'électroménager la leur avait volée; pourtant, il y a quand même des jours où je me dis qu'à avoir plus de temps, on finit par se poser des questions auxquelles on ne trouve pas toujours les réponses qui nous conviennent, ce qui finit également par rendre malheureux.

En fait, ce qu'il y a de plus difficile à gérer, ce ne sont pas les contraintes, les obligations, les tâches ingrates: c'est la liberté...

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