Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

jeudi 18 août 2011

1ère Journée Mondiale des plaies

On manque de plein de choses, en ce bas monde: d'argent, de bouffe, de fringues de haute-couture abordables, de maisons de rêve, de vaccins, de miracles, de gens biens, de visionnaires, de philosophes (BHL ne compte pas), d'humoristes engagés, de politiciens oeuvrant dans l'intérêt de leur pays, de paix, de justice, d'égalité, d'un travail pour tout le monde, d'une planche de repassage qui ferait le boulot à notre place, mais une chose est sûre, on ne manque pas et on ne manquera jamais de plaies...

Les plaies sont une denrée qui prolifère on ne sait trop par quel miracle, comme si elles s'auto-reproduisaient à l'abri de la sélection naturelle. On les retrouve partout: à la poste, au cinéma, au travail, à l'école, au centre commercial, chez le boucher, au parking, au concert, dans la rue, dans les bars, et des fois, dans notre entourage direct (certains attirent plus les plaies que d'autres...). Une plaie, c'est quoi, au fait? Une plaie, c'est un boulet, quelqu'un dont l'existence semble n'être consacrée qu'à te rappeler à quel point ta vie se porterait mieux sans son existence.

La plaie, c'est la personne qui entame une discussion de 20 minutes au guichet de la poste alors que tout le monde attend et qui met trois plombes à ranger son argent dans son porte-monnaie; la plaie, c'est celle qui, au cinéma, commente chaque action du film en mâchouillant ses pop-corns en te donnant l'impression que t'as un sonotone soudainement planté dans les oreilles ou les capacités auditives de Superman; la plaie, c'est la mère de famille qui accapare la maîtresse pour lui signaler que son fils est un peu fiévreux et en profite pour raconter son week-end alors que tous les autres attendent sous la pluie de pouvoir intégrer leur classe; la plaie, c'est celle qui, dans un parking, hésite 5 fois sur la place à prendre (apparemment, elles ont des tailles différentes pour elle) et s'y reprend à 3 fois pour ranger sa bagnole; la plaie, c'est celle qui, dans un bar, vient t'accoster avec une haleine qui a elle seule devrait déjà lui interdire d'avoir un permis de conduire, et qui te demande "s-s-s-salut, t'es toute seule?" (oui, c'est du vécu, c'est pour ça que j'ai arrêté de fréquenter les bars...); la plaie, c'est la personne qui, au resto, se sert simplement dans ton assiette, en même temps qu'elle te demande si elle peut; la plaie, c'est la personne qui, au travail, se greffe sur les plus productifs comme une sangsue et qui ensuite parle des productifs en question en disant "nous"; la plaie, enfin, c'est la personne qui s'incruste dans tout un tas de trucs en tant que célibataire et que tu ne vois plus nulle part quand elle est casée ou qui t'explique comment tu devrais gérer ta vie (alors que quand tu regardes la sienne, tu te sens plutôt béni des dieux)...

Bien sûr, il y en a sûrement d'autres que je m'en veux par avance d'avoir oubliées, mais comme de toute façon, elles ne se dénonceront pas, je devrais être assez tranquille côté inspiration venant de l'extérieur.

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