Les Journées Mondiales de l'absurde, ça sert à quoi?

A rien, si ce n'est à glorifier à grands renforts de blabla et de visuels longuement travaillés et réfléchis les causes que vous ne verrez jamais ailleurs, ou que vous n'auriez jamais dû voir ailleurs...

vendredi 30 septembre 2011

1ère Journée Mondiale des récompenses web

Vous n'avez pas pu louper ça (je me suis chargée de faire en sorte que ce ne soit pas possible): les Journées Mondiales sont candidates au Golden Blog Awards, un concours ouvert aux blogueurs de tous poils, quel que soit leur domaine de prédilection. J'ai galéré pour trouver dans quel catégorie concourir, y avait pas le domaine "inutile" à disposition, j'ai donc finalement opté pour "lifestyle". L'absurde, c'est une attitude, non?

Il y a quelques jours, j'ai également vu passer le concours "le meilleur du web 11", beaucoup plus local, et ayant pour but de couronner la meilleure utilisation de la face marketinguienne (néologisme) et technologique du web par des entreprises. Je me demande ce qu'on pourrait bien lancer, dans la même veine, et qui pourrait faire partie des "classiques" d'ici une trentaine d'années?

En cogitant un peu, je me dis qu'un Oscar du meilleur statut Facebook serait sans doute inévitable. Ensuite, on pourrait avoir une sorte d'Oiseau d'Or remis au cours d'un Festival du court-motage lié à twitter. Un Molière du nombre de relations sur linkedin. Un Hot d'Or de Youporn, un César pour Youtube et Dailymotion, un prix Goncourt pour Storify, des Etoiles de TripAdvisor, le Pulitzer de Flickr, et le Nobel de la paix pour Simon Sinek (je plaisante à moitié) etc.

Tout ça pour dire qu'on est en vraiment qu'au début de l'exploitation "glamour" des différentes applications web, des réseaux sociaux, bref, des médias en ligne. Et j'attends avec curiosité et impatience l'apparition d'un canard "people" qui nous montrerait Brian Solis en maillot à la plage, Zuckerberg en ambassadeur de Nespresso, Keenan Cahill en juré de American Idol... Voilà qui aurait de vrais airs de convergence, pour le coup. Bon, je cause, je cause, mais n'oubliez pas: je compte sur vous!


jeudi 29 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la baby-sitter

Les héros au feu, les gadgets, au milieu! C'te bonne blague: on nous bassine sur les héros des temps modernes (autrefois, il s'agissait de pionniers ou de militaires, aujourd'hui, on a Ayem et Captain America) et on oublie juste celle sans qui nous, parents, ne serions rien: la baby-sitter.

Pour tous ceux qui n'ont pas la chance (vous me direz, ça dépend!) d'avoir de la famille à proximité géographique de leur domicile, un être fabuleux a vu le jour: une personne que vous appelez à la rescousse dans les 48 ou 24 heures qui précèdent une sortie et qui arrive avec son super-manteau et ses super-pouvoirs à l'heure dite, directement sur le pas de votre porte (mais comment fait-elle???).

Ses pouvoirs? Préparer à manger, doucher vos enfants, leur raconter une histoire, les coucher, en un mot comme en cent: vous remplacer. Oh, je ne dis pas: cela fait aussi prendre conscience de notre non-unicité totale aux yeux de nos chers petits, mais le jeu en vaut la chandelle, non? Après tout, tant mieux si quelqu'un peut faire la même chose que nous avec - souvent - plus d'efficacité (les enfants sont toujours "tellement obéissants" avec les nouveaux venus...), car derrière les super-pouvoirs de la baby-sitter, se cachent des super-effets.

La possibilité de voir (enfin!) à nouveau un film au cinéma, avec d'autres gens et des pop-corns fabriqués industriellement, l'opportunité d'aller au restaurant et donc, d'endosser notre costume d'homme ou de femme en laissant pour un soir celui de parent au vestiaire (le tout sans la perspective de se casser la tête pour imaginer le 10683ème plat qu'il faudra servir); la chance de ne pas hypothéquer votre carrière quand vous êtes parent solo (une expression "sooooo trendy", mais je n'ai pas le courage de redéfinir ce statut ce soir!) et d'assister, vous aussi, aux conférences, cocktails dinatoires et autres "places to be" quand on veut rester en contact avec son "réseau" professionnel (bizarrement, les ermites réussissent moins bien dans le monde des affaires).

En plus, quand vous avez la chance de vous entendre bien avec la baby-sitter de vos enfants, elle révèle d'autres super-pouvoirs, comme par exemple celui de devenir une amie que vous avez plaisir à redécouvrir. En fait, y a des fois où je me demande si je ne devrais pas inventer de fausses soirées juste pour faire un brin de causette avec ma baby-sitter....?

mercredi 28 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du silence radio

Difficile à notre époque de passer 24 heures sans entrer en contact avec qui que ce soit. Déjà, faut commencer par fuir, dès le matin, la tentation de consulter son smartphone qui sert aussi de réveil pour voir si, on ne sait jamais, un insomniaque ne vous a pas écrit de mail ou commenté un de vos statuts Facebook.

Vous avez survécu? C'est déjà bien. Ensuite, faut éviter la boîte aux lettres où vous attendent prospectus, factures, cartes postales, et autres courriers intempestifs. Faut également slalomer entre les voisins qui, à la même heure que vous, vont chercher leur voiture au garage et vous saluent l'air aussi réveillé que lors d'un lendemain de fête.

Là aussi, vous avez survécu? Impressionnant. Admettons que vous ayez réussi à parcourir le trajet entre chez vous et votre lieu de travail sans pester contre un autre automobiliste, sans vous arrêter pour faire le plein ou acheter des chewing-gums, vous arrivez au travail. Avec un peu de chance, vous avez un bureau dont la porte peut être fermée (un vrai luxe de nos jours!) et vous avez décidé de faire l'impasse sur la machine à café pour éviter les ragots du jour ou les débats stratégiques sur telle ou telle décision prise par votre direction. Vous avez donc réussi à tenir jusqu'à 12h14 sans parler à qui que ce soit: un exploit.

Vous avez emporté un petit Tupperware avec votre repas de midi dedans pour lire tranquillement votre journal dans votre bureau et êtes donc passé pour un asocial aux yeux de vos collègues qui s'étaient enquis de votre disponibilité pour aller chercher des sandwichs ou manger une salade dans votre repaire favori. Faudra pas compter sur eux aux évaluations de fin d'année pour dresser un portrait flatteur de votre capacité d'intégration, mais le calme a un prix...

Il est évident qu'après tous ces efforts, hors de question de s'arrêter en chemin pour faire des courses, même si votre frigo criait famine ce matin, pas grave, vous mangerez vos mains, ça fera l'affaire. Vous avez préféré les escaliers à l'ascenseur (les sportifs sont moins nombreux que les amateurs de la montée assistée) et vous arrivez enfin chez vous. C'est bon, vous avez gagné! Quoique...

L'heure du retour des bureaux, c'est aussi celle des démarchages téléphoniques avec numéros de téléphone douteux, que ce soit pour un sondage ou pour vous conseiller de changer d'assurance ou d'opérateur téléphonique. Et là, entre l'envie de passer vos nerfs sur un sympathique interlocuteur prit de boulimie verbale et la volonté de relever votre défi jusqu'au bout, votre coeur balance. Et puis, comme vous avez déjà mangé vos mains, vous décidez de vous installer devant un bon film, juste avant d'être interrompu par la sonnette de votre porte.

