De ce côté-là, je commence à avoir une certaine expérience, étant donné que ma télé me sert de bruit de fond pendant que j'accomplis mes différents méfaits sur la toile. J'ai donc tout loisir de suivre (c'est pas dur non plus) les relégués du grand écran et même des chaînes un peu sérieuses. C'est clair, il faut aimer agiter la zappette dans les méandres du catalogue audiovisuel, mais si vous en avez le courage, vous serez vite récompensés!
Du coup, je me demande comment ça fonctionne, cet univers. Si les gens qui font des navets en sont conscients quand ils les tournent. Dans quel état de désespoir sont les acteurs qui auditionnent pour ce genre de films et si les scénaristes font ça juste pour se détendre entre deux bons films, en rigolant que de mauvais producteurs financent leur daube. Par moment, ça paraît même tellement mauvais qu'on en vient à regretter d'avoir la télévision.
Et les gens qui les regardent jusqu'au bout, ils font ça pourquoi? Dépression? Manque de lucidité? Folie? Ou peut-être qu'ils sont comme moi, en quête de quelque chose qui les accompagnera pendant leurs pérégrinations, sans éveiller leur curiosité. Un peu comme certains choisissent un chat pour être sûr qu'il ne leur demandera rien. Ou un partenaire qui ne les dérangera pas. Finalement, y a pire que de regarder un navet: le vivre.
Si vous avez l'impression parfois que dans votre vie, le casting est mauvais, que le scénario ne tient pas la route, que la fin est déjà prévisible, c'est le moment de réaliser le film que VOUS aimeriez. Pour les autres, ne vous inquiétez pas: il y aura toujours moins d'argent pour produire des chefs d'oeuvre, mais toujours suffisamment pour vous abreuver de navets. Hourra.
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