Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

mardi 30 août 2011

1ère Journée Mondiale des chaînes pas regardées

Ah, la petite lucarne, cet illuminé objet du désir... Trônant depuis des décennies dans les salons, dans les chambres à coucher, quand ce n'est pas dans les salles de bain (la crainte du silence, sûrement). Avec la télévision, on entretient des rapports étranges: on l'allume et on l'éteint quand on veut, à bien plaire. On choisit. On zappe. Et on évite.

On a nos préférées, celles que l'on retrouve avec plaisir, même si on sait qu'elles n'ont pas grand-chose à offrir, on y est habitués. On les regarde pour être sûr de ne rien louper d'important... tout en sachant qu'elles ne nous surprennent plus depuis longtemps. On s'y rend par acquis de conscience, parce qu'on s'y est fait et que c'est rassurant. Pauvre, mais rassurant. Pas fatiguant. Pas stimulant non plus, d'ailleurs.

Et il y a les autres, celles auxquelles on n'accorde pas une chance. Parce qu'elles sont placées trop loin dans la liste, parce qu'elles ont un nom trop connoté, parce qu'on est mal tombés la première fois qu'on les a regardées et que depuis, on les ignore. Elles sont moins "grand public", moins accessibles, moins faciles. Il faut apprendre à les apprécier, elles ne se dévoilent pas du premier coup, elles cachent des trésors au fond de leurs grilles horaires.

Finalement, elles sont comme plein de choses dans la vie. Elles existent et sont différentes de ce que nous nous sommes habitués à voir, au premier abord, elles peuvent même paraître ennuyeuses. Et puis, un jour, on passe un peu de temps en leur compagnie et on se rend compte qu'elles peuvent nous apprendre pas mal de choses qu'on ignorait (contrairement aux autres chaînes qui nous confortent dans l'idée qu'on sait déjà tout). Que cela demande un peu de temps, des efforts, parfois, mais qu'elles nous obligent à réaliser tout ce que nous ne savons pas. Que notre univers peut être largement enrichi, si on veut bien sortir de nos propres sentiers battus. Que chaque aventure implique une prise de risque, une mise en danger de nos propres connaissances, une remise en question de nos acquis, de nous-mêmes.

On nous appelle parfois la génération zapping, avec tout ce que cela représente de négatif. Pourtant, le zapping peut avoir du bon, si on se donne la peine de faire réellement un tour d'horizon de l'existant et qu'on ne se contente pas de zapper pour revenir toujours vers ce qui ne nous fait pas avancer... 

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