Bon, c'est raté. C'était le concierge qui venait vous annoncer que la buanderie allait être hors d'usage pendant plusieurs jours (ça tombe bien sûr sur votre jour de lessive), une bonne occasion pour vous de vous mettre en condition pour un nouveau défi: une journée sans slip et sans chaussettes...


mardi 27 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de Facebook

A mon époque à moi, y avait un grand type dans un champ de maïs qui faisait "ho, ho, ho" (avec de faux airs de Père Noël) accompagné d'un jingle qui disait "Gé-ant vert!". Ca, c'était "de mon temps" comme disent les vieux... Pour les adultes, il y avait bien le Géant jaune (la poste), mais franchement, émotionnellement, ça nous laissait assez froids (la poste, c'est pas un truc spécialement "kiffant" quand t'es jeune...). Bref, nous, c'était le Géant vert, désormais, c'est le Géant bleu qui accompagne notre quotidien.

Facebook. Que de polémiques. Sur la notion de confidentialité des données, sur les implications commerciales de la création de chaque profil, sur la visibilité offerte à la moindre information personnelle, sur les changements de présentation du 1er réseau social mondial etc. Il faut être conscient que certaines de ces notions sont tout simplement antinomiques avec le fait d'être inscrit sur le géant bleu et relativement archaïques compte tenu des nouvelles donnes de "mises en relation" d'aujourd'hui.

En effet, sans faire preuve de naïveté ni de fatalisme, il paraît évident qu'en pénétrant l'univers Facebook, un panneau annonce "vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir d'intimité, voire de confidentialité" (remarquez, c'est comme les avertissements sur les paquets de cigarettes qui n'empêchent pas les fumeurs de fumer, comme quoi...). Et Facebook n'est pas le seul: nos boîtes aux lettres débordent de mailings publicitaires (pas toujours en adéquation avec notre profil marketing d'ailleurs), des entreprises spécialisées vendent nos adresses, revenus, notre situation familial, le nombre d'enfants présents dans nos foyers, quand il ne s'agit pas d'informations plus précises sur nos modes de consommation.

Nous disposons tous dans nos porte-monnaies de nombreuses cartes de fidélité qui font de nous des cibles parfaitement "suivables" et qui participent à la détection de nos moindres faits et gestes, alors...! Honnêtement, tant qu'à être la cible de publicités, j'aime autant qu'on me propose des produits en lien avec mes centres d'intérêts plutôt que des offres (bouteilles de vin, lingerie de grossesse, cours d'anglais ou d'informatique) qui ne me correspondent pas.

Pour Facebook, il me semble qu'on sous-estime la responsabilité individuelle dans la veine de la tendance qui consiste à considérer qu'il appartient aux entreprises ou à l'Etat de nous protéger, parfois malgré nous (pauvres petites choses que nous sommes). De la même façon, on estime normal que nos enfants évoluent dans un monde entièrement sécurisé, une sorte de cocon excluant tous les paradoxes du vrai monde qui les attend. Certes, il appartient aux législateurs de mettre un maximum d'éléments en place afin de préserver les jeunes générations (âge légal, mesures de prévention diverses, mesures punitives), mais c'est bien le devoir des parents, par la suite, d'éduquer leur progéniture à faire preuve de discernement, en commençant par en faire preuve pour eux-mêmes.

Si nous mettons nos enfants seuls devant une télévision avec la télécommande entre les mains, difficile d'accuser les chaînes d'une programmation inadaptée. Idem pour Facebook: si on laisse un enfant de moins de 13 ans ouvrir son profil et qu'on n'explique pas aux adolescents les risques qu'ils prennent et comment les minimiser, on ne peut en vouloir au Géant bleu d'éventuelles dérives. On accuse parfois Facebook d'adopter une attitude digne d'un régime totalitaire; à mon sens, à tout vouloir contrôler, à estimer que l'on peut empêcher le pire à coup de restrictions, de lois, d'interdits, on prend réellement la direction du-dit système totalitaire. La protection, la sécurité ont souvent été les prétextes à la mise en place de dispositifs qu'on craindrait de voir réapparaître aujourd'hui s'ils étaient décrits comme tels (d'ailleurs, les partis qui jouent sur ces valeurs sont catalogués d'office, c'est dire!).

Finalement, le Géant bleu est sans doute un test grandeur nature pour vérifier comment chacun de nous est capable de se gérer lui-même, sans attendre qu'une instance supérieure lui impose ce qui est bon ou mauvais. Ce qui va advenir du Géant bleu en dira sans doute long sur notre perception du danger et sur notre façon de le minimiser, sur notre façon de nous comporter devant quelque chose qui fait appel à notre capacité de discernement.
Tiens, ça aurait pu être la Journée Mondiale de la liberté individuelle, après tout...

PS: vous pouvez quitter le Géant bleu quand vous le voulez! Si, si, je connais des gens qui l'ont fait, et ils vont très bien, je vous le jure...


lundi 26 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du giratoire


Le giratoire (signaleticus rondonum stupidus). Une invention géniale de l'homme destinée à réguler la circulation aux grands carrefours. Ca, c'est le briefing de départ... Mais alors, à quel moment c'est parti en sucette, c't'affaire?!

A priori, l'idée était bonne: construire un truc rond à la croisée de rues ultra-fréquentées afin de permettre aux voitures de circuler à tour de rôle et d'assurer ainsi la fluidité du trafic. Le résultat? La plupart des gens n'osent pas se lancer (faut dire que "l'autre plupart des gens" roule à droite même si leur sortie se situe en fin de parcours) et bloquent donc leur entrée. Comme ils ont tendance à avancer à chaque fois qu'ils pensent leur tour venu, mais qu'ils freinent dès qu'ils évaluent le temps d'accélération trop court, une fois sur 3, le type de derrière (qui, lui, regarde uniquement les voitures arrivant depuis la droite et compte sur l'audace de celui qui le précède) accélère bêtement et finit dans la voiture de devant.

Hormis cela, vous avez évidemment tous ceux qui, ayant peur de passer à l'intérieur du grand cercle (oui, je parle des giratoires d'une importance relevante) - il faut savoir que l'intérieur du grand cercle est réservé à la catégorie des professionnels du giratoire - font tout le tour de l'édifice à l'extérieur, rendant l'accès à leur sortie quasiment impossible aux professionnels, quand ils ne provoquent pas tout simplement des accidents en bouchant les issues.

Après, il y a également le fait que les règles du giratoire sont impitoyablement complexes: ceux qui viennent de la droite sont prioritaires et celui qui ne sort pas à la première occasion doit se placer à l'intérieur du giratoire. Pas facile, hein! Bref, à l'aune de ces explications, je doute que le giratoire soit la panacée en matière de gestion des foules motorisées. En revanche, je trouve qu'on devrait filmer tout ça et le diffuser à heure de grande écoute avec des commentateurs motivés... Vous imaginez???


dimanche 25 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de l'orteil

Rendant le pied égyptien ou grec, les orteils ornent nos pieds à leur convenance, aussi uniques que nos nos oreilles, nos yeux, etc. C'est étrange, un orteil. Surtout que contrairement à nos doigts dont la hauteur croît et décroît de façon symétrique, les orteils, eux, forment un drôle d'éventail une fois nos pieds réunis (j'ai un sacré sens de l'observation, je sais....).

En plus, purement pratiquement, c'est pas simple, les orteils! Déjà, ça détermine le type de chaussures que l'on peut porter ou non; ensuite, ça rend la découpe d'ongles beaucoup plus minutieuse et finalement, au niveau esthétique, c'est difficile à mettre en valeur.

