Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 31 juillet 2011

1ère Journée Mondiale de la colonisation

Soyons clairs, les journées mondiales ne font pas de politique (quoique), mais elles ont des avis (je dirais bien comme tout le monde, hélas, voilà quelque chose qui se perd!). Alors en ce jour de Sainte-Colonisation, explorons brièvement et de façon évidemment tout à fait subjective (voire facile) les divers moyens de coloniser un pays.



1. La force: bien sûr, c'est le plus courant. En même temps, coloniser par la force, c'est totalement has been. On n'imagine difficilement aujourd'hui un pays en attaquer frontalement un autre alors qu'au moindre tremblement de terre toute la webosphère se met en mouvement... Il y a bien quelques imprudents qui s'y risquent, mais cela se passe soit dans des contrées oubliées, soit avec l'aval de toute la diplomatie mondiale, donc ça ne compte pas. Et là, vous prenez quand même le risque de vous retrouvez avec la moitié des démocraties sur le dos...

2. La culture: le plus subtil. Il suffit de lire "Mainstream" pour se rendre compte des mécanismes redoutables d'invasion par la culture mis en place par nos "voisins" américains, notamment via la propagande cinématographique. Mode, gastronomie, musique, la colonisation par la culture est redoutable, parce que quasi invisible et surtout, elle donne le sentiment aux colonisés d'avoir choisi leur occupant et la vie qui va avec. Les risques: surpoids, uniformisation et perte de neurones, mais bon, rien de douloureux au sens premier du terme...




Har Homa: sous les briques, la Palestine
3. L'urbanisme: le plus délicat à pratiquer, pourtant très efficace. Prenez l'exemple du gouvernement de Netanyahu (d'extrême-droite, quand même). En ce moment se décide l'acceptation de la Palestine à l'ONU (verdict en septembre) ce qui lui vaudrait d'être du même coup considéré comme un Etat. Une façon intelligente de se faire reconnaître après des décennies de flou politique et géographique (un territoire peut être envahi plus facilement qu'un Etat...). Pourtant, le gouvernement de Benjamin continue de faire construire des habitations destinées à accueillir les colons (à des loyers préférentiels) et par là-même de grignoter du terrain sur la Palestine. Et pendant que les Américains saluent le printemps arabe et condamnent la Lybie, les Palestiniens, eux, espèrent que la décision de l'ONU donnera un nouveau souffle à leur cause. Faute de quoi, on pourrait bien avoir droit à un "automne palestinien"...

Je dis ça, je dis rien. En même temps, ça fait longtemps que mon cerveau s'est fait coloniser par M6, alors...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire