Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

dimanche 21 août 2011

1ère Journée Mondiale de la rentrée scolaire

C'est demain! En tous les cas ici... parce que chez nous, il y a quasiment autant de dates de rentrée scolaire que de cantons, c'est tellement... suisse. Enfin bref, à la veille de ce jour marquant, je me remémore MES rentrées scolaires à moi, d'aussi loin que je m'en souvienne.

D'abord, le stress. La dernière nuit, c'était un peu comme la veille de mon anniversaire: je me demandais de quels nouveaux enfants j'allais faire la connaissance, comment serait mon prof et si ma maman me laisserait porter les habits que je voulais pour être à la hauteur de l'événement, en plus d'être armée de mon nouveau cartable hyper tendance. Je me rappelle aussi qu'à mon entrée dans le secondaire, j'ai compris que quelque chose avait changé, irrémédiablement. Plus possible de venir avec un parapluie quand il pleuvait, c'était la honte. Pas de k-way non plus, la honte également. Les cheveux dans les yeux et l'air d'un chien mouillé, ça, par contre, c'était admis. On est con, quand on est jeune!

Je me souviens que très vite, je savais qui seraient mes copains, quelle serait ma meilleure amie et avec qui je n'allais pas m'entendre. Les profs, c'était plus facile: ils m'avaient à la bonne (peut-être parce que j'étais mignonne, apparemment, il a été prouvé que les élèves plus "jolis" ont les faveurs de leurs professeurs..). Peut-être était-ce simplement parce qu'ils me trouvaient plutôt maligne et un peu trublion et que je n'étais pas méchante (faut dire qu'un trublion qui l'a mauvaise, c'est pas jouasse pour un enseignant). L'école a ses clans, comme partout: les bons élèves têtes à claques, ceux qui se distinguent parce qu'ils sont gros, portent des lunettes ou tout autre défaut qui leur colle une étiquette pendant toute l'année, les fouteurs de merde sympathiques, les sportifs, les timides, les lâches, les loosers, on retrouve à peu près ce qui fera notre vie active par la suite.

Le succès avec le sexe opposé participe également d'une bonne scolarité: entre la plus jolie fille de l'école, la plus intrigante, la plus coincée, le dragueur, le puceau, et j'en passe, l'école peut se transformer à chaque rentrée scolaire en enfer ou en paradis, selon qui l'on est. Car être mis du côté des "bons" signifiait être invitée à tous les anniversaires, les boums, les soirées, alors que de l'autre, on croupissait chez papa et maman derrière sa console. Ca non plus, ça ne change pas avec les années. Il est rare qu'un gosse bien dans ses baskets et sociable finisse isolé dans sa vie professionnelle, tout autant que le petit à lunettes sans copine finisse par devenir le gars qu'on invite aux apéros informels.

Tout se joue donc bel en bien là, lors de ses fichues rentrées scolaires. Et puisque aujourd'hui, j'ai passé l'âge, je me prends à dévisager les enfants devant les écoles en me demandant lequel se trouvera du bon côté de la barrière, en même temps que je repère ceux pour qui ce ne sera qu'un long chemin de croix. Vive la rentrée!

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