Certes, depuis quelques années, l'on trouve des bagues pour nos petits doigts de pied et cela fait longtemps que le vernis des mains et celui des pieds s'assortissent (ou se différencient). Pas facile de se faire les ongles des pieds entre nous: c'est tout petit et ça a une fâcheuse tendance à ne pas pouvoir maintenir la distance nécessaire les uns des autres pendant le séchage. Et puis, les orteils, ça bronze difficilement en été, c'est caché en hiver, ça porte les marques de nos activités variées ainsi que de nos maladresses.

N'importe quelle personne qui s'est déjà cogné le petit orteil contre un meuble sait à quel point, cette toute petite partie de notre corps peut générer une douleur inversément proportionnelle à sa taille! Les orteils, ça peut aussi vous dire plein de choses sur celui auquel ils appartiennent: qu'ils soient mal coupés, sales, cassés ou noirs, ils sont peut-être un des éléments les plus significatifs du soin que chacun de nous se porte.

Les miens ont passé la journée à l'air et m'en sont apparemment très reconnaissants. Comme ils ont compris que je parlais d'eux et qu'ils ont tendance à vite prendre la grosse tête (!), ils ont voulu avoir leur photo sur cette Journée. Je n'ai pas eu le choix, ils m'ont menacé de se mettre en grève, et demain, je bosse, alors...

samedi 24 septembre 2011

1ère Journée Mondiale des rires en série(s)

Le rire. C'est pas rien, ça, le rire. Ok, on le sait désormais, l'espèce humaine n'a pas le monopole du rire (Monsieur Mitterrand!), pourtant, comme je n'ai pas entendu directement d'autres animaux rigoler, je vais me concentrer sur nous. Le rire, c'est apparemment un comportement réflexe. Et il se trouve qu'il y a plusieurs façons d'exprimer ce réflexe.


Dans la vaste gamme des rires, on trouve:


  • le rire gras, peu discret et guttural, généralement consécutif à des plaisanteries graveleuses ou simplement lourdingues;
  • le rire hystérique, en réaction à quelque chose de trop fort et qui se situe davantage dans les aigus vocaux (relativement agaçant, celui-ci, d'ailleurs);
  • le rire improbable, qui caractérise une personne et constitue sa signature au point qu'il devient un moment attendu par tous;
  • le rire contagieux ou "fou rire", non maîtrisé, franc, manquant d'air, il invite tous ceux qui l'entourent à le partager;
  • le rire forcé, celui de circonstance, ou autrement appelé "rire de bureau", destiné à satisfaire le contexte politiquement correct du moment (plutôt présent lors de soirées ennuyeuses ou pour rendre hommage à un humoriste en perte de vitesse);
  • le rire charmeur, juste étudié pour inviter à la découverte du reste (au passage, un rire peut clairement faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre lors d'un premier contact);
  • le rire enfantin, le plus sonnant, le plus innocent, celui qui ne respire vraiment QUE le réflexe originel;
  • le rire gêné, celui qui permet de faire diversion lorsqu'un malaise s'installe; 
  • le rire benêt, parfaitement adapté lorsqu'on se retrouve impressionné par son interlocuteur;
  • et finalement, le rire payant. 



Le rire payant, c'est celui qu'on a entendu pendant des années en fond sonore des séries télévisées américaines ou autres et qui permettait (au cas où ça aurait échappé aux téléspectateurs) de signaler les moments drôles (pauvres scénaristes: leur faire si peu confiance). Aujourd'hui beaucoup plus rare, il rappelle néanmoins la grande période de crise qu'a connu le rire et qui peut être considérée comme "la bulle du rire", avec surévaluation du réflexe, suivie d'une banalisation et d'un discrédit logiques. 


Elle est bonne, non?!
Heureusement, le monde s'est repris. Désormais, chacun est libre de rire quand il veut. L'humour n'est plus normé. Il est cependant devenu une denrée rare en ces temps troubles, sans doute une des raisons pour lesquelles les télévisions redoublent d'efforts pour valoriser les talents comiques, les comédies, les bêtisiers et autres déclencheurs. 


Aussi, soyez vigilants: votre rire a une valeur. Usez-en avec parcimonie.

vendredi 23 septembre 2011

1ère Journée Mondiale des femmes pas belles

Ce que nous, les nanas, on peut se pourrir la vie, vous avez pas idée... Déjà, à l'adolescence, on a tendance à essayer de se fondre dans la masse et, croyez-le ou non, ce sont souvent les plus jolies qui se cachent.

Ca ne s'arrange pas à l'âge adulte. Alors même que défilent sous nos yeux ébahis des corps trop étriqués dans des jupes trop courtes, des tops trop moulants, on assiste d'un autre côté à l'étalage de corps trop maigres, dans des pantalons trop larges et des chaussures trop hautes pour la morphologie de leur propriétaire.

Il y a bien sûr tout une catégorie de femmes qui ne prennent pas soin d'elles, rarement coquettes et qui, à 30 ans passés, continuent d'avoir un look de garçon manqué ou pas de look du tout. Elles, elles se fichent d'être jolies ou pas (et c'est tant mieux, parce qu'elles se retrouvent la plupart du temps avec des mecs assez bien assortis, c'est-à-dire invisibles).

Et puis il y a cette catégorie de femmes qui pensent juste qu'elles ne sont pas belles. Elles se voient avec un filtre déformant. On les reconnaît parce qu'elles ont tendance à se dévaloriser, à se planquer. Bon, elles ont pas de bol, parce qu'elles ne sont pas encore tombées sur LE type qui a les yeux en face des trous, capable de leur renvoyer l'image de ce qu'elles sont vraiment. D'ailleurs, elles fréquentent généralement la mauvaise catégorie de mecs: celle des filles du paragraphe précédent.

Donc, cette Journée Mondiale est dédiée à ces femmes-là, les belles qui s'ignorent: qu'elles le sachent, elles sont VRAIMENT belles. Et être seule ne signifie pas qu'on n'a pas tous les atouts de son côté. Au contraire. C'est juste que parfois, ces femmes, comme elles sont exigeantes avec elles-mêmes, le sont aussi dans le choix de leur partenaire. CQFD. 

jeudi 22 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du car postal

Honnêtement, je n'ai pas l'énergie d'aller faire une recherche approfondie (ou superficielle) sur les origines du car postal en Suisse, et je m'en fous un peu d'ailleurs. Par contre, je peux vous parler de ce que le car postal représente à mes yeux et pourquoi ce moyen de transport est un ovni dans le paysage actuel.

Déjà, le car postal, il est joli. Tout jaune, tout mimi, avec une petite trompette sur le côté, il sillonne les petites routes et fait glisser ses roues là où la main de l'homme met rarement le pied (j'adore cette expression). Le car postal, c'est la nostalgie, la poésie d'un élément bien de chez nous qui, chez moi, a pour effet de me faire entendre "la montagne est tellement jolie" à chacun de ses passages.

Le car postal, il emmène les enfants des villages vers leur école de village, là où les professeurs s'appellent encore des instituteurs, où les enfants connaissent tous leurs camarades par leur nom de famille, les retrouvant les week-ends pour des jeux de quartier.

Le car postal, il emmène aussi les pendulaires des villages, ceux qui doivent rejoindre la ville ou la vallée pour se rendre sur leur lieu de travail ou pour simplement aller faire des courses, voir des amis, etc., et déroule devant ses locataires les paysages les plus typiques de nos régions. On y croise de petites maisons villageoises, des vignobles, des forêts, des vaches, des tracteurs, des vieux figés dans leur époque et bien plus encore...

Le car postal, c'est l'occasion d'un pèlerinage dans le temps, d'un rapprochement avec la simplicité des choses, d'une redécouverte de la Nature...

