Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 23 octobre 2011

1ère Journée Mondiale de l'abstentionnisme

En Suisse, on n'a pas de pétrole... et pas d'idées non plus...
En cette journée d'élections en Tunisie et en Suisse, prenons un peu de recul sur le phénomène de l'abstentionnisme (en même temps, j'adore ce genre de phrase, on dirait que je vais dire un truc qui fait du sens...): comparons la fierté des Tunisiens à la sortie des bureaux de vote, brandissant un index bleu, preuve de leur engagement politique pour ces premières élections libres.

D'un autre côté, observons les nez rouges de mes compatriotes hier au soir, brandissant leur bière, preuve de leur... heu...

Faut dire que chez nous, aller voter, c'est pas nouveau! On y a droit depuis des centaines d'années (sauf les femmes, qui ne votent au niveau fédéral que depuis les années 70...) donc on a l'habitude. Et puis, on vote tout le temps. Et des fois même sur des trucs qu'on comprend pas.

Ben là, moi, j'ai pas voté (je sens que je vais encore me faire des amis). Parce qu'il fallait voter pour des gens et que le grand défaut des gens, c'est qu'on ne les connaît jamais vraiment. Du coup, je vais pas choisir quelqu'un pour me représenter dont je ne sais rien et qui ne sait rien de moi. Faudrait qu'il vienne passer le week-end chez moi, qu'on cause, et après, je veux bien voter s'il me paraît en lien avec mes valeurs. Autant dire que c'est pas demain la veille que je donnerai ma voix...

Je fais donc partie des abstentionnistes. D'ailleurs, on aurait bien besoin d'un parti pour représenter nos valeurs, soit dit en passant. Ce serait pas mal de voter "Abstentionniste", non?

Tout ça pour dire que ceux qui rouspètent contre les abstentionnistes, criant au scandale parce que des gens luttent pour obtenir un droit dont les abstentionnistes ne se servent pas, je les prendrais bien entre quatre-z-yeux pour leur expliquer que la liberté, c'est aussi de choisir ce qu'on en fait; et que la contrainte, dans certains pays, ça a justement un nom: le totalitarisme.

D'un autre côté, au rugby non plus, j'y comprends rien, mais ça m'a pas empêchée de suivre la finale de ce matin, comme des millions de gens. Je vais peut-être voter pour le gars à la moustache qui entraîne le XV de France, m'a l'air d'être un gars bien, çui-là...

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