Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

lundi 16 janvier 2012

1ère Journée Mondiale de l'amitié

J'aurais pu vous sortir la définition de Wikipédia du terme "amitié", mais lorsque l'on entre dans le registre émotionnel, un dictionnaire ne peut jamais rendre justice à l'ampleur et aux implications d'un sentiment, d'une sensation. Tant que j'y suis, je vous préviens que je ne pense pas faire un jour la Journée Mondiale de l'amour, puisqu'on est censé parler que de ce que l'on connaît (je sais, j'ai fait la Journée Mondiale de l'incontinence, mais je me sens plus proche de ce stade-là que de celui cité ci-avant).

L'amitié. Un mot bien équilibré en terme de consonances, pour exprimer un type de relation bien équilibré en terme affectif. Effectivement, on peut aimer quelqu'un sans être aimé en retour, difficile en revanche d'être l'ami de quelqu'un sans que cela soit un tant soit peu réciproque. Certains vous diront que l'amitié, c'est de l'amour sans sexe, pourtant, au vu du nombre de gens que je connais ayant parfois et à des périodes diverses, mélangés ou alternés les deux, ça ne paraît pas adéquat.

D'autres vous diront que l'amitié, c'est de l'amour, mais à vie. Là aussi, je doute. Il est de très belles relations d'amitié qui n'ont vocation qu'à durer une période de nos vies parce que comme nous sommes en constante évolution, il arrive que nos amis ne suivent pas le même chemin que nous et finissent par devenir des étrangers.

D'autres encore pensent que l'amitié, c'est le fait de pouvoir appeler quelqu'un à 4 heures du matin parce que l'on a crevé au bord de la route et qu'un "vrai ami", dans ces cas-là, il vient. Ce sont ces personnes-là dont on dit qu'on peut "les compter sur les doigts d'une main". C'est sûrement vrai pour le rôle, moins pour la définition. Personnellement, je sais qu'il y a des gens qui viendraient à 4 heures du matin (comme je le ferais, d'ailleurs), mais qui ne sont pas mes amis.

Quelques-uns y voient la possibilité d'une absolution totale des coups de canif dans une relation: un vrai ami, ça pardonne tout, contrairement à un amour, je suppose. Etonnant de voir à quel point ceux qui envisagent l'amitié ainsi s'évertuent à planter leur couteau dans un contrat de dupes.

Pour ma part, j'en viens, à mon grand âge, à considérer comme seuls amis ceux qui sont capables d'être totalement franc à mon égard, de me dire mes quatre vérités en face, sans avoir peur de perdre ni mon estime, ni ma confiance. Là où j'habite, on envisage la franchise comme un manque de délicatesse, voire comme un sacrilège. "Il y a des choses que l'on ne dit pas". Oui, mais on dit aussi "qu'un vrai ami doit te prendre comme tu es". Comment pourrait-il le faire si on n'est pas capable soi-même de savoir qui l'on est et d'accepter de se l'entendre dire?

Bref, pour moi, un ami, c'est celui qui peut te regarder dans les yeux et te dire "tu m'em......, tu fais n'importe quoi, ces temps" et qui me permet de me remettre en question. Les autres? Je crois qu'en d'autres temps, on appelait ça des "courtisans"... Tiens, je vais me faire des nouveaux "amis", ce soir...

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