Il y a quelques années, en stage à Saint-Gall (je sais, je n'ai peur de rien), j'avais la chance de résider à 45 minutes en car postal de la ville, en plein milieu des montagnes, au milieu des vaches, dans un chalet. Je ne me rappelle ni des prénoms de ceux que j'ai côtoyés, ni de ce que je faisais concrètement comme travail, mais ce dont je me souviens parfaitement bien, ce sont les émotions que j'ai pu ressentir chaque matin et chaque soir en effectuant ce voyage initiatique... Encore aujourd'hui, quand j'y repense, je parviens recréer la vague de sérénité qui m'emportait, ce sentiment d'être en parfaite harmonie avec le monde.

Le car postal... Est-ce que c'est vraiment un moyen de transport? Je ne crois pas. Il me semble que le car postal devrait être considéré comme faisant partie de notre patrimoine historique, et que chaque habitant de ce pays devrait l'emprunter au moins une fois dans sa vie.

Le car postal ne relie pas une ville à une autre, ne vous-y trompez pas: il relie chacun d'entre nous à ce pays...





mercredi 21 septembre 2011

1ère Journée Mondiale des relations amoureuses 2.0

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait tout à fait fortuite si je n'avais pas eu la chance de pouvoir m'inspirer de la réalité.

Voilà déjà pour l'introduction (j'essaie d'éviter que ma tête soit mise à prix), ça montre à quel point mon activité est dangereuse... Bon, on va y aller dans l'ordre: la rencontre version 2011, la relation et la rupture, avec l'aimable et dérangeante participation de Facebook, WhatsApp, Gtalk, etc.

La rencontre.

Le meilleur moment. Enfin, avant. Parce qu'aujourd'hui, pas besoin d'attendre bien longtemps avant de découvrir l'autre. Assez rapidement, on sent qu'un truc se trame parce qu'une invitation à devenir amis sur Facebook est lancée et que chacune des deux parties sait qu'une ouverture est possible. Bref, à partir du moment où l'invitation est validée, le monde de l'autre s'ouvre à vous: ses amis, ses photos, sa date de naissance, son niveau intellectuel (eh oui), ses goûts (pas toujours honnêtes, mais bon), sa famille, ses derniers contacts, bref, un résumé substantiel de son actualité. D'ailleurs, tout ce que l'autre publie dans son actualité, on "aime"...
En même temps, les échanges de SMS ou de WhatsApp (la version gratuite pour iPhone) démarrent et on passe plus de temps les yeux rivés sur son smartphone qu'à se concentrer sur le reste, on réagit dans les 30 secondes qui suivent la sonnerie annonçant un message, les plus audacieux osant même les émoticones avec petits coeurs, ou bisous, et j'en passe. Petit bémol, faut bien réfléchir avant d'envoyer un message: le moindre point de suspension ou d'exclamation à la mauvaise place, et c'est la dérive possible de l'interprétation facile, puis, de la dispute. On réfléchit donc, on relit trois fois et quand on est VRAIMENT sûre de soi, on balance le message... et on prie!
Et puis, comme on a l'adresse e-mail de l'autre, on se met à se "croiser" via tchat sur Facebook ou Gmail et à partager davantage en ligne que ce que l'on a à se dire quand on se voit. Triste? Ce n'est que le début...

La relation.

Evidemment, au bout d'un moment, les attentions s'estompent, les WhatsApp ou SMS s'espacent et deviennent plus laconiques. Les clins d'oeil font place aux informations "à quelle heure?", "bonne journée", "à ce soir", "on se retrouve où?", et évidemment, les émoticones ont disparu (sauf si vous avez 15 ans). Chaque nouvel ami recruté sur Facebook peut donner lieu à un esclandre (surtout s'il est du sexe opposé) et bizarrement, l'autre n'aime plus ce que vous faites (d'ailleurs, ce que vous publiez ne l'intéresse plus vraiment, pis il a autre chose à faire: il booooosse, lui. Au passage, avant il bossait aussi, mais bon...).
Et comme y a de l'eau dans le gaz, on passe à la phase traquage. Eh oui, aujourd'hui, plus possible de dire à l'autre "je n'ai pas vu ton message", "j'ai pas eu deux secondes à moi", etc., sans que ce soit vérifiable et vérifié (sur WhatsApp, vous voyez l'heure à laquelle l'autre s'est connecté la dernière fois), sur Facebook, y a qu'à suivre votre actualité pour savoir si vous avez bossé ou passé la moitié de la journée à poster les dernières vidéos virales et autres clips des années 80. Et encore, je ne parle que de ce que vous pouvez maîtriser... Après, y a tout ce que les autres peuvent publier sur votre mur "trop bien hier soir, la prochaine fois, évite de draguer Jean-Marc ;-)", sans compter ceux qui cherchent effectivement à vous attirer des ennuis "mmmmmh, merci pour cette nuit...". Grâce à Foursquare, vous pouvez même suivre en direct les endroits où l'autre se rend et vérifier au nombre de ses badges s'il fréquente assidûment certains lieux!
Quant aux mails, c'est tout juste si sa boîte a été relevée. Enfin, si. Parce qu'il a beaucoup ri au gag que lui a envoyé son pote Jean-Marc (oui, c'est le même), mais apparemment, le vôtre lui a échappé.

La rupture.

Même là, rien ne se passe comme ça devrait. Vous rompez. Par SMS ou WhatsApp, ou Facebook ou, pour bien faire, en vis-à-vis. J'ai une mauvaise nouvelle pour vous, vous n'avez pas rompu.
Non, non. Parce qu'il y a encore toutes ces connexions qui vous maintiennent en relation. Comme vous avez des potes en commun, vous ne voulez pas passer pour une asociale ou pour une aigrie, donc, vous restez amis sur Facebook et avez donc le privilège de voir si l'autre déprime (ce qui est rare) ou s'il est devenu pote avec Géraldine (d'ailleurs, c'est celle qui avait écrit "merci pour cette nuit"...). Si vous avez de la chance, il ne vous harcèlera pas par SMS ou WhatsApp après coup et ce sera déjà ça de gagné. Et puis, parfois, vous aurez des surprises. Tenez, moi, par exemple, j'ai découvert que mon ex s'était abonné à mon Instagram et qu'il suivait les photos que je publiais (heureusement, on peut aussi bloquer les gens, c'est quand même bien foutu, ces trucs!).

Avant, quand quelqu'un sortait de votre vie, il ne savait plus ce qui vous arrivait, et c'était génial. Maintenant, l'autre peut scruter vos faits et gestes alors même que vous n'avez plus rien à faire ensemble. Il voit vos photos, vos statuts, vos heures de connexion, en clair, IL EST TOUJOURS LÀ!!!

Alors, voilà, moi je me dis que le prochain, je le choisirai sans iPhone, sans ordinateur, sans profil Facebook, et que quand on aura des trucs à se dire, on fera un truc ringard: ON SE VERRA!!!!!

mardi 20 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la 100ème Journée Mondiale

Yes, comme dirait Dora (l'exploratrice!): we did it! Enfin moi, surtout, parce que vous, vous lisez, mais on peut pas dire que ça vous fasse bosser des masses, hein! Donc, bienvenue dans la 100ème Journée Mondiale absurde... Déjà 100... Même pas un tiers... Ca flanque le vertige...

Bon, la 100ème, ça doit se fêter, genre cotillons et champagne, petits fours et VIPs triés sur le volet, un truc bling-bling qui défrise! Ouais, mais non. Un, parce qu'aux Journées Mondiales, y a pas le budget pour faire péter une party avec David Guetta (et tant mieux), deux, parce que faudrait encore organiser tout ça (en même temps, ça pourrait me faire 10 sujets de Journées Mondiales... à méditer...) et trois, parce que dans les festoiements, y a toujours une part de nostalgie, un regard vers le passé, et que le passé, c'est pour ceux qui ont peur de l'avenir.

