Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

mercredi 3 août 2011

1ère Journée Mondiale du blaireau

Même principe que pour la pouffe, du moins en ce qui concerne leur capacité à se reconnaître... Pourtant, le terme de blaireau a l'avantage de recouvrir à la fois l'équivalent masculin de la pouffe ET la catégorie d'hommes qu'on pourrait qualifiée de "bas de plafond dans les relations humaines".

Mais commençons par la version masculine de la pouffe, même décor, la piscine. Le blaireau, lui, est toujours bronzé. Dès l'ouverture des piscines le 15 mai, vous le retrouvez bruni par on ne sait quels rayons d'un soleil encore timide pour le commun des mortels. Il le sait et porte souvent un boardshort d'une couleur qui tranche avec sa peau (blanc, de préférence). Le blaireau des plages est toujours bien musclé, pas trop, ni trop peu. Genre "je fais du sport, mais juste pour entretenir ma forme naturelle". Il est soit accompagné d'une pouffe (que le monde est bien fait), soit d'une bande de blaireaux (idem).

On les repère facilement: ils parlent fort et se rentrent occasionnellement dedans comme de jeunes cerfs en recherche d'assoir leur domination, torse contre torse. Point de livre pour les blaireaux, point de magazines non plus, juste un ballon de foot à l'occasion, afin de faire la démonstration de leur bonne condition physique. Leurs tatouages ressemblent à ceux de leurs idoles du ballon rond: des signes chinois, des motifs tribaux, plus rarement, un prénom ou une phrase (pas trop compliquée). Eux aussi sont nés avec une paire de lunettes de soleil fashion greffée sur le nez, avec laquelle ils font le tour de la piscine en meute sans chercher à se baigner. Ils sont en fait en repérage...

Ils ne sentent pas le monoï, mais un parfum de marque, ils ne mangent pas de chips, ils mangent des sandwichs virils taillés dans de grosses baguettes (ça doit sûrement compenser...). Quand un blaireau et une pouffe décident de procréer, ça fait généralement des enfants qui se déplacent à la piscine avec une cargaison de jouets et de vêtements de rechange, toujours bronzés, eux aussi. L'avantage de la piscine comparativement à d'autres endroits, c'est que les blaireaux se mettent à des emplacements bien précis, facilement identifiables comme "Réserves de blaireaux" et donc évitables.

Et puis il y a la deuxième "race" de blaireaux, qui n'a rien à voir avec celle décrite ci-dessus, ni au niveau du bronzage, ni au niveau de l'attitude. Il s'agit d'une catégorie qu'on peut retrouver n'importe où, du restaurant au transport en commun, de la boîte de nuit au supermarché.

Il peut conduire une voiture à la peinture flashy, avec un klaxon qui fait une mélodie sur mesure, vous accoster à un bar avec de gros sous-entendus tout en reluquant votre décolleté, vous rentrer dedans avec son caddie sans s'excuser, vous demander à la fin d'un repas en tête-à-tête "On fait comment? On divise?", marcher 3 mètres devant vous dans la rue (les plus atteints en profitent d'ailleurs pour reluquer les fesses des passantes sous vos yeux), parler des femmes en commençant ses phrases par "les gonzesses...", ce blaireau-ci élit domicile partout, des villes à la campagne. C'est ce qu'on pourrait appeler un nuisible, à l'image des renards ou autres animaux nocifs proliférant dans nos contrées. Alors comme le blaireau n'est pas une espèce protégée, vous savez ce qui vous reste à faire: je déclare la saison de la chasse ouverte!


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