Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

samedi 16 juillet 2011

1ère Journée Mondiale de l'EMS

Etablissement médico-social pour les uns (le côté social, c'est sûrement parce que ça réunit plein de gens), mouroir pour les autres, les EMS méritaient bien qu'on leur consacre une journée, je trouve.

Incroyable de se dire qu'après avoir passé une vie à trimer comme des c..., élever des enfants, explorer diverses substances (c'est dans le désordre, hein!), régler la plupart de nos affaires et équilibrer nos comptes personnels avec l'Humanité, ce qui nous attend avec une grande probabilité, c'est l'EMS. Un endroit paisible, avec plein de gens comme nous, attendant une suite que nous connaissons déjà, espérant des visites qui ne viendront pas (si on arrive à se souvenir des gens censés nous rendre visite!), le tout en regardant des rediffusions de séries déjà vues. Sans parler des repas qui nous rappelleront ceux de nos séjours passés à l'hôpital (malheureusement, on ne perd pas le goût aussi efficacement que la vue avec les années), des phrases pleines de sollicitude des soignants (dignes du langage qu'on utilise avec les nourrissons) et des petites promenades dans le parc (dernier panorama qu'il nous sera donné de contempler, un peu comme des prisonniers à perpétuité).

Avec un peu de chance, on aura des couches très résistantes pour tenir la journée et juste pas assez la tremblotte pour réussir à tourner les pages d'un bon bouquin.

On devrait faire comme pour les vacances, réserver bien longtemps à l'avance et faire des économies pour être sûrs de choisir où on finira. Parce que peut-être que d'ici une cinquantaine d'années, il y aura des EMS last minute, genre Easy Ontejette, et là, j'aimerais pas avoir à attendre des plombes pour manger en payant en plus chaque tasse de verveine supplémentaire ou à dormir dehors parce qu'ils auront surbooké l'établissement.

A moins que j'ai l'incroyable chance d'avoir un bon Alzheimer, auquel cas, je me foutrais bien de tout ça, parce que je ne me rappellerais même pas qui je suis. Tout ça pour dire qu'être vieux, ça craint...

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