Alors voilà, la 100ème c'est juste l'occasion de se dire que vous êtes plus de 600 fans, que vous venez d'un peu partout, que ça fait un jour de détention en plus pour ma pomme, mais un de moins aussi, et c'est l'occasion de vous annoncer que pour ceux qui s'inquiètent de savoir ce qui viendra après la 365ème, vous inquiétez pas: j'ai déjà un plan.

Maintenant, vous pouvez fêter ça de votre côté avec:


  • un gâteau et cent bougies,
  • cent coups de bâton,
  • cent galipettes avec votre alter ego
  • une bouteille de cent ans d'âge
  • cent potes sur Facebook
  • cent gags pourris sur le mur des Journées Mondiales
  • des chansons avec le mot "cent" ou "sans" ou "sang" 
  • 100 gonzesses (ou mecs) en une nuit
  • 100 hot-dogs à manger en un temps record
  • 100 cartes d'anniversaire à distribuer
  • 100 km pour aller à la rencontre d'un monde inconnu
  • 100 heures de conneries à la télé
Bref, 100tez-vous libre et en avant pour les 265 Journées à venir!

lundi 19 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de l'inaction

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, que c'est dur!!! Faut se faire violence... Quand on est comme moi, une sorte d'Action Man mais avec des seins (pas beaucoup, mais juste ce qu'il faut!), ne rien faire, c'est un peu comme si on demandait à un alcoolique de tenir toute une journée sans boire... un supplice.

Pourtant, on se découvre de drôles de ressources, parfois. Et pas parce que ça vient de nous, mais parce qu'on rencontre des gens dont les craintes sont encore plus évidentes que les nôtres. Faut que je sois honnête: l'action, c'est ma fuite à moi, c'est mon dada (ça vous rappelle pas une vieille pub avec Omar Sharif? Non? Alors vous n'êtes pas dans ma cible marketing...), le truc qui me permet de ne pas me concentrer sur mes propres peurs.

Sauf que tout le monde n'est pas comme moi. J'ai dû m'y faire au fil des ans. Non, bizarrement, il y a des gens qui ne fonctionnent pas de la façon qui me semble la plus "logique". Ce qui rend les choses assez compliquées au demeurant. C'est vrai, je trouve ça nul que l'humanité toute entière ne soit pas déclinée sur un seul mode, surtout qu'il semblerait que "Dieu nous a fait à son image", mais alors, c'est quoi ce bordel!!!???

C'est vrai, ça, si tout le monde fonctionnait comme moi, ce serait tellement plus simple. Quand je dis noir, c'est rose, quand je dis peut-être, c'est sûrement, quand je dis on verra, c'est départ, quand je dis j'ai peur, ça veut dire "serre-moi dans tes bras", etc. Trivial, non? Bref, comme une entité supérieure a décidé de corser le tout en brouillant les pistes, on tombe sur des gens différents de nous. Et du coup, pas les mêmes codes, pas le même rythme, pas les mêmes aspirations. D'un autre côté, c'est aussi comme ça qu'on progresse, qu'on se découvre soi-même.

Peut-être qu'au lieu de considérer l'inaction comme une lâcheté de ma part, je devrais commencer à envisager cela comme une sorte d'acte contemplatif me permettant de mieux connaître mes limites, de savoir de quoi je suis faite. Peut-être que tout n'est vraiment là que pour nous permettre d'avancer sur notre propre chemin, et que l'inaction est, dans certains cas, la seule façon d'agir... 

dimanche 18 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la casserole

Bon, j'hésite: je parle de laquelle? Celle qui nous permet de concocter de délicieux mets pour satisfaire nos estomacs goulus ou celle(s) que l'on se trimballe et qu'on accumule au fil des ans? Ce qui plaide en faveur de la première option c'est que je vais facilement trouver une image pour illustrer le sujet. Je peux également vous faire un petit laïus sur les origines de la casserole, genre "depuis 1307 jusqu'à nos jours" et même rajouter une recette à la fin. Génial!

D'un autre côté, l'autre casserole est beaucoup plus jubilatoire, puisqu'elle fait référence aux échecs, traumatismes ou peurs que nous finissons par traîner derrière nous, mine de rien.

C'est clair, au début, on planque ses casseroles dans une armoire fermée à double tour histoire de ne pas faire paniquer l'autre (y a de quoi, toujours!). On se présente tout propre, tout sympa, tout "bien comme il faut". C'est la phase "d'approche" nécessaire. Imaginez qu'on commence par déballer toute notre batterie au milieu de la table en dissertant sur les comment et pourquoi qui nous font nous trimballer avec ces ustensiles: sauve qui peut!

Et puis, au fil du temps, on sort une petite casserole (genre celle pour faire les oeufs durs), on regarde comment l'autre digère et on sort la deuxième. Au bout de la sixième, si l'autre est toujours là, on est peut-être tombé sur le bon. Ou alors c'est que lui ne vous a pas encore sorti sa cocotte et attend pour que ça paraisse plus équilibré. En même temps, une cocotte, ça fait vraiment mal quand ça vous arrive sur le coin de la figure. Et au-delà de 6 casseroles, il est temps de consulter.

Bien sûr, on peut toujours prier pour tomber sur ce que j'appellerai une "page blanche", quelqu'un sans vécu, sans embrouille, sans les fameuses casseroles. Mais est-ce vraiment aussi prometteur que ça en a l'air? Déjà, ce serait attendre de l'Autre quelque chose qu'on ne peut pas offrir soi-même, ensuite, ça vaudrait dire que: a. tout ce qui lui est arrivé lui a glissé dessus et que donc il ne retient pas grand-chose; b. il ne lui est rien arrivé du tout et faut avoir envie de jouer au Pygmalion ou au Père Fouras.

Conclusion: le mieux c'est encore d'apprendre à vivre avec nos casseroles, sans essayer de les faire porter à l'Autre. D'essayer de faire le ménage de temps en temps parce qu'il y a des casseroles qui ne servent plus à grand-chose ou qui sont bien trop abîmées pour valoir la peine. Et puis de choisir de se servir de nos casseroles pour y mijoter un truc vraiment intéressant: un avenir.

samedi 17 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du film catastrophe

Pas de hasard, l'inspiration a été directe: ce soir, sur une des chaînes auxquelles j'ai accès (des fois je me demande si c'est vraiment une bonne chose), on diffusait "Le jour d'après". Un film qui a pour synopsis un changement climatique extrême, sorte de nouvel Âge de glace avec pour décor les Etats-Unis (évidemment...) et montrant les conséquences dramatiques d'un tel événement sur l'Humanité.

Je suis toujours fascinée par l'imagination débordante de l'Homme lorsqu'il s'agit de se projeter dans ce qui pourrait arriver de pire: débarquement de méchants extra-terrestres, soulèvement de machines, armes de destruction massive, catastrophes naturelles, épidémies dévastatrices, la créativité au service du catastrophisme n'a de limites que les budgets à disposition des scénaristes, et encore...

Lorsque je vois ce genre de films (tiens, je me demande si la Planète des singes est un film catastrophe au sens strict du terme?), je me demande parfois à quoi pourrait ressembler une nouvelle catégorie: le film idéaliste. Un territoire cinématographique entièrement dédié à ce que l'Homme pourrait imaginer arriver de mieux à lui ainsi qu'à ses congénères. Une sorte d'anthologie dantesque offrant une vision émerveillée des potentiels positifs dont l'Humanité dispose. Une mise en avant du génie humain, mais en positif.

