
Lui, c'est simple, on sait pas trop pourquoi on l'invite (pitié, compassion, pour enquiquiner le boute-en-train, allez savoir), mais il ne déroge jamais à sa règle personnelle: vous plomber le moral... et le reste.
Le vin a toujours un arrière goût de bouchon (toujours), la viande aurait pu être un poil plus cuite (ou moins), dommage que la musique ne soit pas plus funky (il ne danse jamais), il a toujours mal quelque part ou sent que ça ne va pas tarder, il est sûr qu'il va encore rentrer seul (là au moins, il a toujours raison!).
Au boulot, c'est pareil: sur tous les projets, il a une capacité, que dis-je, un véritable don, pour mettre en lumière les problèmes (même ceux qui n'existent pas). Par contre, il n'amène jamais, JAMAIS l'ombre d'une solution. Les autres sont toujours trop "naïfs", "idéalistes" et c'est à coups de "tu verras...", "ah, t'as pas entendu qu'il paraît que...", "le chef voudra jamais" qu'il sape le moral des troupes.

N'allez pas lui dire que c'est un rabat-joie, par Bélénos!, c'est pas qu'il a peur que le ciel lui tombe sur la tête: il sait que ça va arriver, c'est tout. Il se trouve plein de qualificatifs pour se définir lui-même: pragmatique, lucide, cohérent, "faux pessimiste", etc. N'allez pas non plus le confondre avec le cynique qui fait preuve d'intelligence dans ses remarques au vitriol et se protège souvent d'une trop grande empathie.
Non, non, lui, c'est juste un emmerdeur.
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