Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

vendredi 7 octobre 2011

1ère Journée Mondiale des pellicules

C'est poétique, les pellicules. Je ne parle pas de celles qui fournissent les cinémas (de moins en moins, au demeurant), mais bien de celles qui ornent les masses capillaires. Les pellicules, ça s'envole dans l'air au moindre mouvement de tignasse, parsemant les costumes des messieurs ou les blouses des dames de jolis petits flocons blancs.

Les pellicules, ça s'invite aussi au lit, sur les housses, les oreillers, sur les sièges de voitures et les fauteuils des salles obscures, marquant ainsi le passage de leur propriétaire et se déposant sur les vêtements du visiteur suivant.

Les pellicules ont droit à leur shampoing rien qu'à elles, destiné à les éliminer massivement. Mais les pellicules, elles s'en fichent, elles restent. Avec le retour de l'automne, elles annoncent déjà les premières neiges et l'on peut s'imaginer les sillons que les skis traceront sur les espaces blancs cet hiver en contemplant les t-shirts foncés de certains de nos congénères empreints de quelques traces de doigts...

Les pellicules, ça va avec quelques démangeaisons, peut-être pour rappeler simplement que sous les cheveux, il y a une tête qui ne veut pas qu'on l'oublie; une tête qui, ne pouvant envoyer des bouteilles à la mer pour crier son désarroi et communiquer sa solitude, envoie chaque jour des centaines de petits messages à peine visibles que nous ignorons de toutes nos forces. C'est triste, la vie des pellicules. Messagères de nos crânes trop secs, elles se font exterminer, épousseter, passer à la machine sans complaisance, sans remords.

Voilà enfin une vraie cause qui méritait une vraie Journée, et un vrai film à sa mémoire... C'est chose faite.


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