Assez rapidement, pourtant, je réalise que personne ne serait d'accord de payer environ 20 francs pour voir une Humanité fraternelle mettant tout son talent au service d'un but commun, celui d'un monde meilleur. Les gens trouveraient cela sûrement "chiant". Les films catastrophes s'arrêtent d'ailleurs généralement au moment où l'Homme prend conscience de ce qu'il a détruit et de ce qu'il a désormais l'opportunité de faire différemment pour que cela ne se reproduise plus.

Comme si notre cerveau ne pouvait concevoir qu'un monde forcément plus sombre que celui dans lequel nous vivons. Comme si nous étions incapables de nous projeter dans ce que serait un "mieux". Comme si nous n'étions pas en mesure d'améliorer les choses.

Comme si, au final, en enfants gâtés que nous sommes tous, nous ne parvenions à apprécier le "jouet" que nous avons entre les mains qu'après l'avoir détruit. Pourtant, la réalité dépasse toujours la fiction. Les tsunamis, bombes atomiques, génocides, attentats sont la réalité. Et moi, quand je vais au cinéma, j'ai envie de voir quelque chose qui me change du quotidien. Un film dont la trame débuterait après la fin du monde, un film qui raconterait l'histoire d'un Homme qui aurait appris de ses erreurs...




vendredi 16 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du sens de la vie

Alors si vous croyez trouver une réponse à cette question dans ce qui va suivre, je vous arrête tout de suite, c'est mal parti. Pas parce que je ne l'ai pas, non, non, je l'ai. C'est juste que je me suis pas fait ch*** pendant 36 ans à la découvrir pour vous la livrer dans une Journée Mondiale!!!

Mais si vous voulez en savoir plus, lisez ça...

jeudi 15 septembre 2011

1ère Journée Mondiale des anglicismes

Je me suis demandée comment faire la présentation de ce topic, et puis j'ai fini par choisir d'aller straight to the point en faisant une démonstration en live. Ainsi, avant le week-end et après avoir rempli le planning de la semaine prochaine, je me repose un moment pour évacuer le stress de la journée à venir.

Meetings, brainstormings, tout le team de la boîte s'est mis en mode "on", s'offrant quand même un break pendant le lunch. Et puis, on a redémarré l'après-midi, en essayant de filtrer tout bullshit qui aurait pu dénigrer notre speech à venir.

Deux Art Directors pour diriger le design, un strategic planner pour définir le benchmark à effectuer et un account pour définir les budgets, et au final, un projet considéré par tous comme relevant au niveau des objectifs fixés. Point de dumping dans nos placards, on s'estime tous contents.

Pour fêter tout ça, on est sorti boire un verre; certains ont flirté pendant que d'autres évaluaient nos chances de remporter le pitch, et j'en profitai pour redéfinir un peu mon business plan. Bref, une journée bien trash, remplie à souhait, et une ambiance lounge pour oublier le tout en rêvant à une vie out of the box.

Ben quand j'écris tout ça, je me demande si au lieu de l'American Dream, c'est pas plutôt du fast-talking qu'on a fini par acheter... On s'est fait bouffer en devenant des boulimiques du plus petit dénominateur commun... Holy shit!

mercredi 14 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la neuneuterie

Encore un magnifique néologisme. En même temps, je trouvais "niaiserie" trop péjoratif, "fleur bleue" trop gentillet et "romantique", pas dans l'esprit. Donc, c'est neuneuterie qui l'a emporté à l'unanimité avec une voix sur une.

Au secours...
La neuneuterie. Je développe: l'art de devenir complètement "neuneu" ou encore ridicule, voire consternant, lorsque notre coeur se met à battre pour un autre être humain (adulte, hein, parce que quand il s'agit de nos enfants, ça s'appelle gagatiser).

Il y a un chanteur qui disait: "quand on aime, on a toujours 20 ans", oui, mais alors là, c'est plus 20 ans, c'est 14 ans qu'on a l'air d'avoir quand on "neuneute". Bon, ça fait quand même une dizaine de lignes que vous parcourez en vous demandant si vous êtes concernés et que vous trépigner de savoir si "vous en êtes".

"Neuneuter", c'est se mettre à écouter des chansons débiles en songeant à l'autre (y compris"Je l'aime à mourir"), alors qu'en temps normal on sait parfaitement à quel point les paroles sont justement débiles (elle porte des rubans qu'elle laisse s'envoler? Et puis, ce qu'elle peut bien foutre avec ses sabots de bois dans des rêves d'opaline, ça?...); c'est aussi arborer un sourire affligeant toute la journée, un peu comme si on avait perdu la moitié de nos neurones de façon immédiate; c'est également se mettre à faire des projets complètement absurdes en oubliant que tout ça, on l'a un peu déjà vécu avant et on sait très bien comment ça se termine.

Mais bien sûr...
Mais ça ne s'arrête pas là: très vite, on trouve le prénom de l'autre pas assez représentatif de son aspect unique à nos yeux, et voilà-t-il pas qu'on se met à lui trouver des surnoms totalement improbables (mamour, castor, reinette, chéri-trésor, ma castagnette, mon roudoudou... j'arrête là, je commence à me sentir mal). Et attention, alors qu'on avait vécu X années sans même savoir que cette personne existait (on s'en foutait, faut être clair), tout à coup, le monde sans elle semble dérisoire. Son odeur, son rire, sa voix, tout nous manque, tout nous rappelle qu'on était faits pour être ensemble. Enfin, pour l'instant.

On échange des regards chargés de sous-entendus, on ne rit plus, on glousse, on ne pense plus, on vibre, on n'attend plus, on agit. On se met à penser à ce qui pourrait faire plaisir à l'autre et dont nous serions remboursé rien que par son regard surpris et ému, on se met à s'imaginer en vacances, on se met à penser "nous" alors qu'on s'est donné tellement de mal à penser "je".

Qu'est-ce que c'est naze, de neuneuter, vraiment... vraiment... bon... c'est quelle heure? Il est où? C'est quand qu'on se revoit, déjà? Pourquoi je suis en train d'écouter du Murray Head? Pourquoi je sens que j'ai un sourire béat sur la figure? Non... non! NON! NOOOOOOOOOOOOOOOON!


mardi 13 septembre 2011

1ère Journée Mondiale d'Astro le petit robot

Toute ma jeunesse... Astro, c'était ce petit garçon robot habillé d'un slip noir (à l'époque, le slip était bien plus à la mode que les shorts, évidemment), doté d'une coiffure à défriser Justin Bieber et de réacteurs aux pieds qui lui permettaient d'aller partout en volant à la vitesse de l'éclair.

Ca a d'ailleurs tellement conditionné mon enfance que, petite, quand je rêvais que je pouvais voler, c'était avec des réacteurs au pied, comme mon idole: Astro. Secrètement amoureuse de lui (je peux bien l'avouer aujourd'hui, hein!), Astro a été le premier contact de toute une génération avec l'univers manga et ses codes bien spécifiques. Yeux prenant la moitié du visage, lèvres inexistantes, technologie omni-présente, Astro, comme tous ceux qui ont suivi, ont modifié notre vision du dessin animé jusque là représentée essentiellement par Disney (ou à peu près).

Ken, Cobra, Juliette je t'aime, Jayce et les conquérants de la lumière, Ulysse 31, Dragon Ball, et j'en passe, autant de personnages devenus des références dont les trentenaires entonnent gaiement le générique lors de soirées un peu trop arrosées. Un bain de jouvence.

Des héros se battant pour l'humanité, pour la Justice, notamment Astro, sorte de Pinocchio asiatique, inscrit dans l'univers "futuriste" de l'An 2003 (forcément, aujourd'hui, ça fait rire...). Pourquoi Pinocchio? Parce que cette petite merveille technologique porte en elle tout le chagrin et les espoirs de son créateur endeuillé par la perte d'un fils qu'il a tenté de reproduire, merveille qui n'arrivera jamais à combler le vide laissé par le "vrai" fils, le poids d'une déception qu'Astro portera longtemps (sortez vos mouchoirs). Rejeté par son père d'origine, le petit Astro sera finalement "adopté" et formé par un savant qui parviendra à faire de lui un super-héros.

Alors vous imaginez à quel point la trame a pu toucher une génération d'enfants à l'âge où nous nous demandons finalement tous quelle sera notre place dans ce monde. Astro est devenu la métaphore de nos questionnements existentiels en démontrant que l'on peut se construire autour de l'amour, même si cet amour ne vient pas de ceux qu'on espérait le plus séduire.

Astro a fait appel au super-héros qui sommeillait en chacun de nous, à cette petite part de foi en nous-mêmes qui pouvait nous permettre d'accomplir des choses exceptionnelles, même si on ne disposait pas de toutes les "qualités requises" au départ. Au-delà de nous-mêmes, Astro nous démontre tout simplement que la part d'humanité la plus sublime d'un être peut se cacher là où il y a parfois le moins d'humanité en apparence...


lundi 12 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de l'admirateur inconnu

Ca a son charme, l'anonymat. Surtout lorsqu'on parle de séduction. Ca prend des airs de courtisanerie désuète avec un petit "je ne sais quoi" qui pimente notre quotidien. Messages poétiques, bouquets de fleurs à l'improviste, le tout sans nom, sans signature, sans indice, quoi de mieux pour avoir tout à coup l'impression d'être passée du statut de femme standard à celui d'idole vénérée, adulée... ok, je me calme.

Ceci dit, si notre coeur fait des bonds lors de la réception des premiers appels d'un pied inconnu, assez rapidement, ça devient très, très énervant. C'est vrai: c'est pas comme si ça nous arrivait tous les jours d'avoir un admirateur sorti de nulle part qui pense à nous au point de nous déclarer sa flamme. Du coup, quand Roméo n'a ni prénom, ni visage, en vraies nanas que nous sommes, on s'impatiente.

Après avoir partagé les premiers témoignages d'amour qui nous arrive avec nos amies et amis, on aurait quand même envie que Zorro enlève son masque, histoire que les gens ne finissent pas par penser qu'on affabule ou qu'on devient carrément mytho (t'as vu la pauvre Gertrude? Elle s'est inventé un amoureux imaginaire pour donner l'illusion qu'elle a encore une vie... La pauvre...).

Alors non, on l'a pas inventé, c'est juste que cet abruti n'a pas laissé assez d'indices pour qu'on puisse mener l'enquête correctement, et qu'il a l'air d'aimer le schéma "pour être amoureux, j'ai besoin que ça ne se réalise jamais". Oui, c'était romantique, au début, flatteur, même. Mais nous, on a envie de concret. De savoir si celui qui dépose ses hommages à nos pieds a le physique de Quasimodo (pourquoi se cacherait-il sinon) ou une maladie qui l'empêche de sortir de chez lui, de décrocher son téléphone, de prouver qu'il est bien réel!!!

Sors de l'ombre, Clark Kent! Je t'attends de pied ferme, et je vais commencer déjà par te hurler dessus pour me venger d'avoir passé pour une nana souffrant de troubles hallucinatoires...


dimanche 11 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du 11 septembre

Voici bien une date qui a marqué une rupture dans la culture occidentale. Car oui, il y a eu un avant et un après 11 septembre, à ne pas en douter.

Ce 11 septembre-là, une poignée d'hommes a lancé une opération qui allait changer la face de leur époque et marquer à jamais un tournant à la fois historique, politique et économique pour les générations à venir. Une date synonyme de la fin d'une suprématie largement controversée et attaquée jusqu'à cette date fatidique qui a vu l'élévation d'un nouveau bâtiment symbole de liberté et d'indépendance.

En un peu plus d'une dizaine d'années, un abri est érigé, un lieu ayant pour vocation d'offrir à ses locataires la possibilité de sonder leur conscience et d'établir un dialogue avec le ciel. Une nouvelle ère, plus responsable, davantage orientée sur l'accessibilité au savoir s'est ouverte avec ce fameux 11 septembre.

Ce 11 septembre, c'est celui de l'An 909 ou 910, date à laquelle le Comte de Mâcon et Guillaume 1er ont signé une charte définissant la création de ce qui allait devenir l'Abbaye de Cluny. La France était alors le terrain de luttes mêlant un Clergé vénal, une autorité royale décriée ainsi qu'un système féodal à bout de souffle. Grâce à l'édification de l'Abbaye de Cluny, l'Occident connaît un renouveau monastique, Cluny devenant dès lors un centre intellectuel de premier plan et le siège d'une véritable réformation.

Sinon, le 11 septembre 2001, j'avais 26 ans. Mon boss de l'époque nous a libéré plus tôt compte tenu de l'impossibilité que nous avions tous de nous concentrer sur autre chose que sur nos petits écrans. Je suis rentrée chez moi, j'ai vu s'effondrer bien plus que deux tours: une certaine conception du monde.



samedi 10 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la série policière

NCIS, Les Experts, Esprits Criminels, Bones, R.I.S, Cold Case, NY Section Criminelle, et j'en passe: les chaînes sont devenues des maniaques des intrigues criminelles en tous genres. Allant du profiling au luminol, de Manhattan à Miami, tout est bon pour nous fourguer du lieutenant américain et des crimes tordus.

Je ne me souviens pas d'une autre vague de séries mono-genre ayant envahi le petit écran. Bien sûr, il y a eu Dallas et Dynasty, Santa Barbara ou Top Models, mais il y avait aussi K2000, Supercopter, L'homme qui valait 3 milliards... Là, j'ai comme l'impression que c'est tous les soirs et sur toutes les chaînes et je commence à avoir l'impression d'être devenue une vraie base de données de mobiles, armes, lésions et profils de coupables potentiels, et ce, à moi toute seule. Après le diagnostic différentiel grâce à House, je suis devenue une experte en criminologie grâce à Lily Rush ou l'inspecteur Goren.

Vivement les séries scientifiques, pour que je puisse enfin comprendre quelque chose à la physique quantique, ou une série économique, afin que je puisse apprendre à gérer mon budget et devenir millionnaire! Au fait, chercher l'erreur parmi les séries ci-dessous...







vendredi 9 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du trousseau de clés



Il y a une sorte de mystère autour du trousseau de clés, quelque chose d'à la fois factuel et intangible. Reflet de son propriétaire, le trousseau de clés contient en filigrane l'essentiel de nos vies, des endroits qui comptent, de nos "chez nous". Du vélo à la voiture, de la cave au bureau, chaque clé parle des choix que nous avons faits, de qui nous sommes, de ce que nous aimons.

Il y en a de toutes sortes, des trousseaux. Par exemple, ceux qui font référence au véhicule chéri, généralement de grande marque, preuve d'un statut économique acquis de haute lutte. Il y a ceux contenant les créations d'enfants, illustrant le lien qui lie leur propriétaire à sa descendance, quitte à faire preuve de mauvais goût, ils deviennent l'expression d'un amour qui va se nicher jusque dans le sac à main des mamans ou dans la poche des papas. Il y a ceux des teenagers, contenant mille breloques et qui font bling-bling quand on les sort, une façon d'affirmer sa personnalité, ses goûts, son appartenance à une tribu. Il y ceux contenant un indice d'une inclination particulière pour un sport, une équipe, une personnalité, une marque...


Et puis, au-delà du trousseau, il y a les clés. Vous avez remarqué que lorsque vous avez plusieurs clés, dont certaines qui se ressemblent, il y a deux événements récurrents? Premièrement, on choisit systématiquement les mauvaises clés en premier lorsqu'elles sont similaires et c'est évidemment la dernière qui se révèle être la bonne. Et on a beau se dire que cette fois, on va commencer par celle qu'on aurait pris en dernier, le résultat est exactement le même! Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre?...

Le deuxième cas qui revient, c'est celui de la perte des origines d'une clé. Il y a toujours une ou plusieurs clés qui ne vont nulle part, n'ont plus de lien avec quelque objet que ce soit, et pourtant, pourtant, on les garde, au cas où elles finiraient pas révéler leur secret...

Faites-moi plaisir: observez les trousseaux de clés de ceux qui vous entourent et vous verrez, ils ouvrent bien des portes sur la connaissance de l'autre...





jeudi 8 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la grasse matinée

Je sais, c'est jeudi. Pas samedi, ni dimanche, mais bien jeudi. Et pourtant, imaginez-la, cette Journée de la grasse mat: point de voitures sur les routes, des volets et des stores fermés partout, pas de bruits, à part le chant des oiseaux et le souffle du vent (je sais, j'ai l'âme d'un poète), l'odeur des croissants s'enfilant dans les ruelles, point d'enfants dans les rues, des dizaines de villes fantômes...

La grasse matinée, ça devrait être obligatoire: déjà parce que toutes les bonnes émissions (intelligentes) sont diffusées à des heures tardives, ensuite, parce que tous les couples amoureux passent leurs nuits à faire des galipettes jusqu'au petit matin, enfin, parce que, tout simplement, quel meilleur endroit qu'un lit douillet à l'approche de l'automne?

Et attention, quand je dis grasse mat, je ne pense pas à un réveil à 9h30, non, ça, c'est pour les petits jouisseurs. Je parle de la vraie: celle qui vous entraîne au-delà de midi, vous évitant de vous poser la question du petit-déjeuner et du dîner puisque du coup, place au brunch!!

La grasse mat, elle n'est pas faite pour tout le monde, cela va de soi: impossible pour les angoissés de la rentabilisation du temps, pour les sportifs du lever de soleil, pour les couples asexués, pour les toqués des proverbes du type "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt", pour les complexés du libre arbitre.

La grasse mat, c'est un signe de rebellion, d'opposition face à la norme, au regard des bien-pensants, aux jaloux de la productivité optimisée, elle est l'affirmation d'une frange décomplexée de la population, celle qui admet qu'il n'y a pas d'heure pour être quelqu'un de "bien". La grasse mat, c'est un refus des trains de pendulaires bondés, du pointage à la machine, des horaires d'ouverture des restos, des embouteillages, et autres réjouissances rassurantes pour les matinaux. Et puis, la grasse mat, ça permet de rêver plus longtemps, de batifoler davantage, de manger moins, de fumer moins, de se préserver, bref, de se garantir une espérance de vie augmentée.

Alors, j'attends l'avènement des grasses matinées sur les ordonnances des médecins... mais pas trop tôt, s'il vous plaît!


mercredi 7 septembre 2011

1ère Journée Mondiale du calme olympien

Aaaaaaaaaaaaaaah, ce que ça peut être agréable...

Et finalement, tellement plus jouissif, aussi!

Garder son calme, tempérer ses ardeurs, être dans la maîtrise de soi, vaincre les obstacles en les abordant avec sérénité.

La colère, c'est bien.

C'est vrai, bon sang, la colère, ça soulage! Ca exorcise! Ca fait baisser la pression! Ca permet d'évacuer! Mais la colère, ça empêche aussi la lucidité, le recul, la stratégie, la tempérance (j'aime ce mot!).

Finalement, s'énerver, c'est un aveu de faiblesse, de perte de confiance.

Ca montre à l'adversaire qu'on est désarmé. Et souvent, on se met en colère quand on se sent pris au piège, affaibli.

Mauvais calcul...

Seul le calme olympien (ça fait référence aux Dieux et les Dieux ne sont-ils pas les plus sages?) permet, à terme, de triompher, quel que soit l'objectif. Cela marche pour tout: le travail, le couple, les enfants, le calme, c'est MAGIC! S'énerver, c'est le meilleur moyen de mettre ses failles à nu, de se dévoiler complètement.

Rester de marbre, au contraire, permet de réfléchir, de préparer, de frapper juste.

Celui qui perd ses nerfs, perd tout court. Son énergie, son temps, mais aussi, il perd son objectif de vue. Ne dit-on pas: aveuglé par la colère?

Cette Journée Mondiale (ainsi que ses espaces entre les lignes pour vous permettre de mieux respirer) est un cadeau à tous les excités du palpitant, les tendus de la jugulaire, les adeptes de la gueulante.

Elle est un traitement doux destiné à vous permettre de vous recentrer. Inspiiiirez, expireeeeez... voilà... c'est bien.


mardi 6 septembre 2011

1ère Journée Mondiale de la bonne poire

Encore une inspiration venue d'un admirateur anonyme (décidément, les Journées Mondiales font des heureux) et qui a motivé la consécration de cette journée dédiée à la catégorie des "bonnes poires" ou également appelée "pigeons". Bonne poire, c'est pas un choix que l'on fait, on naît comme ça. Les bonnes poires, on les repère dès le plus jeune âge.

Avant...
Une bonne poire, ça partage ses affaires avec les autres, ça distribue sa collection de gommes (ou de nanos) à ceux qui n'en ont pas (ou qui savent être convaincants), ça finit toujours par se faire punir à la place de quelqu'un d'autre. Plus tard, la bonne poire, elle ouvre sa porte aux animaux abandonnés (y compris hommes et femmes de son espèce, d'ailleurs), elle les soigne, les nourrit, et finit toujours par se retrouver le bec dans l'eau, ou plutôt la tige, lorsque les bêtes ont repris du poil (de la bête).

Au boulot, la bonne poire, c'est celle qui accepte d'en faire toujours un peu plus que ce qui était convenu au départ, qui arrange les autres, qui rend service, qui rentre en retard chez elle, et qui, finalement, ne peut compter sur personne quand elle, elle est coincée. La bonne poire on lui en veut, aussi: tant de gentillesse, de dévouement, ce serait pas une façon de se profiler? Finalement, ce serait pas une opportuniste, une carriériste, celle-là?...

En amour, la bonne poire, c'est celle qui amène l'autre là où il ne serait jamais arrivé tout seul, tendant entre lui et son avenir une passerelle totalement inaccessible à son potentiel de départ, l'encourageant, le guidant, le rassurant, jusqu'au jour où, arrivé au sommet de son propre "soi-même", il devient gêné par l'immense altruisme dont l'autre à fait preuve, pris par une soudaine conscience de ce qu'il va devoir donner en retour... et largue les amarres...

Après...
Bref, la bonne poire, son problème, c'est qu'elle passe son temps a faire passer les autres avant elle, notamment parce qu'elle doit avoir un certain besoin d'être utile, indispensable, ne nous en cachons pas. En même temps, elle tombe toujours sur des gens qui décèle son "problème", en use et en abuse. Et la bonne poire se fait bouffer... Voilà bien une Journée que j'espère ne plus avoir à célébrer, car je le dis: une bonne poire bien mûre finit toujours par tomber sur des pourris, et une fois que le ver est dans le fruit, la vie devient une succession de pépins en tous genres et on se fait cueillir. Hé, les poires, un conseil: devenez immangeables... A tous les William, à toutes les Hélène, courage, vous n'êtes plus seuls!